ELWATAN-ALHABIB
mardi 30 janvier 2018
 
Fuite en avant





par Mahdi Boukhalfa



Il y a comme une fuite en avant du gouvernement face au douloureux phénomène de l'émigration clandestine. L'exacerbation des tensions sociales, le chômage, des horizons bouchés, des promesses politiques non tenues, le sentiment d'injustice, le désir d'aller vivre ailleurs, autant de facteurs explicatifs qui ont fait que beaucoup de jeunes ont tenté l'aventure. Très peu ont réussi, beaucoup ont été arrêtés, certains sont en prison et d'autres, au sort dramatique, seraient morts. Jusqu'à ce que certains pays européens n'élèvent la voix pour rappeler aux autorités algériennes leur engagement de lutter plus efficacement contre l'émigration clandestine, rien n'a été fait, hormis des courses-poursuites en mer, pour prendre en charge un fait social hautement préoccupant.

Le fait de pousser le Haut conseil islamique (HCI) à sortir de ses prérogatives pour décréter «haram» l'émigration clandestine est tout simplement une autre fuite en avant du gouvernement qui n'a pas, jusqu'à présent, mis en place une politique publique volontariste de prise en charge du fléau. Mieux, la décision du HCI résonne comme un aveu d'échec des politiques gouvernementales vis-à-vis de ce phénomène et, au delà, de son incapacité à établir des ponts de dialogue et de communication avec la jeunesse. L'erreur fatale aura été de croire que les jeunes Algériens, dont beaucoup sont des diplômés universitaires au chômage, allaient tous adhérer à un abracadabrant programme d'insertion sociale, dont celui de l'Ansej, qui a depuis longtemps montré ses limites. Et surtout ses tares.

Les jeunes Algériens n'ont pas été compris, et ils ne le sont toujours pas aujourd'hui, par des décideurs qui ne veulent pas sortir de leurs bureaux, ni descendre de leur piédestal, pour aller jauger la température sociale. Et lorsqu'un Premier ministre, l'actuel pour le désigner, décrète que le pays est au bord de la catastrophe, qu'il n'a plus les moyens de payer le salaire des parlementaires, que penseront alors ceux qui n'ont ni salaire, ni statut social, encore moins un emploi? Il faut être doublement inconséquent avec soi-même pour développer un tel discours socialement nihiliste, au moment même où le flux des harraga augmente, gonfle et grossit dans le sillage d'une situation politique désastreuse, d'une situation économique oppressante, et au milieu d'une sinistrose amplifiée par un discours officiel qui fait la part belle à un état des lieux économique et financier des plus déprimant.

Il ne faudrait dès lors plus chercher à contrôler un flux monstrueux de harraga qui envahissent les côtes de certains pays européens. C'est en fait cette marginalisation politique d'un phénomène social qui s'est enraciné dans la société algérienne, cette manie des politiques et des décideurs de dénoncer avant d'essayer de comprendre le mal et la grande déception qui rongent les Algériens qui auront amplifié au cours des deux dernières années cet irrésistible désir des jeunes et moins jeunes Algériens et Algériennes d'aller tenter leurs chances de survie là où ils auront le plus de moyens d'affirmer leur personnalité, de s'adapter culturellement et de s'intégrer socialement. Par la force des choses, le gouvernement, sinon tous les gouvernements successifs depuis la fin de la décennie noire et même avant, n'a à aucun moment mis en place des politiques publiques en direction de ces jeunes, ouvert un dialogue franc sur leurs attentes sociales. Et, entretemps, le pays s'enfonçait doucement dans le marasme social, la crise économique, le flou culturel et d'inutiles interrogations identitaires.
 



 
 
Harga «la yadjouz»







par Abdelkrim Zerzouri

Pratiquement, tout le monde parle de ce phénomène de la harga et des harraga, mais personne n'arrive à remédier un tant soit peu à la situation, qui prend une ampleur alarmante. Restez chez vous, il n'y a rien de bon qui vous attend de l'autre côté de la mer, qu'on lançait en guise de conseil aux candidats à la traversée de la Méditerranée. Un conseil qui sonne creux puisque les harraga sont toujours de plus en plus nombreux à tenter l'aventure de la traversée de la mer. Pis, le phénomène n'est plus l'apanage des jeunes seuls, car, par les temps qui courent, on trouve de toutes les catégories d'âges parmi les harraga, du bébé au plus vieux, des jeunes hommes et des jeunes femmes, des familles entières. Les appels lancés dans le but de dissuader les harraga sont comme un prêche dans le désert.

Le ministre des Affaires religieuses a, justement, refusé que la sensibilisation et la lutte contre le phénomène de l'immigration soient une mission des seuls imams ou des mosquées, considérant que la responsabilité collective est engagée. Mais il a fait plus que toute autre partie avec cette fetwa qui décrète le caractère illicite de ce phénomène. La harga «la yadjouz». Voilà ce qu'on a trouvé de mieux pour freiner les départs vers l'autre rive de la Méditerranée. Un appel au sentiment religieux pour bloquer cette envie folle de partir ailleurs, vivre sous d'autres cieux. Une fetwa qui ne sera pas entendue par la bonne oreille des harraga. Le suicide également est illicite mais cela n'a pas pour autant empêché certains de mettre fin à leur vie. Le désespoir ne se guérit pas à travers les fetwas.

D'autres parlent d'immigration vers la mort, accentuant leur sensibilisation sur les drames qui surviennent lors de la traversée de la Méditerranée, mais le sentiment de la peur qu'on voudrait transmettre n'effraie pas outre mesure les candidats à la harga.

Ce sont des paroles qui entrent par une oreille et sortent par l'autre. Le désespoir semble plus fort que les craintes de périr noyé en Méditerranée. Les harraga sont convaincus que leur avenir dans leur pays ne leur appartient plus. Il n'y a plus d'avenir. Leur redonner un avenir serait, ainsi, la meilleure des fetwas, la plus efficace action de sensibilisation et de lutte contre le phénomène de l'immigration clandestine. 
 
 

LES NÉGRIERS DE LA RÉPUBLIQUE









Avant d’être balayés,les régimes totalitaires du rideau de fer avaient des caractéristiques  » orwelliennes  » ou le totalitarisme et la désinformation étaient le mode d’emploi unique pour soumettre les sociétés à la peur et à la servitude.
La dictature dans ces pays,faisait au moins l’effort de fabriquer une « propagande » montrant des peuples laborieux,heureux de vivre dans leurs pays et prêts à mourir pour lui,en même temps qu’elle réprimait et déportait les opposants dans le silence de la nuit en toute discrétion et jamais les maltraiter publiquement.
Malgré toutes les atteintes aux libertés,ces dictatures ont pu développer le savoir,les sciences,la connaissances, former des savants des génies et armes pour se protéger.
A l’inverse,notre dictature inculte est restée à l’état primitif malgré le transfert technologique du KGB et de la Stasi.Elle n’a retenue que la violence sous toutes ses formes.
Elle ne parle pas. Elle frappe,blesse,tue,emprisonne ou pousse à l’exil. Quand elle est contrariée ,elle déploie ses  » robocops » pour brutaliser sauvagement, pendant que les délinquants en col blanc de sa bureaucratie nous apprennent qu’ils ne font que « la gestion démocratique des foules »
Pendant que le bras armé de cette ignoble dictature, nourris au biberon de la haine et la violence, « bastonne « sans état d’âme ,la langue mensongère nous « saoule » de déclarations d’une absurdité à faire rougir Kafka et le renvoyer à la maternelle.
Ainsi , nous serions mieux que la Suède dont le PIB est de 532 milliards de dollars pour 10 millions d’habitants,que les Européens crèveraient sous les ponts dans l’indifférence de leurs gouvernements ,qu’à New York , État de 20 millions d’habitants et 141000 km2 dont le PIB est de plus de 1500 milliards de dollars, les citoyens démunis mourraient de froid et qu’enfin …..
« je ne comprend pas pourquoi les Algériens risquent la harga alors que certains secteurs manquent de main d’œuvre »?  » de toutes les manières,ils ne pourront que ramasser des tomates ».
Messieurs les indus occupants, du haut de votre arrogance et de votre orgueil mal placée,vous savez mieux que quiconque pourquoi les Algériens y compris les vieilles et les bébés préfèrent affronter la mort plutôt que subir votre mépris et votre hogra.
Vous avez ruiné ce pays, détourné ses richesses,tétanisé ce peuple,menti,fraudé,volé et commis toutes
les violences qu’on subi nos aînés et nos parents durant la colonisation.
Quand les Algériens réclamaient leur liberté,on leur répondait: » mais! Vous êtes français ». Quand ils demandaient leurs droits on leur répliquait : » mais! Vous êtes des arabes ».
Sous votre gouverne nous avons perdu notre citoyenneté et serions probablement mieux sous le statut de harragas que sujets de votre dictature.
Du confort de votre club des lapins,vous nous assénez la colère du négrier blanc qui ne comprenait pas pourquoi les esclaves qu’il a embarqué à l’île de Goré et tassé dans des conditions inhumaines dans les cales de son rafiot criaient et protestaient.
Quand ces pauvres esclaves criaient qu’ils avaient froid,faim et soif.leur tortionnaires leur répondait :
« que voulez vous que je fasse? Nous sommes embarqués sur le même bateau ».
Messieurs les employés de la dictature,nous ne voulons plus être sur le même bateau que vous. Continuez à danser et chanter seuls sur votre Titanic,bientôt vous arriverez au glacier qui le coulera.
Adel. Abde
 
lundi 29 janvier 2018
 

La fable de la « menace nucléaire iranienne »









Transis d’admiration devant le verbiage polyglotte de Macron à Davos, les médias français ont soigneusement occulté un fait majeur : Donald Trump va demander au Congrès 716 milliards de dollars pour le Pentagone au titre de l’année budgétaire 2019. Cette hausse de 7% par rapport au budget 2018 ne servira pas à remplacer les boutons de culotte. Selon un document confidentiel publié par le Huffington Post, le Pentagone envisage la possibilité d’une riposte atomique dans le cas de “très grosses attaques conventionnelles”. Document d’orientation stratégique, le projet de Nuclear Posture Review pour 2018 prévoit donc une modernisation de l’arsenal atomique dont le coût est évalué par une agence fédérale, le Congressional Budget Office, à 1200 milliards de dollars sur 30 ans.
Ce projet de réarmement massif, pourtant, ne semble pas émouvoir les populations ni passionner les observateurs. Il faut dire qu’on a tout fait pour que l’arbre cache la forêt. Depuis quinze ans, dirigeants et médias occidentaux ne cessent d’agiter l’épouvantail de la “menace nucléaire iranienne”. Cette fable géopolitique, les médias dominants la distillent à longueur de colonnes, comme s’il était évident qu’un pays sans la bombe est plus dangereux qu’un pays qui l’a déjà utilisée, et qui entend développer le monstrueux arsenal dont il dispose. Pour faire avaler de telles sornettes, la propagande martèle alors une idée simple : “le programme nucléaire iranien menace le traité de non-prolifération nucléaire”. Il est curieux, toutefois, qu’on n’ait jamais songé à répondre : “Si vous tenez tant à ce traité, pourquoi ne pas commencer par l’appliquer ?”
Les puissances occidentales, en effet, n’ont jamais fait le moindre effort pour convaincre Israël, l’Inde et le Pakistan de signer le TNP. Refusant d’adhérer au traité, ces trois pays ont constitué un arsenal hors-la-loi. Echappant à tout contrôle, il est tout de même plus préoccupant qu’une bombe iranienne qui n’existe pas. Ce n’est pas tout. Le traité prévoit aussi un désarmement nucléaire que les cinq Etats “légalement” dotés d’armes atomiques (USA, France, Royaume-Uni, Chine, Russie) ont superbement ignoré. A l’origine de cet échec, les Etats-Unis ont dénoncé le traité Start II avec Moscou et installé un bouclier anti-missiles en Europe. Pire encore, ils n’ont cessé de développer un arsenal dont “l’usage préventif” est affirmé par la Nuclear Posture Review de 2002. Autorisant l’utilisation d’armes nucléaires en première frappe, cette révision doctrinale a ouvert une fantastique boîte de Pandore.
Si l’on écoute la propagande iranophobe, le monde civilisé doit se tenir prêt à riposter à la salve dévastatrice des mollahs iraniens, ces “fous de dieu” enturbannés résolus à précipiter l’apocalypse. Mais la réalité est à des années-lumière de ce délire idéologique. En fait, l’establishment américain n’en finit pas de digérer le traumatisme de la révolution iranienne, lourd d’humiliation symbolique (les otages de Téhéran) et de fiasco géopolitique (la chute du Chah). Pièce par pièce, Washington a donc bâti une démonologie où la République islamique est présentée comme une dictature maléfique, dont le comportement erratique ferait peser sur la planète un péril mortel. Affabulation à grande échelle, manifestement, dont la seule fonction est d’inhiber le développement d’une grande nation rétive à l’ordre impérial.
Les fais sont parlants. Accusé de vouloir la fabriquer, l’Iran ne détient pas l’arme nucléaire. les USA sont la première puissance nucléaire et la seule à en avoir fait usage. Seul Etat du Proche-Orient possédant la bombe (plus de 400 têtes nucléaires), Israël jouit de son côté d’un privilège dont il n’entend pas se défaire : il a le droit de détenir l’arme suprême à condition de ne pas s’en vanter. Avec la complicité occidentale, la duplicité israélienne fait coup double. Elle exerce un effet dissuasif puisque la bombe existe, sans encourir les foudres internationales puisqu’il est entendu qu’elle n’existe pas. Cet incroyable régime de faveur transforme la question nucléaire en conte à dormir debout : une bombe purement virtuelle devrait nous donner des sueurs froides (Iran), alors qu’un arsenal colossal mais officiellement inexistant ne devrait susciter aucune inquiétude (Israël).
Soustrait à tout contrôle international, le programme nucléaire sioniste bénéficie depuis l’origine d’une impunité totale. Les Occidentaux fustigent le risque de prolifération, mais l’histoire de la bombe israélienne montre qu’ils en sont directement responsables. Ben Gourion a lancé le programme nucléaire sioniste dès le début des années 50, et la France lui a immédiatement apporté son concours. Un accord secret avec le socialiste Guy Mollet, en 1956, a permis à l’Etat hébreu de maîtriser la technologie nucléaire, et la centrale de Dimona a été construite avec l’aide de techniciens français. Unis dans la lutte contre le nationalisme arabe, la France et Israël ont scellé un pacte dont la calamiteuse expédition de Suez fut le principal fait d’armes.
Prenant le relais de l’alliance française à la fin des années 60, les Etats-Unis ne sont pas moins coopératifs. Aux termes de l’accord entre Lyndon Johnson et Golda Meir, aucune pression ne doit s’exercer sur Israël pour lui faire signer le traité de non-prolifération. En échange, Israël cultive l’ambiguïté sur la réalité de son arsenal nucléaire. Complaisante dérogation à la loi internationale, en somme, contre respect scrupuleux de la loi du silence. En attendant, les Occidentaux s’acharnent sur l’Iran, lui prêtant un projet militaire imaginaire, alors même que Tel Aviv multiplie les menaces contre Téhéran. La République islamique, pourtant, n’a jamais agressé ses voisins. On ne peut en dire autant d’Israël, qui a bombardé l’Egypte, la Syrie, le Liban, la Jordanie, l’Irak et la Tunisie, sans parler des territoires palestiniens quotidiennement pris pour cibles.
Jetant un écran de fumée sur cette réalité, la propagande occidentale traite le régime iranien de “théocratie fanatique”. Ce n’est pas un mollah, pourtant, qui a déclaré que “notre Etat est le seul en communication avec Dieu”. C’est Effi Eitam, ex-ministre israélien et chef du parti national-religieux. Imbibé d’un orientalisme de pacotille, le discours dominant décrit la République islamique comme un repaire d’illuminés férus d’eschatologie qui rêveraient d’immoler Israël avec la bombe atomique ! Quel dommage que les pourfendeurs de l’Iran ne nous aient pas gratifiés de considérations aussi inspirées sur la bombe israélienne : elle a pour caractéristique de faire planer, elle, une menace non virtuelle. Entre la prétention sioniste à “communiquer directement avec Dieu” et l’obstination mystique de Tel Aviv à posséder l’arme suprême, on aurait pu déceler, ici aussi, une singulière “eschatologie”.
Autre paradoxe qui ne manque pas de saveur : l’Occident accuse l’Iran de vouloir fabriquer la bombe, mais c’est la République islamique qui a interrompu le programme nucléaire en 1979. Encouragé par les USA, le Chah avait signé de juteux contrats avec la France et l’Allemagne pour la construction de centrales nucléaires. L’opposition ayant dénoncé cette politique, jugée onéreuse pour un pays riche en hydrocarbures, le programme est aussitôt suspendu par le gouvernement de la République islamique. Il fallut la sanglante guerre Iran-Irak (1980-1988) pour changer la donne. Seul face à l’agresseur irakien, le gouvernement iranien a mesuré sa faiblesse devant une coalition faisant bloc avec Saddam Hussein. La participation des puissances occidentales, les livraisons d’armes chimiques à l’Irak, la destruction en plein vol d’un Airbus iranien lui ont fait prendre conscience du danger.
C’est dans ce contexte que les dirigeants iraniens ont vu dans le nucléaire civil un atout technologique, un attribut de la souveraineté et une source de fierté nationale. La possession de l’arme nucléaire, elle, est jugée impie par les autorités religieuses, et aucun programme nucléaire militaire n’a été officiellement engagé en Iran. Ses accusateurs ont constamment prétendu le contraire, mais sans en fournir la moindre preuve. Le discours obsessionnel contre Téhéran, en réalité, confond délibérément deux choses : la capacité technologique de produire des armes nucléaires, et la décision politique de produire de telles armes. Au motif que cette capacité a été atteinte, on accuse Téhéran de vouloir se doter de la bombe. Mais ce raisonnement est d’une criante perversité, puisqu’au lieu de demander des comptes à ceux qui ont la bombe, on s’acharne contre un Etat qui n’en veut pas.
Montée de toutes pièces, la “menace nucléaire iranienne” est une supercherie qui vise à neutraliser un grand pays non-aligné. Souverain, désendetté, farouchement attaché à son indépendance, l’Iran a un potentiel qui effraie les tenants de l’ordre impérial. Les dirigeants iraniens ont signé l’accord de 2015 parce qu’ils privilégient le développement de leur pays. Ils veulent la levée des sanctions pour satisfaire une population de 80 millions d’habitants. L’accord sur le nucléaire soumet ce grand pays à un régime de contrôle international sans précédent, mais Téhéran l’a accepté. En accusant l’Iran de “soutenir le terrorisme”, Trump veut interrompre ce processus de normalisation. Poussé par les marchands d’armes, il poursuit la diabolisation de l’Iran d’une façon grotesque. L’impérialisme ne désarme jamais, et les mensonges continueront. Mais l’Iran sait que le temps joue en sa faveur, et il saura résister aux provocations d’une superpuissance en déclin.
Bruno Guigue
 
dimanche 28 janvier 2018
 

Antisémite ! hurlent-ils, version moderne de « Au loup ! »







Antisémite ! hurlent-ils, version moderne de « Au loup ! »

La lapidation moderne au pays des Droits de l’homme

arton32868-ba967Pascal Boniface est le fondateur (en 1990) et le directeur de l’Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS) reconnu d’utilité publique depuis 2009. Ce Think Tank est mondialement connu et reconnu.
Pascal Boniface a milité au PSU de Michel Rocard, au Parti socialiste. Il a travaillé auprès du groupe parlementaire socialiste à l’Assemblée nationale. Il a été conseiller dans les cabinets ministériels de Jean-Pierre Chevènement, puis de Pierre Joxe. Il a quitté le PS en 2003.
Il est ou a été éditorialiste pour les quotidiens La Croix, La Voix du Nord, Nice matin, La Vanguardia (Espagne), Réalités (Tunisie), Al-Ittihad (Émirats Arabes Unis). On a pu le voir souvent à la télé, notamment sur France 5 et dans C dans l’air.
Hélas, Pascal Boniface, cet intellectuel modéré et naguère apprécié, a fait un faux pas. En 2001, dans une note interne au PS, il a préconisé une modification de la politique du PS à l’égard du conflit israélo-palestinien. Pour lui, en matière de politique internationale, il serait «  préférable, pour chacun, de faire respecter des principes universels et non pas le poids de chaque communauté ».
C’était trop ! Dès lors, il va subir un déluge de critiques, de menaces contre lui et les siens. Des amis vont lui tourner le dos, d’autres participer à la cabale, quelques-uns se tenir prudemment à l’écart. Il va voir des portes de médias se fermer, des conférences se raréfier, des pressions s’exercer en catimini pour que des financements de l’IRIS soient coupés, mettant en péril cet Institut dont l’utilité n’est pas contestée.
Puis vient l’estocade : il serait antisémite. Plusieurs camarades du PS, qui louaient auparavant ses talents, des amis même, vont faire un choix radical entre lui et la politique du gouvernement d’Israël.
Les médias répètent en boucle l’accusation.
Pour s’en défendre, ne pas recevoir des coups sans contre-attaquer, il va écrire un ouvrage crânement intitulé « Antisémite ».
« A force de le marteler sur les radios et les journaux communautaires, il ne faut pas s’étonner que de nombreuses personnes soient -même un peu- persuadées de mon antisémitisme. Pourtant, ce qu’ils ont entendu, à défaut d’avoir lu, ne correspond ni à ce que j’ai écrit, ni à ce que j’ai dit » déplore-t-il (p 142). Et de faire ce constat frappé au sceau du bon sens : « Le lien entre la lutte contre l’antisémitisme et la défense à tout prix d’Israël tourne court, et peut même s’avérer contre-productif. On ne luttera pas contre l’antisémitisme en légitiment l’actuelle répression des Palestiniens par Israël. On peut au contraire et malheureusement le développer en agissant ainsi » (P 192).
Le site Le Grand Soir, ses administrateurs pourraient lui dire : on sort d’en prendre.
Nous avons maintes fois fait appel en renfort à Beaumarchais : 
« La calomnie, monsieur ! Vous ne savez guère ce que vous dédaignez ; j’ai vu les plus honnêtes gens près d’en être accablés. Croyez qu’il n’y a pas de plate méchanceté, pas d’horreurs, pas de conte absurde, qu’on ne fasse adopter aux oisifs d’une grande ville en s’y prenant bien : et nous avons ici des gens d’une adresse !… D’abord un bruit léger, rasant le sol comme hirondelle avant l’orage, pianissimo murmure et file, et sème en courant le trait empoisonné. Telle bouche le recueille, et piano, piano, vous le glisse en l’oreille adroitement. Le mal est fait, il germe, il rampe, il chemine, et, rinforzando de bouche en bouche, il va le diable ; puis tout à coup, ne sais comment, vous voyez calomnie se dresser, siffler, s’enfler, grandir à vue d’oeil. Elle s’élance, étend son vol, tourbillonne, enveloppe, arrache, entraîne, éclate et tonne, et devient, grâce au ciel, un cri général, un crescendo public, un chorus universel de haine et de proscription. Qui diable y résisterait ? » (Le Barbier de Séville).
Beaumarchais, oui. Haski, hum !
A l’occasion de la parution du livre, l’IRIS a organisé une conférence-débat le 16 janvier à l’Espace de conférences de l’IRIS. Fort bien.
Hélas, un des orateurs annoncé a pour nom Pierre Haski, co-fondateur et président du site Rue 89 où je fus nommément désigné comme« administrateur du site rouge-brun Le Grand Soir » (1). Haski était un des directeurs de Libération quand son journaliste Jean-Hébert Armengaud tronqua une phrase de Chavez pour justifier le titre de son article « Le credo antisémite de Hugo Chavez ».
Jusqu’au bout, le faussaire Armengaud a été défendu par Pierre Haski qui avait conclu la discussion sur l’amputation des mots de Chavez par un inoubliable : « Pas un mot n’a été mis dans sa bouche qu’il n’aurait pas prononcé ».
Ainsi, par deux fois mouillé avec ceux qui ont injustement désigné LGS, ses administrateurs et Chavez comme antisémites, Haski est invité à un débat pour défendre quelqu’un injustement accusé d’antisémitisme… par d’autres que lui !

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J’ajoute que, sur l’invitation aux débats de l’IRIS, la présentation de Pierre Haski est une nouvelle troncature. Il n’est pas seulement « chroniqueur sur les relations internationales » (où ?) mais surtout président de Reporters sans frontières, fausse ONG qui empoche des dollars de la NED (National endowment for democracy), une officine écran de la CIA (2) et ennemie jurée des pays en lutte (comme le Venezuela, tiens donc) et de ceux qui les soutiennent (comme moi que l’ancien patron de RSF, aujourd’hui maire apparenté FN, menaça quatre fois d’un procès).
Cela dit, il faut lire le livre de Pascal Boniface « Antisémite » avec une préface de Michel Wieviorka (Editions Max Milo, 2018. 201 pages, 18 €). C’est le plaidoyer argumenté et irréfutable d’un honnête homme qui agit et parle en conscience et qui en paie le prix. « Donne un cheval à l’homme qui a dit la vérité, il en aura besoin pour s’enfuir », dit un proverbe arabe. Objection : sur un cheval, on peut aussi pourfendre la piétaille qui grouille, grenouille et piaille. A hauteur des éperons.
Maxime VIVAS
Aux éditions Golias (2014) : « Marine Le Pen amène le pire. » (M. et F. Vivas. 240 p. 12€).
Aux éditions Arcane 17 (2013) : « L’irrésistible déchéance de Robert Ménard, candidat du Front National. » (M. Vivas. 79 p. 7€).
Notes. 
(1) L’auteure de l’article diffamatoire était une journaliste que j’avais éconduite quelques mois plus tôt alors qu’elle était venue me voir à Toulouse avec l’espoir d’être embauchée par LGS. Dans un premier article publié sous pseudo (car elle se disait mon amie) sur un petit site (où me furent promis des « coups de manche de pioche »), elle prétendit que LGS publiait, depuis 3 ou 4 ans (!), de plus en plus d’articles ou d’auteurs fascisants. Elle fut exclue d’Acrimed pour cet article. Puis, elle « informa » un journaliste qui en remit une couche méphitique dans Charlie Hebdo, sous le titre : « Cette extrême droite qui soutient Damas », dans lequel Le Grand Soir et deux de ses administrateurs (Viktor Dedaj et moi) étions qualifiés de «  bruns » et « rouges bruns ». L’auteur me confessa au téléphone que je n’étais pas « rouge-brun » mais « confusionniste », que « Les anti-impérialistes [l]e font gerber » et il m’avertit que, n’ayant rien trouvé « sur moi » (il voulait dire « contre moi ») il allait chercher plus avant avec une équipe de Charlie Hebdo, avec d’autres journalistes d’autres médias et même « avec des journalistes étrangers ». C’était le 14 août 2012. Un si long suspense !
(2) Ont siégé au C.A. de la NED qui subventionne RSF :
•John Negroponte, qui fut chef de tous les services de renseignements US (il supervisa la CIA). 
•Otto Reich, qui travailla pour la CIA et qui a été un des dirigeants d’un autre sponsor de RSF, le Center for a free Cuba (CFC) dont le but est de renverser le gouvernement cubain.
La NED intervient dans plus de 70 pays. En Amérique latine, elle finance des groupes séparatistes dans les régions riches en matières premières (Venezuela, Bolivie…).
Ecoutons Carl Gershman, premier président de la NED : « Il serait terrible pour les groupes démocratiques du monde entier d’être vus comme subventionnés par la CIA [….]. C’est parce que nous n’avons pas pu continuer à le faire que la fondation (la NED) a été créée ».
Et Allen Weinstein, co-rédacteur des statuts de la NED : « Beaucoup de ce que nous faisons maintenant a été fait en secret par la CIA il y a 25 ans ».
 
samedi 27 janvier 2018
 

À Davos, Trump se paie les Palestiniens







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Donald Trump à Davos, jeudi. © NICHOLAS KAMM

Le sauveur de l’humanité, le prophète tant attendu, l’antisioniste pathologique Donald Trump (selon certains junkies et humoristes autoproclamés dissidents et fins analystes en géopolitique) a bien retourné sa veste et déclaré la ville sainte de Jérusalem comme capitale de l’entité sioniste scélérate. Pire que tout, pour enfoncer le clou et humilier encore plus le malheureux peuple palestinien, il explique que cette décision est excellente pour la paix !!! En d’autres termes, Donald Trump est allé beaucoup plus loin que l’inversion du discours et du sens des mots puisqu’il va jusqu’à vous tuer, vous spolier, vous emprisonner… tout en vous expliquant que c’est très bon pour vous ! Du coup il s’attend à des remerciements chaleureux, sinon il coupe les vivres et vous condamne sévèrement ! C’est du jamais vu, les autres au moins cachaient leur jeu !

Le Président a assuré que la question de Jérusalem n’était « plus à l’ordre du jour » des négociations entre Israéliens et Palestiniens, allant à l’encontre de sa promesse initiale de ne pas préjuger du statut de la Ville sainte en la reconnaissant comme capitale d’Israël.   
Pour Donald Trump, le statut de Jérusalem n’est plus à discuter. Le sujet est résolument « off the table », comme il l’avait tweeté début janvier. À Davos, jeudi, le président américain a enfoncé le clou : « Jérusalem n’est plus à l’ordre du jour […], nous n’avons plus à en parler », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse commune au côté du Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou. Pourtant, Trump avait juré, lors de son allocution historique du 6 décembre, que la reconnaissance américaine de Jérusalem comme capitale d’Israël ne préjugeait ni des contours ni du statut de la Ville sainte au terme des négociations.
Fin d’une hypocrisie ou revirement brutal ?
La méthode ne fait en tout cas plus aucun doute : Washington veut imposer son mystérieux plan de paix par la force, en sabrant les aides à destination des Palestiniens. Au sujet des draconiennes coupes dans le budget de l’UNRWA, l’agence pour les réfugiés palestiniens, Trump a lâché : « L’argent est sur la table, mais il ne leur arrivera pas tant qu’ils ne viennent pas s’asseoir ». Il s’est plaint du « manque de respect » de l’Autorité palestinienne, qui a décidé de boycotter la visite du vice-président Mike Pence à Jérusalem en début de semaine. À cette occasion, Pence a délivré ce que la presse israélienne, tous bords confondus, a perçu comme le discours le plus pro-Israël jamais prononcé à la Knesset, délivré sous la forme d’un sermon messianique.
Alors que les relations entre les Palestiniens et les Américains sont au plus bas depuis les débuts de la médiation américaine il y a plus d’un quart de siècle, Trump continue de croire qu’il « n’a pas fait reculer [le processus de paix] ».« Je l’ai aidé en prenant la décision la plus difficile », s’est-il vanté, ajoutant que l’État hébreu « devra payer pour ça », sans plus de précisions. « Nous avons une proposition géniale pour les Palestiniens, mais ils nous doivent du respect », a conclu le président américain.
« Ne pas rencontrer son oppresseur n’est pas une marque d’irrespect mais une marque d’estime de soi », a immédiatement réagi l’une des dirigeantes de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), Hanane Achraoui, auprès de l’AFP. Depuis le 6 décembre, le « raïs » palestinien, Mahmoud Abbas, refuse de reprendre les discussions tant qu’elles seront placées sous l’égide exclusive des Américains, appelant à une médiation multilatérale incluant l’Union européenne. À l’inverse, Benyamin Nétanyahou exclut […]

Guillaume Gendron Libération 
 
 

Un livre recense les crimes du Mossad : la vérité sur les services israéliens







Un livre recense les crimes du Mossad : la vérité sur les services israéliens

Franchement, comment pouvons-nous espérer quoi que ce soit de positif qui vienne de l’entité sioniste scélérate, entité construite sur le sang des massacres des Palestiniens, du vol de leurs terres… Un poirier ne peut donner que des poires, rien d’autre. L’entité sioniste scélérate ne peut produire que des crimes, rien d’autre. Vivement la traduction en français du livre Rise and Kill First : The Inside Story and Secret Operations of Israel’s Assassination Program.

Dans son nouvel ouvrage intitulé Rise and Kill First : The Inside Story and Secret Operations of Israel’s Assassination Program, le journaliste et auteur israélien Ronen Bergman révèle que le service action du service de renseignement israélien a assassiné ces dernières années au moins 3 000 personnes. « Au total, on parle d’au moins 3 000 victimes parmi lesquelles des personnes ciblées, mais aussi les innocents qui se trouvaient au mauvais endroit, au mauvais moment », écrit Ronen Bergman, dont le livre lève ainsi un peu plus le voile sur les pratiques du Mossad.
Le journaliste israélien dévoile, par ailleurs, dans son livre, qui sera publié le 23 janvier par le journal allemand Der Spiegel, qu’au cours de la deuxième intifada palestinienne, le Mossad a assassiné plusieurs personnes, dont des militants du mouvement Hamas. Pour les besoins de son enquête, Ronen Bergman a interviewé un millier de personnes, dont six anciens chefs du Mossad et six dirigeants israéliens, dont Ehud Barak, Ehud Olmert et Benjamin Netanyahu. L’ouvrage examine l’évolution du système d’espionnage israélien jusqu’en automne 2017, les missions du Mossad et les processus de prise de position de ce système.
Ce livre sort à un moment où Téhéran accuse Israël d’avoir été indirectement impliqué dans les récentes manifestations antigouvernementales. Le 4 janvier dernier, le procureur général de l’Iran, Mohammad Jafar Montazeri, avait nommément désigné ceux que les autorités iraniennes estiment être à l’origine des troubles. Il avait mentionné le nom de Michael Andrea, un ancien agent de la CIA qui serait en relation avec le Mossad. Les mobilisations antigouvernementales ont bénéficié également, selon Mohammad Jafar Montazeri, du soutien de l’Arabie Saoudite.
Yossi Cohen, le chef du Mossad, n’a pas démenti. Il a affirmé, au contraire, que les services secrets israéliens étaient attentifs à la situation du pays. Lors d’une intervention dans le cadre d’une convention du ministère des Finances à El-Qods le 9 janvier dernier, le chef du Mossad Yossi a déclaré à ce sujet : « Nous avons des yeux, des oreilles et bien davantage en Iran.» Selon lui, les manifestations iraniennes, motivées par « la situation économique », ne déboucheront sur rien de « formidable », c’est-à-dire une « révolution sociale ». « Peut-être cela arrivera-t-il à l’avenir », a-t-il néanmoins ajouté.
Sadek Sahraoui

Rise and Kill First by Ronen Bergman
N
 
vendredi 26 janvier 2018
 

Classement des créanciers de l’Etat américain… LHK







Classement des créanciers de l’Etat américain… LHK
20 trillions de dollars. Ce chiffre stratosphérique représente la dette américaine. Elle est financée en partie par des « investissements » – nous devrions parler à ce stade de sponsoring- provenant d’Etats tiers. Toutefois, la part importante du financement provient de l’intérieur des Etats-Unis, via par exemple les fonds de pension ou de retraite (voir pour cela Who Owns the U.S. National Debt? The Biggest Owner Is You!)…
Voici la liste des créanciers de l’Etat américain pour l’année 2017 par pays.  Sans surprise, la Chine tient le haut du classement. Grâce à la BNS, la Suisse se classe 6ème contributeur, avec un supplément de 20 milliards environ en 12 mois).
La France y est 17ème…
La présence des îles Cayman en 5ème, puis plus bas 4ème, position est très parlante. Ce paradis fiscal qui prive les pays – dont les Etats-Unis-  d’importants revenus fiscaux, achète de la dette américaine… Comment justifie-t-on la chose au niveau politique?
En milliards de dollars, août 2017 (source: Statista)
En milliards de dollars, août 2017 (source: Statista)
Vous pouvez découvrir ci-dessous l’évolution de la participation des uns et des autres sur une période de 12 mois.
Ce qui saute aux yeux, c’est le bond réalisé par l’Arabie Saoudite dont la participation est majorée d’environ 50% en un an! Dans le contexte géostratégique de la région et l’état financier du pays, l’information est plus qu’intéressante….
Fin novembre 2017
Fin novembre 2017
Liliane Held-Khawam
source:https://lilianeheldkhawam.com/2018/01/25/classement-des-creanciers-de-letat-americain-lhk/
 
"Si vous n’y prenez pas garde, les journaux finiront par vous faire haïr les opprimés et adorer les oppresseurs." Malcom X

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