Dans une Amérique impuissante à réguler le port d’armes, où le phénomène des fusillades sanglantes est une terrible anomalie que personne n’envie à la première puissance mondiale, une compagnie américaine installée à Orlando, en Floride, n’a rien trouvé de plus juteux que de commercialiser des fusils d’assaut qui foudroieraient sur place des « terroristes musulmans »…
Derrière ce marketing infâme, dicté par une islamophobie primaire et une vénalité honteuse, se dresse droit dans ses bottes Ben Thomas, un ancien Navy Seal surnommé « Monkie », qui bombe le torse en brandissant son arme censée être de dissuasion massive contre les méchants musulmans, grâce à sa crosse incrustée de versets de la Bible dont la seule vue, selon son esprit malade, les fera  battre en retraite… Incroyable mais vrai !
Retraité des forces d’élites US, Ben Thomas ne vénère qu’un seul Dieul, le Dieu sans foi ni loi du business, n’hésitant pas à s’engraisser sur le dos des musulmans, tous cantonnés dans le rôle des "islamistes" à la mine patibulaire afin de rentabiliser sa petite entreprise, au risque de donner des envies de meurtres à ses concitoyens, dont nombreux sont ceux qui ont la gâchette facile…
"Au pied levé, je me suis dit que j'aimerais bien avoir une arme à feu avec laquelle un terroriste musulman, s'il la saisissait, serait frappé et assommé à mort par la foudre", se gargarise-t-il auprès du Orlando Sentinel, fier de ses trois modèles phares, vendus environ 1250 euros chacun, aux noms évocateurs de sa folie furieuse : « Safe », « War » et « God Wills it » (Dieu le veut).
Ben Thomas, ce dangereux illuminé de l’entrepreneuriat made in US, qui s’est déjà fait beaucoup d’ennemis avant même d’avoir constitué son portefeuille clients, a contre lui désormais l’influent Conseil des relations américano-islamiques (CAIR), qui a fustigé un « marketing honteux ».  "Ceci est un simple stratagème marketing honteux qui favorise la promotion de la haine, de la division et de la violence", se sont indignés les responsables du CAIR en Floride.