Daesh : nouvelle arme de Washington, au Moyen-Orient
IRIB- Selon «Global Research», Washington a créé des organisations
terroristes, comme Al-Qaïda et Daesh, et les utilisent comme ses
nouvelles armes.
Le site d’analyses «Global
Research» a publié un article, signé par Garikai Chengu, qui rappelle
que Washington a créé les organisations terroristes, comme Al-Qaïda et
Daesh, et les utilisent comme ses nouvelles armes, pour attaquer les
pays du Moyen-Orient et les démembrer, car la région possède d’immenses
réserves de pétrole, et les Etats-Unis veulent empêcher l’influence
accrue de la République islamique d’Iran, dans cette région. Le soutien
des Etats-Unis aux groupes et aux organisations terroristes n’est pas
chose nouvelle. Pendant la guerre froide, la CIA avait, déjà, commencé à
soutenir les activités des organisations terroristes, surtout, des
groupes extrémistes, dans les pays musulmans. A l’époque de la guerre
froide, le monde se divisait en deux parties : le bloc communiste,
dirigé par l’ex-Union soviétique, et le bloc capitaliste de l’Ouest. En
Afghanistan et ailleurs, les Etats-Unis soutenaient les activités des
groupes extrémistes islamiques, et s’en servaient, comme une arme,
contre son adversaire soviétique. Le directeur du Conseil de la sécurité
nationale des Etats-Unis, a l’époque de la présidence de Ronald Reagan,
disait : «Les Etats-Unis se servaient de plusieurs groupes terroristes.
Dans les années 1978-1979, le Sénat a voulu approuver une loi
anti-terroriste, mais cette loi n’a jamais été ratifiée».
En 1970, la CIA avait établi des liens avec les Frères musulmans, en
Egypte, et essayait de se servir de ce groupe, comme un barrage, devant
l’expansionnisme soviétique, dans la région du Moyen-Orient. L’objectif
des Etats-Unis était d’empêcher la propagation de l’idéologie marxiste,
dans les pays arabes et musulmans. En Indonésie, les Etats-Unis
soutenaient les activités du premier Parti politique islamique du pays,
«Sirikat Islam», fondé en 1912. Ce parti, qui était, au départ, une
organisation luttant contre le colonialisme, par des moyens et méthodes
pacifistes et sociales, a connu une scission, en 1922. Au Pakistan, les
Etats-Unis ont soutenu, dans les années 1970, les groupes terroristes
islamistes, qui se battaient contre le gouvernement légal du Premier
ministre Zulfikar Ali Bhutto. En Afghanistan, les Etats-Unis
soutenaient, aussi, Al-Qaïda, qui luttait contre l’occupation
soviétique. En 1980, la CIA a commencé à soutenir Al-Qaïda et son Chef,
Oussama ben Laden. L’ancien secrétaire britannique, Robin Cook, avait
déclaré, lors d’une audition, devant la Chambre des Communes
britannique, que l’organisation Al-Qaïda avait été fondée et soutenue
par les services de renseignements de pays occidentaux. A ce propos,
Robin Cook avait dit : «Al-Qaïda est, en réalité, une liste établie
d’informations concernant des milliers d’extrémistes islamistes. Ces
individus sont formés, par la CIA, et financés par l’Arabie saoudite.
Leur mission consistait à vaincre l’armée soviétique, en Afghanistan».
Les relations des Etats-Unis avec Al-Qaïda étaient un mélange d’amour
et de haine. Autrement dit, le gouvernement américain coordonnait les
activités de ces groupes terroristes extrémistes, en fonction de ses
propres intérêts, mais se méfiait d’eux, également. C’est pourquoi les
Etats-Unis les soutenaient, quand ils le jugeaient bon, et attaquaient,
parfois, leurs bases, pour empêcher qu’ils deviennent trop puissants.
Publiquement, les dirigeants de la politique étrangère condamnaient les
méthodes de ces organisations extrémistes, pourtant, cela ne les
empêchait pas de s’en servir, dans le cadre de leurs intérêts. Daesh est
devenu l’une des nouvelles armes de l’administration américaine, pour
réaliser ses politiques, dans la région. Daesh agit, d’après des
méthodes, qui rappellent celles d’Al-Qaïda. Cependant, Daesh est devenu
célèbre, en peu de temps, en raison de ses crimes hideux et la
décapitation de ses otages, dont plusieurs journalistes américains. A
présent, Daesh contrôle une grande partie des territoires de deux pays
de la région, c’est-à-dire, l’Irak et la Syrie. Pour mieux comprendre le
mécanisme de l’apparition de ce groupe terroriste, il faut remonter aux
origines de ce phénomène, c’est-à-dire, le soutien que les Etats-Unis
accordaient aux terroristes. En 2003, les Etats-Unis ont attaqué l’Irak.
Les groupes extrémistes sont apparus, après l’occupation de ce pays,
par l’armée américaine. Les Américains ont détruit toutes les
institutions de l’époque du règne de Saddam Hussein, en Irak. En même
temps, l’occupation américaine de l’Irak a eu de très graves
conséquences sociales, dont le chômage et la destruction des usines et
des unités industrielles du pays. De très nombreux Irakiens ont perdu
leurs jobs, et au lieu d’empêcher les tensions sociales, les occupants
américains ont attisé le feu de querelles ethniques et confessionnelles,
en Irak. La communauté sunnite du pays a eu le sentiment d’être
abandonnée, pour son compte, et écartée de la vie politique, d’où
l’apparition des groupes sunnites radicaux. L’organisation de Daesh, qui
avait, au début, des liens très proches avec Al-Qaïda, a décidé de
devenir autonome. A partir de 2010, les membres de ce groupe terroriste
ont entamé leurs activités, en Syrie, aussi. Dès le début de la crise
syrienne, les Etats-Uins ont décidé de soutenir, activement, les
rebelles et les terroristes, qui faisaient la guerre contre le
gouvernement du Président syrien, Bachar al-Assad. Un grand nombre de
rebelles armés ont adhéré, très vite, aux groupes extrémistes, comme
Daesh.
A présent, l’accès au pétrole et la sécurité du régime sioniste
constituent les deux piliers de la politique des Etats-Unis, dans la
région du Moyen-Orient. La guerre contre l’Irak avait pour but l’accès
américain aux réserves pétrolières de ce pays. Mais les raids aériens
contre le territoire syrien et les sanctions contre la République
islamique d’Iran s’expliquent par la politique de Washington, pour
assurer la sécurité du régime sioniste. Dans le même temps, les
Etats-Unis essaient de priver les ennemis d’Israël, comme le Hezbollah
libanais et le Hamas palestinien, du soutien des pays, comme la Syrie et
l’Iran. A l’heure actuelle, Daesh fonctionne comme un instrument, dans
les mains des dirigeants américains, pour instaurer la terreur, dans la
région, afin de justifier le renversement du gouvernement du Président
Assad, en Syrie. De même, les Etats-Unis souhaitent en profiter, pour
exercer plus de pressions sur la République islamique d’Iran.
La dernière guerre de l’histoire de l’Iran remonte à 1783. Or, depuis
leur indépendance, en 1776, les Etats-Unis ont particpé à plus de 53
guerres. Les médias occidentaux lancent, aujourd’hui, une vaste campagne
contre l’Iran, mais, en réalité, ce pays ne représente aucun danger,
pour la sécurité de la région du Moyen-Orient. En 2012, les services de
renseignement des Etats-Unis avaient publié un rapport, pour souligner
que, depuis 2003, l’Iran avait soumis toutes ses activités nucléaires
aux inspections de l’Agence internationale de l’Energie atomique. Ce qui
ce passe, aujourd’hui, est, donc, le fruit d’une longue animosité, de
la part des dirigeants américains envers les Iraniens.
A présent, les Etats-Unis se servent de Daesh, pour réaliser trois
buts différents : Washington se sert de Daesh, comme une arme, pour
attaquer ses ennemis, dans la région. En outre, Daesh est un instrument
politique, pour justifier la présence militaire des Etats-Unis et les
interventions de Washington, dans les affaires intérieures des pays de
la région. Le lobby pro-israélien, à Washington, joue un rôle
déterminant, dans la diplomatie américaine, dans la région du
Moyen-Orient. En outre, le lobby militaro-industriel pèse de tout son
poids sur les politiques du gouvernement américain. Depuis que la
soi-disant guerre contre le terrorisme a été déclenché, par l’ancien
Président des Etats-Unis, George W. Bush, en octobre 2001, le
contribuable américain a payé 6.6 trillions de dollars, pour la guerre
contre le terrorisme. En outre, des milliers d’Américains ont perdu leur
vie, dans cette guerre. Plus de 70 entreprises américaines ont vendu
plus de 27 milliards de dollars et ont obtenu des contrats très juteux,
en Irak ou en Afghanistan, pendant ces trois dernières années. Ces
chiffres ont été, récemment, publiés par les centres de recherches, aux
Etats-Unis. Après ces statistiques, près de 75% de ces entreprises ont
des relations très proches avec les autorités politiques des Etats-Unis,
soit démocrates, soit républicaines. Ils ont, également, de nombreux
amis, au Congrès des Etats-Unis, et parmi les hauts commandants de
l’armée américaine.
En 1997, le Pentagone avait publié un rapport, selon lequel il
existait des liens directs entre l’intensification des attaques
terroristes contre les intérêts nationaux des Etats-Unis, d’une part, et
de l’autre, l’activité des lobbies, qui poussaient le gouvernement
américain à intervenir, militairement, dans diverses parties de la
planète. Les dirigeants américains ont la conviction que la meilleure
voie pour lutter contre les terroristes est de déclencher une guerre
totale contre les organisations terroristes, et veiller à ce que cette
guerre ne donne aucun prétexte aux terroristes d’attaquer les intérêts
de Washington. Pour Washington, pour lutter contre le terrorisme, il
faut l'aider à devenir plus fort et plus puissant, afin que l’on puisse,
ensuite, déclencher une guerre contre lui !
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