Ni les bombes ni les missiles qui tuent quotidiennement des dizaines
de Palestiniens, ne provoquent ni émotion ni désapprobation des
responsables occidentaux, si ce n ‘est l’inlassable litanie sécuritaire
de l’Etat d’Israël qui est accompagnée de quelques ‘’compréhensions
douteuses’’ d’un parti pris idéologique. Le combat d’une incommensurable
inégalité oppose les mouvements armés palestiniens à l’armée
d’occupation israélienne qui est certainement une des armées les plus
sophistiquées au monde, n’émeut pas beaucoup les dirigeants des
principaux pays occidentaux. Dans ces pays, les quelques réserves
citoyennes font l’objet de calomnie et leurs auteurs subissent un
ostracisme qui transforme leur opinion en délit politique. Cette indépassable politique accusative de l’antisémitisme, transpose
le passé européen aux autres continents qui n’ont absolument rien à
voir avec cette sale histoire qui est un pur produit du fascisme et du
nazisme émanation de l’Europe. Pour s’absoudre des crimes nazis, les
nouvelles puissances de l’après-guerre n’ont rien trouvé de mieux à
faire que de créer un Etat au cœur du Proche Orient pour satisfaire les
exigences de l’eschatologie historique du sionisme et du même coup
contrôler toute la région. Les projets avortés de la création d’un
‘’foyer juif’’ en Ouganda, en Argentine ou ailleurs que la Palestine
furent âprement débattus pour déboucher sur une malédiction que l’Europe
voulait coûte que coûte éviter. Que dira-t-on d’un Etat israélien au cœur de l’Europe qui aurait
rendu service à une géographie économique et politique plus commode aux
relations privilégiées et trop actuelles. Malheureusement ce n’est qu’une vue de l’esprit de l’histoire future Après tout, les réserves que suscitent de tels dépassements ne
relèvent que de la mauvaise conscience occidentale qui veut se donner
un visage humaniste pour se faire oublier ses calamités barbares d’une
civilisation considérée supérieure par ses promoteurs, génocide des
indiens d’Amérique, traite des Africains, les nuits coloniales et même
le racisme envers le Noir (Africain), le Jaune ( l’Asiatique) , le
Rouge ( l’Indien d’Amérique) et le sémite, l’Arabe associé au Juif
comme dérivation de la suprématie anthropologique de l’homme blanc selon
la classification raciale occidentale . En prime, cette mauvaise
conscience tenaille le globe au terme d’une paralysie de la société des
nations. Le seul pays au monde qui n’applique aucune résolution des
Nations unies c’est bien Israël. Il déroge à la règle du droit
international. Israël est une exception de droit parce qu’il partage
l’arme de la dissuasion et la conscience du monde (le marché des droits
de l’homme) avec ses principaux protecteurs. Comment ? La construction du monde de l’après-guerre s’est largement faite en
l’absence de la plus grosse partie de la population mondiale colonisée
et sur les débris d’une idéologie raciste et qui a fortement bénéficié à
la nouvelle conscience du monde qui, par la suite, est devenue une
idéologie de l’Etat mondial. Les différents procès des nazis et
indemnités octroyées confirment le traitement différencié de la
barbarie lorsqu’on distille les bienfaits de la colonisation,
l’esclavagisme et du génocide, en termes de suprématie d’une des
catégories de l’homme. C’est dans ce contexte que les Palestiniens passent pour des ‘’moins
que l’homme’’. Il s’agit de ‘’l’homme de trop ‘’ selon les critères
adoptés par les adeptes de la solution finale que décrit Primo Lévi
mais d’un peuple dépossédé, ignoré, emprisonné et pestiféré lorsqu’on
se sépare de lui par un mur au moment où d’autres murs (Apartheid et
Guerre froide) ont été détruits. Ce sont des millions de vie sans
autobiographie qui sont concernées par la bestialité toute humaine qui, à
la différence des camps de concentration, subissent l’alternance de la
mort lente (solution graduelle adoptée par les sionistes) dans une
prison à ciel ouvert ou fauchées violemment par des armes ravageuses qui
orchestrent l’intensité de la graduation de la violence. A ce jour, personne en Occident n’ose dire que le sionisme c’est du
racisme d’Etat comme si l’homme palestinien est désincarné de son
humanité [Voir la résolution de l'AG des N.U adoptée en 1974, abrogée en
1991, qui décrétait que "le sionisme [était] une forme de racisme et de
discrimination raciale]. C’est l’assemblage de cette désincarnation qui
fait du peuple palestinien une composition moins humaine que les
autres. Il ne s’agit pas de la hiérarchie des races établie par
l’Occident au XIXe siècle mais du mépris absolu du moins que l’homme. Il
n’ y a aucun rapprochement des humanités dans le cercle restreint du
peuple élu. La restriction véhiculée par l’élection divine se donne
comme attribut l’eschatologie de l’histoire. Pour preuve, la forte
tendance du communautarisme religieux ressemble étrangement à cet
amalgame qui obstrue les rhizomes de la terre. D’un point de vue géopolitique, c’est la puissance du conquérant
adoubé par la connivence des régimes arabes qui impose la loi du plus
fort sous les regards indifférenciés du monde. La connivence du régime
égyptien actuel avec Israël ne fait aucun doute parce qu’une
convergence des intérêts réciproques prime sur toute considération
humaniste. L’enjeu de la guerre déclarée c’est toujours le désarmement
de la résistance palestinienne. En ce sens, l’opération d’une pierre
deux coups, revient à l’affaiblissement du Hamas et du même coup à
l’élimination de l’opposition égyptienne. Toujours soumettre au nom d’un droit asymétrique RB
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