Qui aurait cru ? Barack Hussein Obama – cet homme hybride, président des Etats-Unis,
dont les deux mandats resteront dans l’histoire africaine, le pire
cauchemar que les Africains aient connu après le siècle de l’esclavage
et la balkanisation de l’Afrique – vient de tendre la main aux chefs
d’Etat africain pour un sommet qu’il compte encadrer à la Maison Blanche
à l’honneur de « l’Afrique » en août 2014. Cette annonce a fait l’effet d’un boom dans les présidences
africaines mais elle a pris au dépourvu les présidences européennes qui
croiaient avoir leur pleine souveraineté en Afrique et dans ces « contrées ». Ce qui est très surprenant, c’est le fait que les présidences
africaines sembleraient avoir gagné le pari sur l’Europe et que leur
directoire de communication serait en harmonie avec la Maison Blanche.
Elles ont accueilli favorablement l’annonce et seraient en train de se
préparer pour cette rencontre ô combien historique pour chacun des
présidents africains qui recevront l’invitation des mains des
ambassadeurs américains auprès de leur pays respectifs pour se rendre à
la Maison Blanche, poser auprès d’Obama. À ce jour, aucun chef d’état africain ne s’est prononcé, encore moins
l’Union africaine, pur objet de décor de l’Afrique depuis 2011, sur sa
participation « éventuelle » ou « pas éventuelle ». Tous ont gobé l’annonce et dans leurs antichambres ils seraient en train de s’en enorgueillir… Il apparaît que ce soit un rêve pour certains leaders africains qui
n’avaient jusqu’ici eu le privilège que de poser auprès d’un Sarkozy
(parti) ou d’un Hollande (partant) ou de Hu Jintao l’ex-président
chinois. Cette fois, ce serait le comble pour ceux-là, d’avoir été à
Pékin, Paris, et Washington et pourquoi ? Pour représenter leurs
villages et contrées et non les « pays » africains du point de vue du Congrès de Berlin. Revenons au problème de fond Dans le mode opératoire du prédateur qu’il est, le président des USA a
appâté les dirigeants africains en faisant semblant de respecter la
politique de l’UA (dont les décisions ont permis d’exclure la Guinée
Bissau et l’Egypte… tout comme les sanctions de l’UA sur Madagascar ne
sont pas encore levées malgré les élections qui viennent de s’achever).
Il a aussi évité de fâcher Londres – son allié de tous temps – en
refusant d’inviter Mugabe, l’homme africain qui a mis à nu les pratiques
du Commonwealth et les désirs coloniaux britanniques d’obscurcir le
Zimbabwe et les états-africains qui furent sous l’influence de la Grande
Reine britannique. Au lieu que l’UA s’insurge sur une telle annonce qui crée des
différences entre Africains, elle est restée muette comme elle en a
l’habitude de le faire lorsque l’Afrique est malmenée par les fauves en
quête de leur pitance en Afrique et ne s’agite que lorsque les
conséquences sont ténébreuses pour les Africains. Aucun Africain digne et respectueux de l’éthique africaine,
n’accepterait une telle humiliation surtout lorsqu’il s’agit des leaders
qui, en notre temps, sont les leaders de l’Afrique indépendante… nous
soulignons ici la figure de Robert Mugabe. Qu’il ne soit pas sur la
liste des invités, les autres chefs d’Etat africains devaient se poser
des questions sur l’intention du prédateur noir de la Maison Blanche. Pire encore, c’est le prédateur noir, l’homme qui, pour une première
fois dans l’histoire de l’Afrique, a déversé plus de 8000 bombes à
uranium appauvri et/ou enrichi sur le sol africain, c’est cet homme là,
qui vient inviter les Africains pour soi-disant « ouvrir un nouveau chapitre dans la relation entre les Etats-Unis et l’Afrique ».
L’homme noir que les grands fauves de l’Amérique ont utilisé pour
assassiner plus de 200.000 Libyens et tuer l’homme le plus aimé de
l’Afrique, le Colonel Kadhafi. Que les Africains acceptent de se rendre à
la Maison Blanche, ils y vont pour leur village et contrée mais pas
pour représenter l’Afrique. Quel enseignement ces leaders africains veulent laisser à la postérité ?
Ils ont perdu le sens de l’Honneur et le reste du monde en profite pour
les traiter en moutons d’abattoir. Ils sont pitoyables dans leur être
lorsque tous les ans ils se rendent en longue file indienne dans les
capitales étrangères pour faire la salle de classe devant un professeur
dont le nom est à tour de rôle : France, Chine, Inde, et aujourd’hui,
USA. Qu’avons-nous fait pour mériter un tel sort ? Est-ce que ces dirigeants africains ne peuvent pas abandonner leur
souveraineté à l’UA africaine pour se rendre en duo, UA-USA, UA-CHINE,
UA-FRANCE, UA-INDE, UA-ETC… pour résoudre les problèmes de l’Afrique.
Quel est ce malheur qui frappe sur le front des Africains, qui, chaque
fois doivent être la risée des autres nations ? Nous avons du mal à être
dans la peau de ces chefs d’état sans gloire ni honneur. Et le prédateur ?
Ce que les Africains n’ont pas compris, là où les Latino-Américains ont
déjà pris leurs distances, c’est que ces leaders noirs ne connaissent
pas les enjeux mondiaux de l’heure ou bien, ils le savent mais créent
les conditions pour pourrir l’Afrique après eux. Les USA n’ont jamais été un partenaire fiable. Ils ont toujours dupé,
fait croire au paradis aux peuples du monde, mais ce paradis s’est
toujours transformé en enfer de l’enfer. Les pays Latino-Américains en
sont bien avertis, l’Iraq, l’Afghanistan, le Pakistan, la Libye, la
Syrie actuelle en sont des illustrations éloquentes. Au lieu que nos leaders s’en prennent à leur soif d’invitation du
Noir de la Maison Blanche, qu’ils remuent leurs méninges et renvoient
l’ascenseur à l’UA, en déclinant l’offre et en laissant à l’UA, le soin
d’aller à la Maison Blanche parler d’une seule voix pour l’Afrique, si
l’opportunité d’y être en vaut vraiment la peine suivant l’agenda
africain de l’heure. Aucune sécurité extérieure ne sera bénéfique pour l’Afrique sauf si
ce sont les Africains eux-mêmes qui en conjuguent les efforts. La
sécurité des USA pour l’Afrique c’est l’insécurité totale… Il est clair que notre analyse ne changera jamais l’avis de ces chefs
d’Etat avides de notoriété. Ils sont prêts à payer le prix du diamant
pour se payer le luxe en se ruant à Washington poser auprès du
noir-blanc africain de la Maison Blanche, qui est détesté lui-même
aujourd’hui par les Noirs américains pour ses basses œuvres dans le
monde et aux Etats-Unis même. De mémoire: Obama, l’hameçon des prédateurs de la maison blanche pour les africains… Lorsque cet homme arrive au pouvoir lors de son premier mandat, il
montre immédiatement un désintérêt pour l’Afrique. Lors de sa première
visite africaine qu’il effectue au Ghana en juillet 2009, il tance les
chefs d’Etat africain et les traite de despotes, des infréquentables…
puis lors de son discours à Accra il sermonne nos « despotes »
africains tel et si bien que l’on n’aurait pu imaginer que ce serait
encore lui, cinq ans après, qui les convoquera à la Maison Blanche. Bref, il revient aux leaders africains de soigner leurs images
écornées en refusant de jouer le jeu des impérialistes. Ces gens
viennent toujours avec des idées sincères… vous croyez que vous êtes en
train de consommer un bon poisson mais à la grande surprise, vous
trouvez une vipère vivante – somnolant dans votre plat prete à vous
mordre l’œsophage. Et pour paraphraser Louis Farrakhan, « Ne pensez pas qu’ils n’ont
pas l’intention de vous voler ce qui se trouve sous votre pied ! Leurs
actions ne sont pas à votre avantage, mais à leur avantage (…). Leur
jeu est toujours le même. Ils n’ont jamais changé, et ils ne changeront
pas maintenant. Le serpent peut se débarrasser de la « vieille peau »,
mais la "nouvelle peau" qu’il revêt reste la même: il apparaît juste
«frais» et «neuf». » Gilbert NKAMTO (*)
_______________ (*) www.gilbertrocheteau.blogspot.com
Correspondant du CEREDD à Tripoli, puis Yaounde.
Secrétaire général du Conseil Panafricain du MDPR /
Mouvement démocratique panafricain pour la renaissancewww.mdpr.populus.ch
Administrateur d’EODE Zone Afriquewww.eode.org https://www.facebook.com/EODE.africa http://www.cameroonvoice.com/news/article-news-13967.html
Enregistrer un commentaire