ELWATAN-ALHABIB
mardi 31 décembre 2013
 

VIDEO. La Quenelle, grande cause nationale 2014. Dieudo plus populaire que Valls 

 

 

Publié le déc 31, 2013

L’humoriste Dieudonné, que je suis désormais avec attention sur les réseaux sociaux, a gagné 30 000 fans sur sa page Facebook en 3 jours. Plus ils vont le lyncher, plus il sera populaire. Comment faire comprendre à des fous que toute leur entreprise de démolition est contre-productive et vouée à l’échec ? En voulant par tous les moyens jouer les pères fouettards, ils se retrouveront eux-mêmes… fouettés. 
Dieudonné va s’adresser à minuit à ses nombreux fans sur Youtube. Une bonne année très spéciale où il demande aussi à tous de faire de la quenelle la cause nationale 2014. Une façon certaine de leur mettre encore ça profondément au cul. Faut rigoler les gars ! A force de patauger dans la fange, voilà ce qui arrive. Quand je lis que  la prose de certains, comme ce bout de phrase: "Rire avec Dieudonné, c’est cloisonner l’humanité au nom d’un communautarisme victimaire avide d’oppositions et de violence", ça confirme que ces gens sont fous. le communautarisme, il faut le chercher ailleurs. Il suffit de faire un tour à la Main d’Or pour voir des "crayons de couleur" comme le dit l’humoriste. Quant à la violence, j’avoue, j’ai envie de gerber. Les "qui" sont vraiment violents ? Passons.
Je suis allé dire bonjour tout à l’heure au nouveau roi de France, Alain Jakubovitch:


 
 
Des armes françaises payées par l’Arabie
pour combattre le Hezbollah




 
Al-Manar
Lundi 30 décembre 2013
C’est avec un grand suspect que des observateurs et des analystes libanais ont accueilli la générosité de Riad d’accorder à l’armée libanaise des armes françaises pour le montant de 3 milliards de dollars
Pour le journal al-Akhbar, « Abdallah et Hollande donnent le coup d’envoi à la zizanie ». Le journal qualifie la somme de « pot-de-vin saoudien à Hollande,…, et qui précède la formation d’un gouvernement de fait accompli, lequel a pour but d’isoler le Hezbollah, et de déclencher une bataille contre lui au Liban, avec pour séquelles d’éliminer les restes de l’Etat » dans ce pays.
Ibrahim al-Amine, le secrétaire général de ce journal a tourné en dérision les propos du chef de l’état libanais sur « la générosité saoudienne », l’accusant d’être disposé à faire « le porte-parole du serviteur des deux mosquées (en allusion au roi saoudien) et de son ami sioniste Hollande pour rester dans son poste », sachant que son mandat devrait prendre fin en mai 2014.
« Lors de ta dernière visite à Riad, l’auteur de cette générosité (le roi saoudien, ndlr) t’avait dit qu’il est devoir de l’armée libanaise de combattre le Hezbollah, de l’empêcher d’entrer en Syrie et de le désarmer. Il t’a dit que le soutien à l’armée en dépend. Et lors de ta dernière visite en France, Hollande t’a dit qu’il y a une occasion pour l’armée libanaise dans le cadre d’une importante transaction qui aura lieu entre son pays et l’Arabie, mais que tu dois – toi Michel Sleïmane- donner des signes qui rassurent l’Arabie sur l’avenir de ses alliés au Liban , tu dois hausser la voix contre le Hezbollah, et garantir que l’armement ne sera pas utilisé là où il ne le faut pas », a écrit Amine dans son éditorial de ce lundi.
Il le termine en demandant au président libanais de partir.
« Trois milliards saoudiens à la France, en passant par l’armée », tel a été le titre du journal AsSafir de ce lundi.
Selon ce quotidien, l’initiative saoudienne, malgré sa générosité ne peut occulter les questions qu’elle soulève. Parmi les questions qu’il s’est posées, figurent :
- Ne faudrait-il pas que ce soit le Conseil des ministres qui dispose du dernier mot pour accepter ou refuser une aide de cette ampleur ?
- Sleïmane, n’aurait-il pas mieux fait d’éviter de dire à la fin de son discours « Vive l’Arabie saoudite », surtout qu’il est le président de la république et le symbole de la souveraineté et de la dignité, d’autant que cette expression a violemment offensé « la – nationale » des Libanais, d’après les réactions violentes qui ont été observées sur les réseaux sociaux.
- Quelle sera donc la fonction politique de cette assistance qui a dépassé de beaucoup le montant exigé par le programme mis au point par l’armée pour renforcer ses forces pour cinq ans ?
- Quelle doctrine de combat découlera de l’octroi d’armes françaises via un financement saoudien ?
- Cette assistance s’inscrit-elle dans le cadre du renforcement de l’armée pour faire face à Israël et au terrorisme, ou alors renferme-t-elle des objectifs implicites ? Et en conséquence, quels liens entretiendront ces trois milliards avec l’équation « Armée-Peuple-Résistance).
- Pourquoi les armes envoyées devaient être exclusivement françaises, alors que d’autres offres avaient été rejetées, dont celles de l’Iran et de la Russie ?
- S’agirait-il de mettre la main sur l’armée pour en faire une copie conforme au « Département des renseignements », entièrement acquis au courant du Futur, ou cette assistance vise à offrir à l’armée une couverture sunnite, dont elle a énormément besoin pour affronter le terrorisme venant..
« Le cadeau saoudien armé, pour faire face à Israël ou au Hezbollah », c’est la question que s’est posée le site d’information électronique proche du Courant Patriotique Libre (CPL) alnashra.
Selon son auteur, Maher Alkhatib cette décision est d’autant plus louche qu’elle s’est toujours heurtée à des positions de rejet de la part de forces régionales et internationales qui veillaient surtout à préserver la sécurité d’Israël. Estimant que le président libanais a apparu dans son discours de dimanche comme s’il était « un ministre dans la cour royale saoudienne », Khatib a soupçonné les intentions de Riad, rappelant qu’elle s’est dans le passé désengagé de ses promesses.
Selon lui, cette offre s’inscrit dans le cadre des efforts pour former un gouvernement de fait accompli sans le Hezbollah,…, et risque aussi d’avoir pour but de réaliser l’objectif de l’Arabie, celui de combattre le Hezbollah.
Khatib fait partie de ceux qui se sont arrêtés sur le commentaire exprimé par la première chaine de la télévision israélienne : « ce don est très important et il pourrait profiter à Israël dans l’avenir », a-t-elle dit dimanche soir. Une position de media qui ne peut qu’être l’écho de la position israélienne officielle. Comme d’habitude, il ne faut pas s’attendre à ce les cercles officiels israéliens affichent haut et fort leur jouissance, de crainte bien entendu de dévoiler les véritables objectifs de la générosité saoudienne.

Source : Al-Manar
http://www.almanar.com.lb/
 
 



 
dimanche 29 décembre 2013
 

Un général à la retraite complice de Chakib Khalil ordonne à la justice

 

 

 


rtyiurtyiuyutiyghjfgjfghQuand, il y a du gros pognon quelque part, un général n’est pas loin. En Algérie, mondialement connue pour son palmarès de la corruption, cette assertion fait office de loi de finances à laquelle doivent se soumettre les grands «partenaires» étrangers et a fortiori tous les Algériens, menlekbir, lesghir… Président compris. L’implication des hauts gradés dans la corruption est admise par tout le monde, mais peu commentée par les médias, rien ne filtre contrairement aux scandales qui éclaboussent certains hauts commis de l’État. Sur ce plan, on peut dire que notre presse «indépendante» est authentique et défend farouchement les intérêts de la nation… Il y avait une fois Salima Tlemçani qui a écrit quelques articles sur le trafic de la drogue à Oran dans lequel était impliqué le sanguinaire général Abderrahman, mais l’affaire fut étouffée et s’est terminée en queue de poisson. Plus personne n’ose le déranger aujourd’hui où le trafic a atteint des proportions qui menacent la sécurité nationale. L’implication du colonel Khaled du DRS dans l’affaire de l’autoroute a aussi donné lieu à quelques vagues évocations, mais la presse ne lui a pas tenu rigueur et s’est vite ravisée, elle a préféré diriger l’essentiel de son «courage» contre Amar Ghoul. Comme par hasard, les deux officiers sont des obligés de rab edzayer… Et ce ne sont pas les seuls.
Les généraux véreux sont partout et nulle part. Ils imposent la loi de l’omerta. C’est le signe indiscutable qu’ils sont les hommes les plus puissants en l’Algérie et… sa pire pourriture. Bouteflika s’est accommodé avec cette faune de prédateurs pour conjurer son péril et durer le plus longtemps au pouvoir. Le reste de la corruption a suivi et s’est démocratisé. C’est l’un des grands «injaz» de Bouteflika-DRS. Les finauderies d’un Mohamed Chafik Mesbah, d’un Mohand Aït Yala et de tous les officiers militaires qui ouvertement ou sous couvert de l’anonymat ont exprimé leur colère contre le clan de Bouteflika qu’ils tiennent pour responsable de la corruption systémique sans évoquer la part considérable et capitale de leurs «frères» militaires, ne sauront pas abuser les Algériens. Chakib Khalil ne pillait pas Sonatrach sans avoir vu comment fonctionnait l’Algérie. Il avait devant ses yeux des exemples de responsables puissants, inattaquables, en uniforme, qui se servaient de l’Algérie comme d’une propriété privée. Ni Bouteflika ni les généraux Bentalha ne tiennent à ce que l’ancien ministre de l’énergie se présente un jour devant un tribunal. Il est une boîte noire du pouvoir, trop noire. Idem pour Amar Ghoul.
L’ancien directeur régional de l’Entreprise nationale de l’or (ENOR), Adila Kaoues qui témoigne dans la vidéo suivante, s’est heurté à la mafia politico-militaire et l’a payé chèrement. Il perdit son poste confortable et fut traîné dans la boue et connu la prison comme un vulgaire bandit. Son crime était d’avoir remué ciel et terre pour sauver l’argent public d’une arnaque bancaire de grande ampleur. Le coupable était un partenaire étranger qui exploitait les mines d’or dans le Sud, un secteur que Kaouès connait comme le de fond de sa poche.  Ses mises en garde étaient des cris dans le désert, plusieurs millions d’euros furent subtilisés à la banque au nez et à la barbe de la tutelle. Après coup, aucun responsable n’a casqué. Il y avait pire. Quand monsieur Kaouès a rencontré en personne le ministre Khalil Chakib pour le sensibiliser, il a eu le choc de sa vie : le ministre l’a invité à garder le silence et a tenté de le soudoyer. Quand il a refusé de baisser les bras, ses ennuis avec la justice ont commencé. Il s’est retrouvé sur la paille. Parmi la mafia qui le harcelait, il y avait un général… Il appelait à son emprisonnement. Visiblement, Bouteflika n’est pas le seul à protéger Chakib Khalil.
Les militaires qui fustigent les corrompus de l’État doivent balayer d’abord devant leur maison : l’ANP. Tous les maux viennent de là.














 
samedi 28 décembre 2013
 

La France guidée inexorablement et à grands pas vers le fascisme

 

 

 

3234939_dieudonne_640x280La France, par le biais de son ministre de l’intérieur, suivant les directives de son président, veut classer les spectacles comme des ‘’réunions publiques’’. Mêmes les pires fascistes que la Terre ait jamais portés n’y avaient pas pensé ou n’avaient pas osé. En France on ose. Il suffit de pervertir les mots, ignorer leur sens, et jouer sur la perception primaire que pourrait avoir le plus abruti des demeurés de France, et il n’y a plus qu’à valider pour l’ensemble des français. Le pire c’est que ces derniers ne réagiront même pas, tellement c’est gros.
Il est évident que tout spectacle est une réunion publique. Un match de foot, de rugby, un concert de Johnny Halliday, une pièce de théâtre, une projection de film dans une salle de cinéma, ne sont autres que des réunions publiques au sens littéral du terme. Même les émissions de télé avec un public invité sont des réunions publiques. Les spectacles de Dieudonné n’échappent donc pas à la règle. On pourrait aller encore plus loin. Les conférences, les amphis bourrés à craquer d’étudiants, les colloques, sont autant de réunions publiques.
Au-delà de la notion de réunion publique, le spectacle a une finalité : divertir ceux qui veulent bien y assister. Ceux qui veulent y aller, et qui plus est, payent pour le faire, le font librement, sans contrainte. Si nous n’avons pas envie d’y assister, personne ne peut nous y obliger. Faut-il l’interdire parce que tel ou tel artiste nous donne des crises d’urticaire ? Faut-il éplucher le code civil ou inventer d’autres lois pour empêcher le spectacle parfaitement légal, juste parce qu’il nous aurait dérangé si nous y avions assisté ?
Rassurez-vous, personne n’interdira les spectacles. Il n’y a aucun risque que cela se produise, on sait pourquoi. Le perdant ne serait certainement pas Dieudonné. Et parce qu’il ne peut tout interdire, M. Valls cherche à trouver un moyen de pouvoir classer les performances de Dieudonné comme des réunions publiques, leur déniant tout statut de spectacle, et pouvoir ainsi l’attaquer juridiquement, puisqu’il existe toute une flopée de lois concernant les réunions, qui peuvent aller jusqu’aux lois antiterroristes. Et vue l’ampleur du phénomène Dieudonné, il faudra certainement envisager cette possibilité.
Comment le ministre de l’intérieur va-t-il s’y prendre pour faire admettre que les activités de Dieudonné dans son théâtre sont des réunions publiques et non pas du spectacle. Sur quels critères se basera-t-il ?
-          Un spectacle n’est-il spectacle que si un nombre minimum  de gens y assistent ? Si oui, Dieudonné n’a pas trop de soucis à se faire, contrairement à beaucoup de ses collègues qui auraient alors du souci à se faire.
-          M. Valls dit que Dieudonné ne fait plus rire personne. Ceux qui vont le voir ou qui le suivent sur internet sont donc ‘’personne’’ ;  ils n’existent simplement pas. Ce n’est plus du négationnisme, c’est un déni de réalité qui, s’il y croyait vraiment, serait pathologique. Que Dieudonné ne le fasse pas rire, lui et beaucoup de gens comme lui, on veut bien le croire, sinon il faudra dire à Dieudo qu’il a tout faux. Cela suffit-il à M. Valls pour croire que ses goûts sont ceux de l’ensemble de ses concitoyens ? En supposant même que M. Valls ait raison sur toute la ligne, depuis quand un homme du spectacle a-t-il une obligation légale de résultats ? Et pourtant les résultats sont là, chiffrés. C’est justement là qu’est le problème. Si Dieudonné se manifestait dans des salles vides, il est probable que personne ne parlerait de lui. A travers lui, ce sont ceux, de plus en plus nombreux, qui viennent le voir que l’on veut attaquer pour les ramener au bercail et à toutes les douceurs télévisuelles que l’on  a amoureusement concoctées pour eux.
-          Un autre critère serait Dieudonné lui-même. On a déjà censuré tout ce qui pouvait l’être. Tout ce qui pouvait être attaquable a déjà été porté devant les tribunaux. Dès qu’il ouvre la bouche, on sort les stylos pour noter le moindre mot susceptible d’être l’objet d’une plainte. Que reste-t-il ? Dieudonné lui-même et surtout, ce qu’il a dans la tête. En tant qu’être physique, il n’y a pas encore de loi permettant de l’éliminer. Qu’à cela ne tienne. Puisque, malgré tous les efforts, on n’est pas encore arrivé à lui interdire de penser, on va tout faire pour que sa pensée ne sorte pas de sa tête, qu’il ne puisse la partager avec personne ni la diffuser nulle part. Le moindre mot, le moindre geste doit être condamné pour des motifs tirés par les cheveux qui ne convainquent personne, mais l’essentiel étant le harcèlement personnel de l’humoriste.
Jusqu’où ira-t-on ? Après le salut nazi inversé, on passe à l’échelon supérieur. Cette fois on se sert opportunément du Front National. Le vice-président du FN a osé prendre la défense de Dieudonné en déclarant «Là on tombe dans une dérive extrêmement préoccupante pour la liberté d’expression en France». Une aubaine pour ceux qui cherchent à faire feu de tout bois. Dieudo aggrave son cas de facho.
Evoluant dans leur cercle fermé, les membres du gouvernement ne se rendent même pas compte à quel point la France est la risée du monde entier. A trop vouloir satisfaire les désirs d’un groupuscule d’ambitieux plus ou moins politisés, qui ne reflètent en rien la communauté qu’ils prétendent représenter, ils en oublient leur mission. Au lieu d’essayer de comprendre pourquoi tant de gens se rallient à Dieudonné et éventuellement accompagner le phénomène quitte à le récupérer sournoisement par la suite, ils foncent tête baissée, mettant en avant leur allégeance que dénoncent justement tous ces révoltés. Que feront-ils quand le phénomène aura enflé au point d’être incontrôlable ? Des chefs d’état rigides et bornés, il y en a eu par le passé. Ils pouvaient plus ou moins compter sur les troupes pour mettre fin à des mouvements insurrectionnels. Mais aujourd’hui, en France, il n’est pas question de compter sur l’armée pour tirer sur les foules comme dans les siècles passés. En cas d’insurrection, on ne retiendra qu’une chose dans les livres d’Histoire : un gouvernement socialiste est tombé pour une quenelle.
Avic

 
vendredi 27 décembre 2013
 

Ahurissant : Valls veut interdire Dieudonné !!!

 

 

 

C’est à ce genre de comportements disproportionnés que l’on voit que l’élite politique de notre pays est perdue, totalement égarée. Le ministre de l’intérieur, le franc-maçon Manolito n’a rien trouvé de mieux que de s’attaquer à Dieudonné !!! Il n’y a pas assez de règlements de comptes à la kalachnikov, de cambriolages, de pédocriminalité, d’escroqueries,… Non, la priorité est d’interdire Dieudonné ! Au peuple d’en juger. Si on voulait attiser le feu et accroître l’antisémitisme en France, on ne s’y prendrait pas mieux…
Le ministère de l’Intérieur cible Dieudonné
L'humoriste controversé Dieudonné, au tribunal de grand instance de Paris, le 13 décembre 2013
L’humoriste controversé Dieudonné, au tribunal de grand instance de Paris, le 13 décembre 2013 (Photo Joel Saget. AFP)
La Place Beauvau, qui évoque des «risques de troubles à l’ordre public», étudie les moyens juridiques à sa disposition pour interdire l’ex-humoriste de réunions publiques.
Le ministère de l’Intérieur a décidé d’étudier «toutes les voies juridiques» pour interdire les «réunions publiques» de l’humoriste Dieudonné, qui «n’appartiennent plus à la dimension créative mais contribuent […] à accroître les risques de troubles à l’ordre public», a-t-il annoncé vendredi dans un communiqué.
Le ministre de l’Intérieur condamne «avec fermeté les propos racistes et antisémites» de Dieudonné M’Bala M’Bala, rappelant notamment qu’il s’en est récemment pris au journaliste Patrick Cohen. Un récent reportage sur France 2 montrait Dieudonné s’en prendre au journaliste de France Inter, lors d’un spectacle à Paris.«De déclaration en déclaration, comme l’ont démontré plusieurs émissions télévisées, il s’attaque de façon évidente et insupportable à la mémoire des victimes de la Shoah», ajoute le ministère, soulignant que «malgré une condamnation pour diffamation, injure et provocation à la haine et à la discrimination raciale», Dieudonné «ne semble plus s’embarrasser de la moindre limite».
La direction de Radio France a annoncé le 20 décembre qu’elle allait saisir la justice après les propos antisémites de Dieudonné visant Patrick Cohen. Dans son spectacle au théâtre parisien de la Main d’or, Dieudonné lance notamment : «Tu vois, lui, si le vent tourne, je ne suis pas sûr qu’il ait le temps de faire sa valise.» «Quand je l’entends parler, Patrick Cohen, je me dis, tu vois, les chambres à gaz… dommage.»
L’humoriste controversé attaque régulièrement Patrick Cohen depuis que le journaliste a demandé en mars à Frédéric Taddeï, sur le plateau de C à vous, s’il continuerait à inviter «des personnalités telles que Tariq Ramadan, Dieudonné, Alain Soral, Marc-Edouard Nabe […] que les autres médias n’ont pas forcément envie d’entendre».
Dieudonné a été condamné fin novembre en appel à 28 000 euros d’amende pour diffamation, injure et provocation à la haine et à la discrimination raciale pour des propos et une chanson dans deux vidéos diffusées sur Internet. Dans l’une des vidéos incriminées, il transformait la chanson d’Annie Cordy Chaud cacao en «Shoah nanas».
Plus récemment, devant le tribunal correctionnel de Paris, le ministère public a requis contre lui deux cents jours amende à 100 euros pour des propos tenus dans un enregistrement vidéo diffusé sur Internet en avril 2010, dans laquelle il reprenait l’expression «Shoah-nanas».
AFP
 
jeudi 26 décembre 2013
 

Besoin stratégique US : l'Iran 2013 ressemble à la Chine 1971 

 

 


IRIB- Ces jours-ci, le débat sur l'amitié et la normalisation des relations entre l'Iran et les Etats-Unis
et dans une vision plus générale, entre l'Iran et la communauté internationale, constitue la une de l'actualité internationale. L'arrivée au pouvoir d'Hassan Rohani avec des slogans différents de ce qu'on entendait des 9 ème et 10 ème gouvernements, a donné cet espoir aux analystes qu'on peut être témoin, dans les années à venir, d'un Iran différent.  La signature de l'accord nucléaire entre l'Iran et les 5+1, qui prévoit de mettre un terme à ma crise actuelle autour du programme nucléaire iranien dans le cadre d'un plan étape par étape, a donné lieu, vue l'Occident, à une vague de comparaisons. Certains assimilent le dossier nucléaire iranien à la Corée du Nord, et certains extrémistes, que ce soit en Occident ou en Israël, estiment que le compromis avec Téhéran ressemble à celui fait avec les Allemands sous le règne des Nazis. Ce que nous vous proposons, ci-dessous, est l'analyste Atlantique des conditions qui régissent, actuellement, les relations de l'Iran avec la communauté internationale et est, en effet, une sorte de simulation de cela avec la Chine  des années 70. Lorsque vous voulez songer aux pas futurs que vous devez franchir  par rapport à l'Iran, il vaut mieux que vous ne songiez ni à la Corée du Nord ni à l'Allemagne sous le règne des Nazis. Pour prévoir les pas à franchir dans ce sens, il vaut mieux que vous songiez à la Chine sous le règne de Mao. Mais pourquoi la Chine et l'Iran ? Qu'est-ce qui s'est produit en 1979 ? Depuis l'avènement de la révolution islamique, l'Iran a connu, durant ces 35 dernières années, les hauts et les bas dans ses relations avec la communauté internationale. Nous avons assisté à une période similaire dans l'histoire politique de la Chine. En 1979, les Iraniens ont réussi, sous le leadership de l'Ayatollah Khomeiny, Guide de la Révolution islamique, à mettre un terme au règne du régime du Shah, un élément à la solde des Etats-Unis et de l'Occident en Iran. Et en Chine, nous étions témoins du règne de Deng Xianoping, où le pays était en train se diriger vers la modernisation. Ces actions ont contribué, en fin de compte, à la reconstitution des relations entre Pékin et Washington, au moment où Richard Nixon était au pouvoir aux Etats-Unis et Mao était au pouvoir en Chine.
Les préjudices de l'isolement politique :
L'éloignement de l'Iran de la communauté internationale porté préjudice, en premier lieu, à ce pays lui-même.  Mais, nous ne devons pas oublier que l'isolement politique de l'Iran porte, aussi, préjudice aux Etats-Unis et dans une manière générale et globale, porte atteinte à la stabilité mondiale. Dans un, regard logique, nous comprenons que les seuls pays qui ont bénéficié et bénéficient, encore, de l'isolement de l'Iran, sont ses adversaires régionaux, comme l'Arabie Saoudite et l'Irak de Saddam Hussein.
Les avantages de l'Unité et de la cohésion : Après la reconstitution des relations entre la Chine et les Etats-Unis, le monde  a été basculé dans une sécurité politique supplémentaire. Ce rapprochement entre Pékin et Washington a été profitable avant tout aux deux pays, mais également, à la communauté internationale. Mais, il faut tenir compte du fait que les écarts politiques et les défis que l'éloignement entre la Chine et les Etats-Unis avaient posés étaient très différents des cas de désaccord entre l'Iran et les Etats-Unis et on ne peut pas faire, à 100%, une comparaison entre eux. Cependant,  la détente dans les relations entre l'Iran et les Etats-Unis peut  laisser des effets très positifs sur la politique internationale ainsi que sur l'économie et la culture internationales. A propos de la Chine, nous avons été témoins du lavage du cerveau de l'opinion publique concernant les Etats-Unis, ce qui a rendu très long le processus visant à obtenir l'aval de la société chinoise à cet effet, mais concernant l'Iran, nous ne sommes pas témoins d'une résistance chez des masses populaires, et partant de là, le rapprochement entre l'Iran et les Etats-Unis prendre moins de temps.
Les gagnants et les perdants régionaux :
Bien que le rapprochement entre les Etats-Unis et la Chine a été, dans le sens général du terme, positif, mais tous les acteurs intérieurs en Chine et aux Etats-Unis, ainsi à l'extérieur de ces deux pays n'étaient pas satisfaits de cette détente. Cette intégration et cette amitié n'étaient, tellement, du bon goût du principal allié régional des Etats-Unis, à savoir le Japon. Les hommes d'état sud-coréens aussi, qui avaient mis à la disposition des Etats-Unis, leur pays pour créer une base militaire et qui abritent, toujours et encore, les soldats américains, avaient été estomaqués par le rapprochement de Nixon avec Mao. La Corée du Nord aussi qui se trouvait, en quelque sorte, sur la tutelle politique de la Chine n'était, tellement, pas contente de cet incident. Cela étant dit, personne n'avait été autant  que les Taiwanais ébranlé par le rapprochement entre les Etats-Unis et la Chine.
Le voyage de Nixon en Chine : l'accord entre la Chine et les Etats-Unis a modifié, en effet,, tous les équations des Etats-Unis dans cette région et y a perturbé, également, les rangs des amis et des alliés jurés des Etats-Unis. Partant de là, le fait de faire accepter cet accord tant à l'intérieur des Etats-Unis et de la Chine qu'à l'échelle régionale et internationale nécessitait des finesses politiques et des adoucissements diplomatiques. Le débat sur le voyage de Nixon en Chine a fait perdre, peu à peu, l'importance de la politique anti-communiste. Cela étant dit, avant la signature de cet accord, il avait déployé tous ses efforts pour adoucir le lobby chinois et après lui, les Présidents américains, comme Ford et Carter, avaient, au cas échéant, rappelé ce point que ce qui était, dans le passé, utile pour le lobby chinois, n'était pas, aujourd'hui, obligatoirement, dans le sens des intérêts des Etats-Unis.
Recommander la recette similaire pour l'Iran : Avec le rapprochement avec l'Iran, les Etats-Unis peuvent, peut-être, dans une certaine mesure, un terme à une crise qui n'est pas problématique autant que celle de la Chine, mais qui s'est muée, en quelque sorte, en un défi sérieux ( Lorque Nixon est arrivé dans la Maison Blanche, la tension entre les Etats-Unis et la Chine était vieille de deux décennies, tandis que l'Iran et les Etats-Unis se sont trouvés, pratiquement, durant ces 35 dernières années, dans un état de tension dans leurs relations bilatérales). la détente dans les relations Téhéran-Washington peut être positive pour les deux pays, mais dans un regard plus global et général, nous ne devons pas nous attendre à un miracle. La hausse de  l'influence de l'Iran dans la région peut susciter la protestation de l'Arabie Saoudite, d'autant plus que les Saoudiens n'ont pas cachés leurs morts pour hausser leurs cris de protestation. Le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu a qualifié l'accord entre l'Iran et les 5+1 d'une erreur historique. Le Premier ministre israélien peut avoir son avis sur le dossier nucléaire iranien, mais les Etats-Unis aussi ont le droit à ne pas être d'accord sur ce sujet avec lui.
le pas ultérieur : les intérêts contradictoires de l'Arabie Saoudite, des Etats-Unis et d'Israël : Il se peut que le processus des négociations avec l'Ira, aboutisse à l'échec, tout comme les négociations avec les Chinois, personne ne pouvait dire avec certitude que tous les différents politiques, économiques et stratégiques entre Pékin et Washington seront réglés. Néanmoins, le succès des négociations entre l'Iran et les Etats-Unis est profitable, à tous les égards, à Washington. Cette décrispation constitue, en vérité, une grande carte. l'intérêt des Etats-Unis réside dans la poursuite des négociations avec l'Iran et non pas dans l'échec ou l'arrêt des négociations.  Le plan poursuivi par certains sénateurs américains n'a aucun sens.
Les engagements militaires : L'une des inquiétudes israéliennes quant au rapprochement de l'Iran avec les Etats-Unis est la sécurité d'Israël ( les territoires occupés). Les Etats-Unis peuvent donner à Israël le gage qu'ils avaient fourni à Taïwan.
L'usage et l'abus de l'histoire : Dans toute sorte de la comparaison historique réside une sorte de défaut. Généralement, les gens parlent des leçons de l'histoire pour doper, en quelque sorte, leur conviction d'aujourd'hui. S'agissant du débat sur l'Iran, d'Israël et du dossier nucléaire iranien, on  fait, on l'assimile, généralement, à l'accord de Munich, signé, le 29 septembre 1938, entre le premier ministre italien de l'époque et Hitler. Donc, nous devons nous tourner vers les assimilations plus logiques. l'Iran moderne d'aujourd'hui  peut être assimilé à l'Allemagne des Nazis, lorsqu'il attaquera tous ses voisins. Cela ne s'est pas produit, jusqu'à aujourd'hui. Les Israéliens considèrent comme suffisantes les déclarations de certains responsables iraniens pour cette assimilation. Ce alors que ni l'Iran est l'Allemagne, ni les conditions mondiales, l'équilibre des forces régionales et les équations internationales sont similaires à celles des années du règne des Nazis. les conditions d'aujourd'hui sont très différentes des années 70, mais les opportunités et les défis qui existent en cette matière sont plutôt similaires aux relations entre les Etats-Unis et la Chine dans les années  70 que l'accord de Munich des années 30.
 
 

L’Iran va vendre de l’eau déssalée aux pays du Golfe

 

 

waterfromthetapL’Iran vend de l’eau dessalée aux pays du Golfe arabo-persique.
S’il fallait trouver des qualificatifs, on pourrait dire Révolution, avec un grand R.

C’est précisément ce que l’oligarchie mondialiste a toujours voulu éviter, que des pays du Tiers monde deviennent indépendants sur le plan énergétique, et sur le plan technologique. La vraie indépendance.
C’est le vieux rêve de Mossadegh, du président Gamal Abdel Nasser, de Che Guevarra, du président Chavez, de Fidel Castro. Eh bien Khomeny l’a fait. Vous comprenez à présent pourquoi l’Occident a tout fait pour isoler l’Iran, plus qu’un embargo, un blocus, avec une des guerres les plus cruelles de l’histoire imposée par son voisin, l’Irak baassiste de Saddam Hussein. En plus de l’invasion US en Irak et en Afghanistan, dont le but in fine de l’Oligarchie mondialiste, était de renverser le régime iranien pour en mettre un autre fidèle à Israël, et Washington, dont les buts étaient de s’en servir contre la Russie, la Chine, le Pakistan, et l’Inde.

Comme vous pouvez le voir, cette révolution avec un grand R est possible, quand bien même vous avez le monde entier contre vous, à partir du moment où le peuple était derrière le régime-contrairement à ce qu’on nous a fait croire depuis des décennies-. Contre ça, l’oligarchie mondialiste, aussi puissante soit elle ne peut rien. Leur seul espoir à présent est une révolution de palais, comme ils ont essayé de faire avec leur marionnette Karoubi et Rafsangani.
Cependant les actuelles orientations iraniennes en matière économique laissent craindre le pire. Il n’y a pas très longtemps, j’avais lu un article – après l’élection de Rouhani-, où il était question de plus d’autonomie de la banque centrale d’Iran. Ce qui veut dire en gros, privatisation de la banque centrale, et donc la céder aux oligarques iraniens aux dépens du peuple iranien.
Pour en revenir à la technologie du dessalement – que seule l’oligarchie mondialiste détient via le Japon et les USA – souhaitons que ce haut fait technologique, sera le premier d’une longue série, qu’il restera la propriété du peuple iranien.
foxhound
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L’Iran va vendre de l’eau dessalée au golfe PersiqueIran va lancer une usine de dessalement de l’eau sur l’île de Qeshm, située dans le golfe Persique, a annoncé,  le 23 décembre, Abbas Aliabadi, le directeur général d’Iran Power Plant projets Management Company (MAPNA), cité par l’Agence de presse Mehr. L’usine, qui devrait être inauguré en Février, peut ravitailler les bateaux navigant dans la région avec de l’eau potable, a-t-il ajouté.
L’installation Qeshm aura une capacité de dessalement de 18 000 mètres cubes d’eau, a-t-il noté.
Il est également prévu de construire une centrale électrique sur l’île de Qeshm, a-t-il dit, ajoutant que 70 M € ont été investis à ce jour dans le dessalement de l’eau et les projets de centrales électriques.
Edité par CN
http://en.trend.az/regions/iran/2224920.html
http://reseauinternational.heberg-forum.fr/ftopic57_iran-vend-eau-dessalee-pays-golfe.html
 
mercredi 25 décembre 2013
 

Egypte : répression anti Frère, effet boomerang?  

 

 

 

Par Abdel Bari Attwan


IRIB- Le rédacteur en chef du journal Raï al-Youm, Abdelbari Atwan,
met en garde contre l’effet boomerang des mesures hâtives du gouvernement provisoire égyptien contre les Frères musulmans. 
Le rédacteur en chef du journal Raï al-Youm, Abdelbari Atwan, estime que la décision du gouvernement provisoire égyptien d’arrêter des leaders et des membres des Frères musulmans, et les déclarations du premier ministre qui les a qualifiés de terroristes risqueraient d’avoir des effets inattendus. « Il n’y a pas l’ombre d’un doute que le massacre de 13 personnes dans un attentat à la voiture piégé dans le delta du Nil est bel et bien un acte terroriste. Il est d’ailleurs l’une des attaques les plus meurtrières depuis l’arrestation du président destitué Mohammed Morsi. Mais le gouvernement provisoire doit rester prudent dans ses démarches à l’égard des Frères musulmans », a écrit le rédacteur en chef de Raï al-Youm. Abdelbari Atwan écrit que l’Egypte se trouve dans une période de transition très difficile caractérisée par une bipolarisation profonde au sein de la société égyptienne. Dans ce contexte, les responsables politiques ont décidé de déclencher une véritable guerre politique, médiatique et sécuritaire contre les leaders et les partisans des Frères musulmans et leurs alliés dans le groupe du Jimaa Islamiya.
L’auteur rappelle qu’à l’approche du référendum sur la nouvelle Constitution, il serait difficile d’imaginer qu’une grande vague de violence puisse se reproduire en Egypte où le gouvernement provisoire à interdit les activités des Frères musulmans, du Parti de la liberté et la justice, en annonçant que les Frères musulmans est une organisation terroriste. Abdelbari Atwan ajoute que les Frères musulmans ont vivement condamné le récent attentat terroriste dans le delta du Nil, mais les responsables du gouvernement n’ont pas pris au sérieux la prise de position de la confrérie. Peu après cet attentat, le Premier ministre Hazem Beblawi a déclaré que les Frères musulmans sont une organisation terroriste.
Le rédacteur en chef de Raï al-Youm écrit que les autorités du gouvernement provisoire ont bel et bien décidé d’intensifier leur guerre contre les Frères musulmans, et qu’elles veulent éradiquer complètement cette confrérie en tant que formation politique. En effet, le gouvernement semble avoir fermé toutes les voies sur la réconciliation ou le dialogue avec les Frères musulmans.
Les dirigeants actuels de l’Egypte estiment que la grande armée du pays (1 millions de soldats) et le grand empire de leur service de renseignement suffiraient à éradiquer totalement la confrérie. Pour le moment, tous les grands leaders des Frères musulmans sont en prison et attendent des condamnations lourdes comme la peine capitale ou des prisons à perpétuité. Mais il est difficile d’imaginer que le gouvernement actuel puisse aller si loin pour appliquer de tels verdicts.
Abdelbari Atwan a ajouté : « Nous avons dit plusieurs fois qu’il vaudrait mieux de permettre aux Frères musulmans à continuer leurs activités en toute légalité, au lieu de les pousser à redevenir une organisation clandestine. Nous avons toujours mis en garde contre les efforts en cours pour marginaliser la confrérie, car de telles mesures hâtives peuvent avoir un effet boomerang. Il suffirait de se souvenir de ce qui s’est passé en Irak, en Libye ou en Syrie, pour prévoir que cette politique ne réussira pas non plus en Egypte. Nous nous opposons donc à tous ceux qui en Egypte ou à l’extérieur du pays veulent marginaliser les Frères musulmans. Certains croient que la seule voie pour rétablir la sécurité et la stabilité en Egypte passerait par l’exclusion des Frères musulmans. Mais n’oublions pas, les Frères musulmans ne sont pas un petit groupuscule. Les services de renseignements auraient tort de croire qu’ils pourraient facilement éradiquer les Frères musulmans comme ils l’avaient fait dans les années 1970-1980 pour lutter contre le Djihad islamique ou le Jamaa Islamiya. »
Le rédacteur en chef de Raï al-Youm ajoute : « Il s’agit d’un mouvement islamique qui a des racines très profondes dans la société égyptienne. Les Frères musulmans sont là depuis plus de 80 ans. Ils profitent d’un soutien populaire indéniable. L’arrestation des leaders des Frères musulmans ne signifierait point la disparition de la confrérie. Autrefois, Gamal Abdel Nasser avait réussi à affaiblir considérablement les Frères musulmans en arrêtant leurs leaders et en exécutant leurs membres. Mais à cette époque-là, les Frères musulmans n’étaient pas aussi populaires et aussi puissants qu’aujourd’hui ; d’autant plus que la donne a complètement changé non seulement en Egypte, mais aussi dans le monde arabe et sur la scène internationale ».
L’auteur conclut que le gouvernement provisoire a eu tort d’annoncer que les Frères musulmans étaient terroristes sans avoir des preuves à l’appui. Cette décision du gouvernement pourrait pousser les branches radicales de la confrérie à se servir des armes et des méthodes violentes contre le gouvernement. Il rappelle qu’en Egypte une kalachnikov ne coûte dans certaines régions que 20 dollars, et que la situation peut tourner de sorte que les mouvements radicaux y trouvent un terrain favorable comme en Libye, au mali, au Tchad ou au Yémen. Abdelbari Atwan estime que chaque fois que l’armée égyptienne a essayé de restreindre ou d’interdire les activités des Frères musulmans, elle a commis des erreurs irréparables, et qu’il serait également une grande erreur de qualifier hâtivement la confrérie comme une organisation terroriste.

 
 
PYROMANIE 
 
 
 
 
par M. Saadoune
Les Frères musulmans ont-ils intérêt à se livrer à des actions terroristes en Egypte ? La réponse est très clairement non même si le chef du gouvernement égyptien s'est empressé, avant de rétropédaler par la suite, de les accuser d'être derrière l'attentat à la voiture piégée qui a fait treize morts à Mansoura, dans le delta du Nil. Depuis la destitution de Mohamed Morsi et le massacre de Rabaa Al-Adawiya, les Frères musulmans contestent par les moyens classiques - manifestations, protestations et utilisation des réseaux sociaux - en subissant une répression féroce. Cette contestation, malgré une situation d'état d'urgence, de maintenir une présence politique significative. Le rouleau compresseur exercé par l'armée et la police avec le soutien des forces politiques «modernistes» et aussi des salafistes ne parvient pas à les mettre «out».

L'Egypte est en crise car une partie substantielle de la population est avec les Frères musulmans. Et toutes les actions entreprises par le pouvoir depuis le putsch, interdiction des Frères musulmans, fermetures de leurs médias et, plus récemment, gel de plus de 1.500 associations réputées proches de l'organisation islamiste, ne font qu'accentuer la polarisation de la scène égyptienne. Les Frères musulmans le savent d'expérience : une confrontation armée sert le pouvoir. Rester sur le terrain de la politique - avec ce que cela comporte comme risques et sacrifices - est plus productif. Et en tout cas beaucoup plus embarrassant pour le pouvoir. L'engagement pris depuis longtemps par l'organisation des Frères musulmans de demeurer sur le terrain du combat politique n'a pas été démenti jusque-là.

L'empressement d'un conseiller du Premier ministre à accuser - sans même attendre un début d'enquête pour ne pas dire de preuve - est à mettre sur le registre de la propagande. Froidement, le risque d'un dérapage violent de l'organisation des Frères musulmans était une hypothèse plus ou moins plausible durant les jours qui ont suivi le carnage de Rabaa Al-Adawiya. Il l'est beaucoup moins aujourd'hui, les Frères musulmans ayant absorbé le choc en entretenant une fièvre politique permanente, notamment dans les campus universitaires. Les propos du conseiller de Belbawi relèvent de la pyromanie. C'est ainsi que les FM l'ont perçu en accusant le «Premier ministre-marionnette de la junte militaire» d'exploiter le sang des Egyptiens innocents avec des déclarations incendiaires destinées à créer plus de violence, de chaos et d'instabilité. Les Frères musulmans ont condamné «dans les termes les plus forts» cet attentat.

Ce jeu de pyromanie a été atténué par la suite. En effet, l'agence de presse officielle Mena a corrigé la sortie du conseiller en publiant des déclarations de Belbawi où ne figure pas de mise en cause de l'organisation des Frères musulmans. Il met en cause le «terrorisme» et affirme que la «poursuite des meurtriers se fera selon la loi». En réalité, le pouvoir égyptien sait que les Frères musulmans n'ont pas intérêt à basculer dans la violence mais la volonté, clairement affichée, de les casser et de les bannir politiquement ne s'embarrasse pas de la vérité. Le plus grave dans cette démarche est qu'elle mobilise d'énormes ressources dans la lutte contre les Frères musulmans laissant ainsi plus de marge aux groupes djihadistes… Mais l'obsession d'éliminer un adversaire politique semble l'emporter sur le reste.
 
mardi 24 décembre 2013
 

J’ACCUSE ! Quenelle de Dieudonné: les médias, la Licra et le Crif mettent les juifs en danger 

 

 

 



Quenelle1Comme l’a rapporté, hier, le journal Le Progrès, sans que ça ne fasse la UNE des médias mainstream, dans le Rhône, à Lyon et à Villeurbanne, certains jeunes se réclamant de la communauté juive ont usé d’une violence inouïe pour attaquer les personnes ayant effectué le salut de la quenelle. Ce sont les médias et les associations comme la Licra et le Crif qui, en triturant le trait à outrance et mentant comme des arracheurs de dents, sont responsables de ce climat, de cette tension et, il ne faut pas après qu’ils montent au créneau en cas de représailles. 
Et si on parlait français ?
J’ACCUSE ! En effet, deux expéditions dites punitives ont été menées samedi et dimanche par des groupes de jeunes gens se proclamant justiciers de la communauté juive. Elles visaient à priori des auteurs du salut dit de la «quenelle». Les victimes auraient été ciblées sur les réseaux sociaux, recherchées et suivies. Un homme a été  battu, un hôtel  victime d’une intrusion massive. Six personnes ont été interpellées et placées en garde à vue.
Quand la Licra et le Crif, appuyés par la presse mainstream annoncent urbi et orbi que la quenelle est un "salut nazi inversé", il y a maldonne quelque part. Tout d’abord, faire l’inverse d’une chose, c’est simplement pratiquer son contraire, c’est à dire que, finalement, la quenelle est anti-nazi. Sachant ensuite qu’ils sont piégés par leurs mensonges, ils se précipitent en affirmant que c’est un signe antisémite. C’est encore triste d’entendre ça. Mais pourquoi ces gens prônent-ils la haine tout en accusant les autres de pratiquer cette ignominie ?
Le silence assourdissant de la presse.
J’ACCUSE ! Piégée, et ne voulant pas parler de cette horde de barbares se réclamant de la communauté juive, qui attaquent des innocents, la presse sait très bien qu’elle est aussi l’instigatrice de ces violences. Quand, on valide le faux, c’est à dire les salmigondis de la Licra sur la quenelle, on est complice. Attention ! Les choses risquent d’empirer, simplement parce que certains croient qu’ils sont intouchables. Non, personne n’a le droit de se faire justice. Et, ce qui est inquiétant, vu le nombre des soutiens de l’humoriste, s’il faut passer par la violence, il y aura grabuge parce qu’ils sont majoritaires.
C’est quand même grave ce qui s’est passé à Lyon et Villeurbanne. Il y a violence volontaire, dégradation de biens d’autrui et même tentative d’assassinat. Comment en serait-il autrement quand plus de 10 personnes s’acharnent sur une seule ? Six personnes ont été interpellées et placées en garde à vue, indique Le Progrès. Si, demain, ces gens sont libérées sans qu’ils ne répondent de leurs actes devant la justice, il ne faut pas s’étonner que les choses s’embrasent. Ce ne sera pas de la faute de Dieudonné mais de ces gens qui font d’un épiphénomène, ce geste potache popularisé par un humoriste de talent, un problème.
ali
Dieudonné n’a jamais répondu à la violence mais….
J’ACCUSE ! Demain, s’il y a des représailles, il ne faut pas s’étonner. Agression aux Antilles, agression à Paris devant ses enfants, agression de ses spectateurs à Lyon etc. L’humoriste ne fait que répondre par la dérision mais, d’après les informations qui remontent au sein même des services de sécurité français, un risque d’embrasement aura lieu bientôt. En effet, comme le disait Sénèque, « En tout, l’excès est un vice. » Non content de voir le succès de l’humoriste qu’ils n’arrivent pas à contenir, ces gens dérapent sérieusement.
Brocardé, insulté, agressé et lynché par la presse et certaines associations, il ne faut donc pas s’étonner, après, lorsque l’humoriste répond, et ceci, toujours, par l’humour. L’escroquerie vient du fait que les agresseurs aillent devant la justice. Mais, que vont dire ses fans qui sont exaspérés depuis bientôt 10 ans ? La patience n’a-t-elle pas des limites ? Quand Dieudonné riposte face à ceux qui ne cessent de l’attaquer, jaloux sans doute de son succès, créant tout et n’importe quoi pour le discréditer, ce n’est jamais avec un appel au meurtre. Or, c’est ce que font les médias et ces associations.
Attention au retour de bâton.
J’ACCUSE ! Oui, la quenelle de Dieudonné n’a rien à voir avec l’antisémistime. Celui qui le promeut doit répondre devant la justice face à une telle désinformation. La Licra devra donc répondre devant la justice et justifier son mensonge. Parce que, s’appuyer sur les photos de quelques gugusses qui se sont filmés deavnt des symboles juifs ne veut pas dire que ces gens sont forcément anti-juif. Chercher à le dire avec force en trappant les autres photos est un procédé malhonnête.
J’ACCUSE !  Oui,  les médias, la Licra et le Crif mettent les juifs en danger !
 
lundi 23 décembre 2013
 

La Sonatrach : 50 ans après – Par Hocine MALTI

 

 

 



Hocine-Malti-2Par Hocine Malti
Je ne sais comment entamer mon propos quelques jours avant de souffler les bougies des cinq décennies écoulées depuis la création de la Sonatrach. Devrais-je dire que le 31 décembre prochain nous célèbrerons, nous fêterons ou tout simplement nous enregistrerons le cinquantième anniversaire de la compagnie nationale des pétroles ? Car célébrer un tel événement suppose un cérémonial empli de sérieux et de solennité et le fêter se fait dans une atmosphère de joie, de liesse. Y a-t-il une telle ambiance aujourd’hui à la Sonatrach ou même en Algérie ? Évidemment, non. Et comment célébrer cet anniversaire alors que la Sonatrach a été transformée en une immense caverne dans laquelle opèrent Ali Baba et beaucoup plus que 40 voleurs ? Tiens, quel hasard ! Ali Baba a les mêmes initiales qu’un certain Abdelaziz qui a déjà fait ses preuves d’ailleurs. Précurseur en la matière, il a été condamné par la Cour des comptes, déjà dans le courant des années 1980, pour des détournements de fonds des ambassades dont il avait la tutelle. Viendra cependant le jour où l’on retrouvera sérieux et solennité, le jour où comparaîtront à la barre d’un tribunal, tous ces mafieux dont les noms, les sommes qu’ils ont détournées, les rendez-vous qu’ils ont organisés, la manière dont ils ont agi et autres détails ont été cités par les justices italienne, canadienne, ou américaine, mais curieusement pas par celle du pays qu’ils ont escroqué, le pays de leurs parents, l’Algérie. Vous m’avez compris ; il s’agit bien entendu de ce gang composé notamment de Chakib Khelil, de Farid Bedjaoui et d’autres encore, dont les noms nous sont devenus malheureusement familiers, qui seront alors obligés de dévoiler les dessous de leurs méfaits avec Saipem et SNC Lavalin, mais aussi d’autres affaires que l’on ne soupçonne même pas aujourd’hui ainsi que le nom de leur parrain. Je ne voudrais pas me trouver dans la peau de Saïd Bouteflika ce jour-là.

Les suites de Tiguentourine : la réorganisation du DRS imposée par les puissances occidentales

Comment célébrer cet anniversaire alors que la Sonatrach et par-delà elle, l’armée algérienne et les services de sécurité se trouvent soumis aux pressions et au chantage des compagnies pétrolières anglo-saxonnes ? Vous vous souvenez de Tiguentourine ? Vous vous souvenez qu’un commando d’une quarantaine d’hommes armés avait parcouru sans encombre plus d’un millier de kilomètres à travers le Sahara malgré les check-points de l’armée, malgré les images satellites fournies par les Américains et malgré les drones qui couvrent le territoire ? Vous vous souvenez bien sûr que ce commando avait pénétré jusqu’au cœur des installations industrielles et de la base de vie et y avait pris des otages. Vous savez également que l’opération s’était terminée dans un bain de sang, qu’elle avait coûté la vie à au moins 70 personnes – tuées par les missiles tirés par les hélicoptères du DRS – et avait causé des dégâts considérables au centre de production de gaz.
Ce que l’on savait moins par contre, mais que l’on commence à entrevoir, ce sont les conséquences de cette opération sur la Sonatrach et sur le pays dans son ensemble. Parce qu’évidemment les compagnies directement concernées, BP et Statoil, mais aussi les autres, les américaines notamment, ne sont pas restées les bras croisés durant les mois écoulés depuis l’attaque terroriste. Elles ont enquêté, examiné le déroulement des faits avant et pendant l’opération et ont tiré des enseignements pour l’avenir. Il en est de même des services de renseignements américain et britannique qui ont eux aussi étudié l’affaire et abouti à certaines conclusions. Puis, de concert, services de renseignements et compagnies ont porté à la connaissance des Algériens les résultats de leurs cogitations et exigé des actions de leur part. La conclusion la plus évidente à laquelle sont parvenus Américains et Britanniques est que si une telle opération avait pu avoir lieu et avait causé autant de pertes en vies humaines et autant de dégâts matériels, c’est parce qu’elle a bénéficié de complicités au sein du personnel en place sur le champ — peut-être même au sein des services de sécurité — mais aussi en raison de l’incompétence de certains chefs militaires. Ils ont alors exigé des Algériens que des sanctions exemplaires soient prises à l’encontre de certains hauts responsables militaires et une amélioration de l’interconnexion entre certaines structures de l’ANP. En somme, un remodelage du DRS et de l’état-major, comme eux le voient. Il fallut attendre la fin du long séjour d’Abdelaziz Bouteflika en France pour lui faire signer les décrets (que lui seul est constitutionnellement en droit de signer) mettant à la retraite un certain nombre de généraux ou généraux-majors, ou mettant fin aux fonctions d’autres cadres supérieurs de l’armée. Le tout suivi des modifications de structures de l’armée exigées.
C’est alors qu’on eut droit à une énorme mise en scène qui montre toute la capacité de manipulation du régime algérien et jusqu’à quel point sont pernicieux ces barons qui nous gouvernent. Souvenez-vous comment la presse algérienne dans son ensemble a rapporté l’événement. Elle nous a dit qu’Abdelaziz Bouteflika, cloué sur un fauteuil roulant, dont certaines facultés vitales ont été sévèrement atteintes par l’AVC qu’il a subi, qui arrive péniblement à soulever une tasse de café ou à prononcer quelques mots, s’est transformé, à peine arrivé à Alger, en une sorte de Superman, qui s’en est pris violemment à ce « pauvre » Tewfik le débarrassant de quasiment toutes ses prérogatives, limogeant à tout va ses collaborateurs et prenant ainsi le contrôle total de l’armée. Lui qui n’était qu’un trois-quarts de président autrefois, nettement moins encore depuis sa maladie, a été transformé par la magie de l’information made in DRS, en monarque absolu !
La réalité est hélas nettement moins glorieuse : ces décisions ont été « suggérées » par Londres et Washington qui ont, toutes deux, dit stop à ces magouilles à l’algérienne, à ces compositions, décompositions et recompositions d’alliances claniques, bâties sur des compromis boiteux. Les deux capitales ont visiblement fait comprendre aux Algériens que leur politique d’infiltration de l’AQMI était foireuse – preuve en est, Mokhtar Belmokhtar n’était pas un simple trafiquant d’armes, de cigarettes ou de drogue comme on le leur avait fait croire – et que le pétrole et le gaz étaient des matières stratégiques avec lesquelles il ne fallait pas jouer. Américains et Britanniques ont probablement demandé que soit donné un coup de balai encore plus important que celui auquel on a assisté, tout comme il est fort probable que Tewfik lui-même n’a sauvé sa tête que grâce à une alliance des généraux janviéristes qui se sont retrouvés tous unis derrière lui, quitte à « sacrifier » les Athmane Tartag, Abdelmalek Guenaïzia, Rachid Lallali, Ahmed Bousteila, Fewzi et M’Henna Djebbar. Car il fallait « sauver le soldat Tewfik », le dernier rempart de protection du clan. Faut-il se réjouir pour autant d’une telle situation et se dire : « Ouf ! On s’en est enfin débarrassé » ? Bien sûr que non.

Le grand bradage de l’économie nationale

D’abord parce que ce remue-ménage n’a pris place que parce que la CIA, le MI 5, le FBI et Scotland Yard, l’ont voulu et agissant séparément ou ensemble ont dicté aux hauts responsables de l’armée algérienne la conduite à suivre. Ensuite parce que certains parmi ces généraux, mais aussi d’autres à l’état-major, dans les régions militaires ou à l’intérieur du DRS, qu’ils soient encore en fonction ou déjà à la retraite, méritent des sanctions autrement plus importantes qu’une simple mise à la retraite ; et pas uniquement pour les événements de Tiguentourine, mais pour leur conduite durant la guerre civile qu’a connue le pays et pour les massacres, assassinats et autres exactions qu’ils ont ordonnés ou couverts. Et c’est là que l’on constate une autre forfaiture de la part du fameux « cabinet noir ». Le clan des généraux vient de permettre à des services de sécurité étrangers de dicter leur conduite à des organes de souveraineté nationaux, à des puissances étrangères de s’ingérer dans les affaires intérieures de l’Algérie. Or, ces puissances, ne l’oublions pas, n’agissent qu’en fonction de leurs seuls intérêts. Pour preuve, où étaient les CIA, FBI, MI 5 ou Scotland Yard lors des grands massacres des années 1996 et 1997 ? Pourquoi n’ont-ils pas fait en sorte alors que comparaissent devant la justice internationale les généraux qui ont permis les massacres de Raïs, de Bentalha et de bien d’autres lieux encore ? Mais cela ne les concernait pas : ce n’étaient après tout « que quelques milliers d’Algériens qui étaient tués ! » Tandis qu’aujourd’hui, quand leurs intérêts et leurs ressortissants sont touchés – ce qu’il faut absolument déplorer – ces puissances exigent un droit de regard sur nos affaires intérieures et le droit d’agir sur le terrain en lieu et place des unités de l’ANP.
C’est à partir du moment où elles se sont arrogées de tels droits que l’Irak, la Libye ou la Syrie sont devenus ce qu’ils sont : des champs de ruines, même si Saddam Hussein a été exécuté, que Mouammar Kadhafi a été assassiné et que Bachar El Assad partira peut-être un jour. C’est bien vers une situation identique à celle-là que nous mènent nos responsables politiques et militaires. Par leur incompétence, par leurs calculs d’apothicaires qui ne tiennent compte que de leurs seuls intérêts personnels, par leurs compromis entre clans, par leurs compromissions avec l’étranger dans le seul but de renforcer leur propre pouvoir et garnir leurs comptes en banque, ils sont en train de permettre que non seulement les richesses pétrolières algériennes soient placées sous le contrôle des compagnies étrangères et la Sonatrach sous leur tutelle, mais que l’État algérien lui-même soit dépouillé de ce qui lui reste de souveraineté. Qu’entend-on dire, en effet, ces jours-ci ?
1°/ BP et Statoil déclarent qu’elles ne reviendront pas à Tiguentourine tant que n’auront pas été mises en place les conditions de sécurité telles qu’elles les ont fixées. Statoil dit : « Nous ne pouvons pas nous prononcer actuellement sur la date du retour à In Amenas, car les dispositifs sécuritaires dans la région ne sont pas encore suffisants » et que « les recommandations de notre rapport formeront la base du renforcement de l’organisation de la sécurité. » C’est clair, c’est net.
2°/ BP envisage de confier la protection des installations de Tiguentourine et d’In Salah à des compagnies privées de sécurité. Dans sa livraison du 29 octobre dernier, Le Soir d’Algérie nous informait que « Stirling, l’agence britannique de sécurité de BP, vient de conclure un partenariat stratégique avec Olive, une autre société britannique basée aux Emirats, réputée pour le recours à des armées de mercenaires pour assurer la sécurité des sites et des personnes qui lui sont confiées. »  Si BP réussit à imposer cette option – et tout porte à croire qu’elle réussira, sinon elle n’aurait pas conclu ce partenariat – les autres compagnies pétrolières présentes en Algérie en feront autant. Que lui répond-on du côté de la Sonatrach, après avoir poussé des cris d’orfraie comme quoi la sécurité relevait de la souveraineté de l’État ? Qu’elle pouvait faire appel à des consultants ; donc à des spécialistes de la sécurité, étrangers bien entendu, qui dicteront aux forces de sécurité algériennes la manière de faire. Elle est où la souveraineté de l’État dans ce schéma ?
3°/ BP et Statoil jouent certes les premiers rôles, mais ne sont pas les seules à exiger des changements. Ce sont maintenant toutes les compagnies pétrolières qui demandent une nouvelle révision de la loi sur les hydrocarbures, car disent-elles, les coûts liés à la sécurité auraient augmenté de 15 %. En d’autres termes, ce qu’elles veulent c’est une baisse des impôts qu’elles paient en Algérie.
Au total, les compagnies étrangères veulent fixer elles-mêmes les normes de sécurité à mettre en place sur les installations pétrolières algériennes, privatiser la lutte contre le terrorisme en faisant appel à des mercenaires pour protéger ces mêmes installations et imposer leurs propres conditions financières pour leurs opérations en Algérie.
C’est pour garantir l’indépendance du pays chèrement acquise après plus de sept ans de guerre que nous avions créé la Sonatrach, une année et demie à peine après le 5 juillet 1962 ; c’est pour assurer la souveraineté de l’État algérien sur les richesses pétrolières du pays que nous avions lancé dès 1963 la construction du premier oléoduc 100 % algérien, alors même que les caisses du Trésor public étaient vides et que les spécialistes algériens en la matière se comptaient sur les doigts de la main ; c’est parce que nous avions su acquérir le soutien et le respect d’un grand nombre de nations que nous avions, en juin 1967, osé mettre sous contrôle de l’État algérien les compagnies pétrolières américaines ; c’est pour clamer à la face du monde entier que l’Algérie voulait arracher son indépendance économique également que nous avions nationalisé l’industrie des hydrocarbures un certain 24 février 1971. Mais cela, c’était avant. C’était avant qu’Abdelaziz Bouteflika, Tewfik Mediène, Khaled Nezzar, Larbi Belkheir et compagnie ne s’emparent du pouvoir. C’était notamment à une date où le président de la République actuel n’était qu’un pin’s sur le burnous d’un autre. N’est-ce pas, Mr. Nezzar ?
Que nous reste-t-il à célébrer cinquante ans après ? La mise de l’État algérien sous contrôle des compagnies américaines ? La mise sous contrôle de la CIA des forces armées algériennes, grâce aux mallettes de commandement achetées par BRC aux États-Unis ? Le retour au système de concessions dans lequel les compagnies pétrolières fixaient elles-mêmes les conditions dans lesquelles elles exploiteraient les ressources en hydrocarbures des pays du tiers monde ? Un système contre lequel tous les pays de l’OPEP se sont battus ? À moins que nous ne célébrions les milliards de dollars, détournés par une faune de prédateurs, algériens et étrangers, grâce aux « efforts » des Chakib Khelil, Farid Bedjaoui et grâce à la bienveillante protection et/ou à la complicité, d’Abdelaziz Bouteflika, de Saïd Bouteflika, de Tewfik Médiène et du plus grand parrain de tous les temps, Larbi Belkheir ? Nous ne pouvons hélas que constater que cinquante ans plus tard, le bel outil que nous avions créé le 31 décembre 1963 est passé entre les mains d’un gang qui le presse à la manière d’un citron pour en extirper le maximum de jus. Quelle différence y a-t-il, dites-moi, entre cette mafia et la Cosa Nostra napolitaine ou le cartel de Medellin ? À l’inverse de la nôtre, ces deux autres pieuvres donnent à manger au petit peuple.
Via Le Quotidien d’Algérie



 
"Si vous n’y prenez pas garde, les journaux finiront par vous faire haïr les opprimés et adorer les oppresseurs." Malcom X

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