ELWATAN-ALHABIB
samedi 30 mars 2013
 

TERRORISME IMPERIAL : quand règne la loi de la jungle 

 

 




« L’impérialisme US est déconnecté de la réalité. Il vit dans le monde magique de Disney où tout est beau et tout lui réussit » Mohamed Hassan


Thami BOUHMOUCH
Samedi 30 Mars 2013

TERRORISME IMPERIAL : quand règne la loi de la jungle

L’Empire étasunien s’adonne fanatiquement, partout dans le monde et au mépris total de la légalité internationale à un terrorisme multiforme et cruel, établi sur des actions de désinformation de grande envergure. La conspiration menée contre les nations excommuniées est manifeste, en particulier celle haineuse et vindicative visant le monde arabo-musulman.

Complots et agressions à foison
Quelques jours après les fameux « attentats du 11/09 », Rumsfeld, le grand criminel du Pentagone, présentait aux dirigeants militaires un mémo dans lequel il est précisé que 7 pays devaient « passer à la casserole » : l’Afghanistan, l’Irak, la Libye, le Liban, la Syrie, le Soudan et l’Iran. Près d’un an après, un membre néoconservateur du Congrès s’est écrié : « Nous devons en finir avec les régimes terroristes, à commencer par les trois grands : Iran, Irak et Syrie. Puis nous nous occuperons de l’Arabie saoudite… Nous ne voulons de stabilité ni en Irak, ni en Syrie, ni au Liban, ni en Iran ou en Arabie saoudite. Nous voulons que les choses changent. La question n’est pas de savoir s’il faut déstabiliser mais comment le faire ». (1)
Depuis cette date, alors qu’au Pakistan les assassinats par les drones sont devenus quotidiens, l’Iran fait face à une politique d’encerclement acharnée. Classé dans « l’Axe du Mal », ce pays se retrouve cerné à l’Est (Afghanistan) comme à l’Ouest (Irak) de soldats yankees, flanqués d’une multitude de mercenaires payés par le Pentagone.
A l’autre bout du globe, Cuba est confronté à un terrorisme politique, économique et militaire (blocus dès 1961), lequel est doublé d’un terrorisme intellectuel et médiatique hautement dispendieux… Il est clair que c’est à un petit pays et à sa révolution que les maîtres de Washington ont déclaré la guerre. « Pendant des dizaines d’années, ils utiliseront toute la panoplie terroriste pour tenter d’assassiner Fidel, jusqu’à la combinaison de plongée sous-marine enduite de poison, faciliteront le débarquement de groupes armés, financeront et manipuleront les opposants, détruiront des usines, allant jusqu’à introduire la peste porcine et des virus s’attaquant au tabac et à la canne à sucre. Ils organiseront l’asphyxie économique de l’île en décrétant un embargo toujours en vigueur ». (2)
Les Etats-Unis, dès les années 60, recrutent et protègent des terroristes anti-cubains notoires, tels Orlando Bosch et Luis Posada Carriles. Ce dernier a préparé et commandité en 1976 l’attentat en plein vol de l’avion de ligne cubain (73 tués) et en 1997 une vague d’attentats dans des lieux touristiques à Cuba… Comment ne pas avoir de l’admiration pour un pays de douze millions d’habitants ayant pu résister durant un demi-siècle à un terrorisme d’État enragé, à des attaques médiatiques impétueuses et incessantes, aux agressions de l’armée la plus puissante de la planète ?
En Amérique Latine, l’ambassade étasunienne est la cheville ouvrière de toutes les conspirations et tentatives de putsch : au Venezuela en 2002, en Bolivie en 2008, au Honduras en 2009, en Équateur en 2010… Evo Morales, une fois, a été prévenu par un de ses proches : « Président Evo, vous devez vous méfier de l’ambassade des Etats-Unis. Il y a toujours eu des coups d’État en Amérique latine. Le seul endroit où il n’y a pas eu de coups d’État, c’est aux Etats-Unis, parce qu’il n’y a pas d’ambassade étasunienne ». (3)

La fourberie, arme de destruction massive
L’Empire ne peut crier sur les toits qu’il veut nuire à un pays en vue de le soumettre et le piller. Il doit toujours inventer un motif apparent, même si c’est une histoire totalement loufoque. Les médias se chargeront de la colporter et la bonifier.
Ainsi la compagnie aérienne du Venezuela, du fait qu’elle effectue des vols entre Caracas, la Syrie et l’Iran, a été accusée par les congressistes étasuniens de « transporter du matériel radioactif, des armes, des drogues et des terroristes connus du Hezbollah et de l’Iran ». On a longtemps asséné que le président Chavez n’était qu’un « populiste despotique », alors qu’il jouissait d’une très forte popularité au sein de la population, laquelle a largement profité de programmes sociaux exceptionnels réalisés depuis quinze ans. Cet homme intègre et efficace cristallisait la haine des milieux financiers locaux et internationaux. On ne lui pardonnait pas ses fréquentations du président iranien Ahmadinejad (étiqueté « terrible dictateur antisémite »). Il y a peu, nombre de dirigeants étasuniens se sont réjoui de sa maladie et fêté ensuite sa mort.
Au Moyen-Orient, on a usé des leurres sans aucune retenue ni contrainte. D’aucuns se souviennent encore de ce journaliste de CNN qui, en 2001, demanda à un vieux chef taliban si son pays était à l’origine des attaques à l’anthrax. Visiblement, celui-ci ne savait pas ce qu’était l’anthrax. La chaîne étasunienne cherchait coûte que coûte à présenter cet homme modeste comme un dangereux terroriste !... C’est grâce à ce genre de tartufferie que les Etats-Unis ont pu envahir l’Afghanistan. Il en a été de même pour l’Irak, qui a subi l’une des guerres les plus ignominieuses de l'histoire moderne. Sur la base d'un mensonge, d’une action de propagande piteuse, une coalition de forcenés a entrepris de dévaster méthodiquement le berceau de la civilisation. Le mal infligé dépasse les limites du mesurable et paraît irréversible.
La Syrie est le seul pays arabe véritablement indépendant. Aujourd'hui, au sujet de ce pays, les contrevérités sont incroyablement diaboliques. Les médias occidentaux officiels (qui ont déjà excellé dans la diabolisation de Castro, de Chavez, d’Ahmadinejad et de Gbagbo) endossent en hâte l’image d’un « Assad, autocrate sanguinaire ». Le chef de l’Etat syrien a récemment déclaré à la télévision (en substance) : « Peut-on parler d'une révolution en Syrie ? Les révolutionnaires n'assassinent pas des civils à tour de bras. Les révolutionnaires ne détruisent pas les infrastructures. Les révolutionnaires ne sont pas introduits de l'extérieur, ne sont pas payés par des étrangers pour exécuter leurs ordres ». A diverses reprises il a proposé un dialogue national afin de trouver une solution politique consensuelle à la crise. En vain… Un certain Fabius en France est allé jusqu’à appeler à son assassinat… Pourquoi pas ? On a bien assassiné Khadafi…
Pour agresser des pays, il y a un siècle, l’Empire recourait déjà à la mystification. Il n’est que de penser aux carnages et souffrances infligés à Haïti entre 1915 et 1935. Les résistants à l’oppression, qualifiés bien sûr de « terroristes », ont été systématiquement massacrés. D’un côté, le commandant des troupes écrivait dans son rapport : « j’ai traqué ces salauds comme des cochons » ; de l’autre, le New York Times glorifiait ces interventions : « Nous allons tout simplement là-bas […] pour aider notre frère noir à remettre de l’ordre dans sa maison en désordre ». La première priorité du régime fantoche mis en place (en 1935) « fut la destruction des petits propriétaires terriens et des paysans libres. 40.000 familles furent chassées de leurs terres. Chaque fois, lorsque des mesures de ce genre déclenchaient des résistances, celles-ci étaient réprimées dans le sang avec l’aide des Etats-Unis ». (4)

Le choix de la loi de la jungle
Les dirigeants étasuniens et leurs vassaux européens seront-ils un jour jugés pour crimes contre l'humanité ? En Afghanistan, la croisade « antiterroriste » a permis de faire déferler les drones sans le moindre scrupule, de perpétrer des raids meurtriers en permanence. « Des milliers de civils ont été tués, les divisions ethniques ont été exacerbées et ont plongé le pays dans le chaos, l’économie et de nombreuses infrastructures ont été détruites, mais le commerce de l’opium a connu un regain d’activité intense avec l’aide de la CIA (plus de 60% de l’héroïne vendue dans le monde viendrait d’Afghanistan, contre 0 % du temps des Talibans) ». (5)
En Irak, Washington a créé et entraîné la « brigade des loups », à laquelle l’armée remettait les prisonniers pour qu’ils soient torturés – souvent à mort – à l’aide de perceuses électriques et de décharges électriques à haute tension… « Bush, note Chomsky, a donné les ordres de commettre le crime international suprême […] pour lequel les criminels nazis ont été pendus : des centaines de milliers de morts, des millions de réfugiés, la destruction de la plus grande partie du pays, dans un conflit sectaire cruel qui maintenant a gagné le reste de la région ». (6) Aujourd’hui, l’Irak a effectivement sombré dans l’âge des ténèbres.
Le tour de la Syrie est finalement arrivé. Etiquetée « obstacle à la politique américaine au Moyen-Orient », elle fait l’objet d’une politique terroriste appelée ironiquement « instabilité constructive », d’une guerre d’agression vindicative, financée sans aucune réserve par les milliards du Qatar et de l’Arabie Saoudite. Quels en sont les objectifs ? Exacerber les conflits ethnico-confessionnels, favoriser le morcellement politique et territorial, paralyser la production, briser la société, détruire la structure de l’État.
L’Empire agresse qui il veut, quand il veut. Lorsqu’un journaliste a dit que la plupart des Américains ne considéraient pas Cuba comme une menace, la représentante d’extrême-droite de la Floride a répondu : « Et quelle était la menace lorsque nous avons envahi Panama ? Pensions-nous que l’armée de Noriega allait nous envahir ? Et quelle était la menace lors de la guerre du Golfe ? Allaient-ils envoyer leurs avions... et nous envahir ? Il n’y avait pas de menace... et cela ne nous a pourtant pas empêché d’employer la force ». N’ayant pas peur de manquer de retenue, elle a ajouté : « j’applaudirais si quelqu’un devait assassiner Fidel Castro ». (7)
Partout, les gouvernements sont tenus en joue par la présence de bases militaires ou par la création de rebellions. Seuls les larbins dévoyés de l’impérialisme sont épargnés et maintenus en selle. Au Yémen, par exemple, Saleh s’est beaucoup démené pour être un allié de Washington dans la « guerre contre le terrorisme », en s’en prenant aux éléments islamistes, ses alliés d’antan. Résultat : il a permis de bon cœur à l’armée étasunienne et à la CIA de lancer des attaques quotidiennes par les drones et les escadrons de la mort.
L’Afrique, bien entendu, n’est pas en reste de projets terroristes. Pour l’impérialisme pillard et racketteur, il n’est pas question de laisser ce continent riche s’échapper, en se réfugiant dans le giron chinois. Il décide donc d’utiliser sa meilleure carte : l’agression militaire. L’objectif d’Africom est ainsi clair : « stabiliser la dépendance de l’Afrique, l’empêcher de s’émanciper, l’empêcher de devenir un acteur indépendant qui pourrait s’allier à la Chine et à l’Amérique latine. Africom constitue une arme essentielle dans les plans de domination mondiale des Etats-Unis... Washington veut contrôler entièrement l’Afrique et fermer la porte aux Chinois ». (8) Le pétrole du Nigeria notamment doit être mis au service exclusif de la sécurité énergétique des Etats-Unis. Moyennant quoi les leaders fantoches peuvent gaspiller la rente à leur guise et inciter le peuple à s’entretuer pour une quelconque brouille ethnique.
La politique de l’Empire, fondée sur le mensonge, les agressions et le racket, laisse entrevoir un effondrement moral effrayant. « L'irrespect continu de la légalité internationale et de la Charte des Nations Unies a conduit les dirigeants étasuniens à ne plus tenir compte, de plus en plus souvent, des usages et des règles diplomatiques dans les relations entre Etats souverains, que la civilisation a historiquement construits au cours des siècles… ». (9)

Fanatisme, ignorance et racisme
Les Etats-Unis, pour reprendre l’expression incisive de Lode Vanoost, seraient-ils « un pays réactionnaire saturé de fanatiques ignares » ? Pendant toute son histoire, ce pays a instauré le racisme le plus infâme. Il procède, il est vrai, d’un colonialisme de peuplement, le genre le plus sauvage, parce qu’il requiert l’extermination de la population autochtone (c’est pourquoi les Etasuniens sympathisent d’emblée avec les colons sionistes en terre de Palestine). « Depuis la création de ce pays, le racisme est employé pour justifier l’expansion et l’oppression : on appelait les autochtones des sauvages, on donnait toute sorte de noms aux Africains pour justifier l’esclavage et les vétérans du Vietnam connaissent une panoplie de termes utilisés pour justifier cette guerre impérialiste ». (10)
Les soldats yankees ne sont pas entrainés seulement à tuer. On les a bourrés de préjugés haineux et leur a inculqué le mépris le plus abject pour leurs victimes. Il y a un an en Afghanistan, des bidasses ivres ont tué 17 villageois pendant leur sommeil. Ils riaient en tirant dans tous les sens ; ils ont ensuite versé des produits chimiques sur leurs cadavres et les ont brûlés… Comment ces soldats, incités à tuer et à haïr violemment les peuples qu’ils envahissent, pourraient-ils à la longue ne pas devenir fous ?
Les tensions et les périls extrêmes infligés au monde par l’administration étasunienne ont atteint un niveau dans le cynisme, la barbarie et le viol de la légalité internationale jamais égalé dans la série d’agressions menées sans discontinuer depuis des décennies. En seulement dix ans, combien de milliers de tonnes de bombes l’Empire a-t-il déversés sur l’Irak et sur l’Afghanistan ? Combien de satrapes a-t-il soutenus ? Combien d’agressions israéliennes a-t-il financées, appuyées et armées ? On ne dira jamais assez l’impact de l’injustice historique subie par les Palestiniens dans la conscience des peuples arabes et des Musulmans.

L’arrogance et la barbarie s’aggravent au fil des ans, entrainant un sentiment d’antiaméricanisme croissant. Les Etasuniens n’ont pas pu soumettre l’Irak comme ils l’avaient prévu ; ils sont en train de quitter l’Afghanistan ; leur ambassade a été récemment attaquée en Egypte… Ceux qui sèment le vent, vont-ils un jour récolter la tempête ?



Thami BOUHMOUCH
Professeur d'université, Casablanca
Mars 2013

http://bouhmouch.blogspot.com
____________________________________________________
(1) Michael Ledeen, un
néo-conservateur proche de Bush, in « The War against the Terror Masters »,
septembre 2002, cité in :
http://www.legrandsoir.info/moyen-orient-le-plan-americano-israelien.html
Novembre 2012. (2) José Fort,
http://josefort.over-blog.com/article-32914019.html Juin 2009. (3) Cité par
Fidel Castro, http://www.granma.cu/frances/reflexions/26noviem-reflexiones.html
Novembre 2010. (4) Cf. Lode Vanoost,
http://www.michelcollon.info/Pourquoi-Haiti-ne-se-developpe-pas.html Février
2011. (5) Grégoire Lalieu,
http://www.michelcollon.info/Le-gouvernement-des-Etats-Unis.html Mai 2011. (6)
Noam Chomsky, http://polymedia.skynetblogs.be/tag/jihad Mai 2011. (7) Il
s’agit d’Ileana Ros-Lehtinen, citée par Jane Franklin,
http://www.legrandsoir.info/Le-nouveau-jeu-cubain-Z-Net.html Décembre 2010. Je
souligne. (8) Michel Collon,
http://www.michelcollon.info/Comprendre-la-guerre-en-Libye-2-3.html Avril 2011.
(9) Claude Beaulieu, Geneviève Blache,
http://www.comite-valmy.org/spip.php?article3067 Décembre 2012. (10) Mike
Prysner, membre d’IVAW, cité in

http://www.europalestine.com/spip.php?article7008 Mars 2012.
 
 
Violences contre Musulmans en Birmanie: un expert de l’ONU s’en prend à l’Etat
L’équipe du site
Violences contre Musulmans en Birmanie: un expert de l'ONU s'en prend à l'EtatLe rapporteur spécial des Nations unies sur la Birmanie Tomas Ojea Quintana a indiqué jeudi disposer d'informations faisant état d'une implication de l'Etat et des forces de l'ordre dans certains des actes de violences contre les musulmans dans le pays.
"J'ai reçu des rapports faisant état d'une implication de l'Etat dans certains des actes de violence", a annoncé M. Quintana dans un communiqué.
"Et dans certains cas les militaires, policiers et autres forces de l'ordre n'ont pas  bougé pendant que des atrocités étaient commises devant leurs yeux, y compris par des groupes bouddhistes ultranationalistes très organisés", a-t-il ajouté.
Ces actes "pourraient signifier une implication directe de certaines parties de l'Etat ou une collusion et un soutien implicites", a-t-il estimé.
Selon d'autres informations, les militaires et policiers pourraient détenir de façon arbitraire des membres de minorités religieuses et ethniques.
M. Quintana a demandé aux autorités que les militaires et policiers responsables de telles violations des droits de l'Homme rendent "maintenant" des comptes devant la justice.
L'expert de l'ONU a exhorté le gouvernement à prendre des "mesures audacieuses" afin de lutter contre "les campagnes de discrimination et les discours haineux qui alimentent le racisme et, en particulier, le sentiment anti-musulman dans le pays".
Il a salué, par ailleurs, les appels à la "compassion, la tolérance, la compréhension et l'empathie vis-à-vis de toutes les croyances en Birmanie", y compris l'appel au calme lancé jeudi par le président birman Thein Sein dans un discours à la télévision.
Mais pour M. Quintana, "les signaux d'avertissement étaient là depuis les violences" dans l'Etat de Rakhine en juin 2012, et "le gouvernement n'en a tout simplement pas fait assez pour lutter" notamment contre la propagation des préjugés contre les communautés musulmanes.
M. Quintana s'est aussi dit préoccupé par les propos tenus par certains chefs religieux et leurs partisans, y compris des moines bouddhistes, incitant à la haine.
Les violences entre bouddhistes et musulmans ont fait 40 morts la semaine dernière à Meiktila, dans le centre du pays.
Elles se sont depuis étendues à d'autres communes. De nombreuses mosquées et habitations ont été détruites ces derniers jours, et des localités soumises au couvre-feu.
Les musulmans demandent protection
Violences contre Musulmans en Birmanie: un expert de l'ONU s'en prend à l'EtatLes principales organisations musulmanes de Birmanie ont demandé une protection active des forces de sécurité contre les violences communautaires, dans une lettre adressée au pouvoir.
“Les vies et les biens de la communauté de l’islam, les mosquées et écoles religieuses de Birmanie ne sont plus en sécurité et la situation est inquiétante”, indique ce texte envoyé le 26 mars à la présidence, selon Nyunt Maung Shein, le président du Conseil des affaires islamiques.
“Ces attaques violentes incluent des incendies volontaires et des massacres qui méritent une punition sévère”, poursuivent les quatre organisations signataires, qui accusent les forces de sécurité de “négligence” et de passivité. Les violences entre bouddhistes et musulmans ont fait 40 morts la semaine dernière à Meiktila, dans le centre du pays.
Elles se sont depuis étendues à d’autres communes et si le bilan humain est inchangé, de nombreuses mosquées et habitations ont été détruites et des quartiers soumis au couvre-feu.
“Les massacres et dégâts sur les bâtiments religieux et propriétés sont imputables à la faiblesse de la protection et des actions prises par les autorités responsables”, accusent les auteurs de la lettre.
En 2012 déjà, des les agressions des bouddhistes contre la minorité minorité musulmane des Rohingyas avaient fait plus de 180 morts et 110.000 déplacés dans l’ouest.

Source: Divers
 
vendredi 29 mars 2013
 

Islamophobie: Quand les djihadistes de Mammon oublient Al-Qods, la Palestine et les Rohingyas, pour la Syrie 

 

 


Publié le 29 mars 2013



pétrodollar-.arabie-qatar-300x200Avec le conflit de Syrie, on l’aura compris, les musulmans ne s’aiment pas vraiment et, l’Occident profite de cet état de fait pour mieux les manipuler. Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad le disait encore récemment, parlant de cette division ridicule entre sunnites et chiites. Mais, il y a pire, c’est de voir ces fameux musulmans ou plutôt djihadistes qui prennent des armes pour la Syrie. Comment peut-on aller faire le djihad contre des gens d’une même religion ? Tant que le discours se fera dans la haine des autres qu’on accuse d’apostat, le monde musulman sera manipulé ad vitam aeternam. Or, il y a des endroits pour faire le djihad. 
Pourquoi ces clowns ne vont pas aider les Rohingyas de Birmanie ? Des musulmans qui  sont martyrisés, spoliés de tous, humiliés, persécutés et assassinés en toute impunité par les Birmans bouddhistes. 1 million d’entre eux ont quitté leur pays, leurs familles, leurs terres de Birmanie. Sur le terrain, plus de 800 000 restent sur place et vivent dans l’horreur le plus absolu, sans que personne, surtout cette soi-disant communauté internationale, ne lève le petit doigt. Mais, bien sûr, ces djihadistes se livrent à une guerre abjecte contre Bachar al-Assad, musulman, et l’un des rares qui protégeait véritablement les Palestiniens, avant que le Qatar et Mammon n’arrivent pour créer la zizanie.
Alors, aujourd’hui, à la mosquée d’Al-Qods, à Jérusalem, les musulmans sont chassés, privés de leur lieu de culte sans qu’on n’entende les djihadistes qui devraient avoir pour rôle de défendre les musulmans. Où sont-ils ? La photo en dessous est un indicateur. On voit les soldats de Tsahal en pleine réunion au sein même de la mosquée d’Al-Qods. Au delà de la provocation, c’est une profanation d’un lieu de culte, un vrai sacrilège. Aucun pays arabe, tous ces aboyeurs du Qatar ou d’Arabie saoudite, encore moins les psittacidés qui les suivent honteusement au sein de la Ligue arabe ne disent mot…
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Ah, musulmans ces gens ? Que nenni. Ce ne sont de simples djihadistes de Mammon, des mercenaires qui s’offrent au plus offrant.
 
 

La « sécurité d’Israël », motif tabou de la guerre contre l’Irak

 

 


20 mars 2013. C’est le jour, sacralisé depuis la plus haute Antiquité, de l’équinoxe du printemps.
C’est le jour au cours duquel le CRIF, ambassade officieuse de l’Etat d’Israël, organise son dîner annuel. François Hollande y sera présent.
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C’est aussi le jour de la première visite officielle de Barack Obama en Israël et -accessoirement- dans les territoires palestiniens. Le président américain devrait recevoir une médaille d’honneur des mains de Shimon Peres.




C’est enfin le jour d’une commémoration particulière.
Dix ans après l’entrée en guerre des Etats-Unis contre l’Irak, un lieu commun continue d’être énoncé à propos des motifs de l’invasion.
Il s’agirait d’une guerre déclenchée pour contrôler l’immense réserve pétrolière du pays.
D’autres continuent de croire, ou de faire croire, que l’expédition avait pour but de démocratiser le régime de Bagdad et de fournir ainsi un modèle pour les autres pays arabes.
Un motif essentiel n’est pas évoqué aujourd’hui dans les innombrables éditoriaux publiés par la plupart des grands médias de la presse occidentale : le renforcement de l’hégémonie militaire israélienne au Moyen-Orient.

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Le 10 septembre  2002, un haut-fonctionnaire de l’Administration Bush, dénommé Philip Zelikow et exerçant alors ses compétences dans le contre-espionnage, avait tenu les propos suivants lors d’un colloque organisé par l’Université de Virginia :

« Why would Iraq attack America or use nuclear weapons against us? I’ll tell you what I think the real threat [is] and actually has been since 1990 – it’s the threat against Israel.
And this is the threat that dare not speak its name, because the Europeans don’t care deeply about that threat, I will tell you frankly.
And the American government doesn’t want to lean too hard on it rhetorically, because it is not a popular sell »

Ce commentaire a été divulgué en mars 2004 par le journaliste Emad Mekay pour le compte de l’agence Inter-Press Service. Un mois plus tard, ce fut au tour de l’hebdomadaire américain Business Week de rapporter également le propos.

En 2006, deux universitaires américains, John Mearsheimer et Stephen Walt, finalisaient la rédaction d’un ouvrage qui allait provoquer une controverse mondiale, lors de sa sortie un an plus tard : « The Israel Lobby and U.S. Foreign Policy » (traduit en français aux éditions La Découverte). Quelques mois avant sa publication, les deux auteurs ont rédigé un article préfigurant leur thèse consacrée à l’activisme du « lobby pro-israélien » aux Etats-Unis. Il y est fait mention du commentaire de Zelikow à propos de la sécurité d’Israël comme facteur explicatif des menaces américaines contre Saddam Hussein.

L’intéressé a réagi en transmettant au magazine un droit de réponse. Philip Zelikow dément catégoriquement avoir tenu de tels propos et affirme s’être surtout focalisé sur les risques -en 1991- de la guerre du Golfe pour la population israélienne et l’ensemble de la région. Disponible sur Internet, un compte-rendu du colloque, publié dès le lendemain -le 11 septembre 2002- par l’Université de Virginie, suggère pourtant, sans reprendre en détail son discours, que ce membre de l’Administration Bush avait bien insisté sur la nécessité de défendre Israël contre la future menace « biologique ou chimique », présentée comme imminente, d’une hypothétique alliance entre l’Irak, le Hamas, le Hezbollah et Al-Qaïda.

Accusés de s’appuyer sur des sources biaisées, Mearsheimer et Walt ont aussitôt contre-attaqué en transmettant au magazine la retranscription du passage incriminé du discours de Zelikow dont ils affirment également détenir l’intégralité du texte. Extrait replacé dans son contexte :

« Third. The unstated threat. And here I criticise the [Bush] administration a little, because the argument that they make over and over again is that this is about a threat to the United States. And then everybody says: ‘Show me an imminent threat from Iraq to America. Show me, why would Iraq attack America or use nuclear weapons against us?’ So I’ll tell you what I think the real threat is, and actually has been since 1990. It’s the threat against Israel. And this is the threat that dare not speak its name, because the Europeans don’t care deeply about that threat, I will tell you frankly. And the American government doesn’t want to lean too hard on it rhetorically, because it’s not a popular sell.
Now … if the danger is a biological weapon handed to Hamas, then what’s the American alternative then? Especially if those weapons have developed to the point where they now can deter us from attacking them, because they really can retaliate against us, by then. Play out those scenarios … Don’t look at the ties between Iraq and al-Qaida, but then ask yourself the question: ‘Gee, is Iraq tied to Hamas, and the Palestinian Islamic Jihad, and the people who are carrying out suicide bombings in Israel?’ Easy question to answer, and the evidence is abundant. »

Journaliste au New York Times, Philip Shenon a publié en 2008 un ouvrage consacré aux coulisses de la commission d’enquête sur les attentats du 11 septembre 2001. Philip Zelikow était un membre-clé de cette commission en tant que directeur exécutif. Dans son livre, Shenon révéla qu’un conflit d’intérêt était manifeste dans les activités de Zelikow : celui-ci avait, en effet, été chargé -sous couvert d’anonymat- de la rédaction du rapport, publié en septembre 2002, de la stratégie du Conseil de Sécurité Nationale. Dans ce texte, le concept d’une guerre pré-emptive pour défendre les Etats-Unis et le soutien tacite d’une intervention militaire contre l’Irak sont deux idées-force majeures. Issu de l’Administration Bush et partisan de son envie d’en découdre avec Saddam Hussein, il était évident que Zelikow n’était pas la personne la plus appropriée -en termes de neutralité- pour examiner les éventuelles défaillances et autres fautes criminelles commises par le sommet de l’Etat à propos du 11-Septembre.



 Il allait pourtant être désigné pour diriger l’enquête officielle en dépit des protestations des familles de victimes.
























Chose intéressante à son sujet, c’est le même homme, féru d’histoire politique, qui, souligna, lors d’une conférence tenue en 1998, l’importance et la nécessité des « croyances » et des « mythes » entretenus dans l’opinion publique.

La mythologie intacte du 11-Septembre

Aujourd’hui, alors que la presse occidentale n’hésite plus à parler du « mythe des armes de destruction massive » qui a servi à l’Administration Bush pour justifier la guerre contre l’Irak, la cécité et le déni de réalité perdurent à propos des attentats du 11-Septembre. C’est pourtant la même équipe, néoconservatrice et ultra-sioniste, qui fut à la Maison Blanche et au Pentagone entre 2001 et 2003.
The-Transparent-Cabal




Lever le tabou sur cette mystification complémentaire demeure pourtant une nécessité, ne serait-ce qu’au regard des centaines de milliers de victimes fauchées par une guerre fomentée -en réalité- par les faucons d’Israël.

* Pour aller plus loin : Israël et le 11-Septembre : le grand tabou
Israël et le 11-Septembre

 
jeudi 28 mars 2013
 

BRICS : un nouveau système en marche

 

 



BRICS-DurbanLes pays sous-développés n’existent plus. Cette expression qui désignait globalement les pays du Sud, a été discrètement mise au rencart, emportant avec elle toutes les connotations qu’elle renfermait.  Dans les années 80, comme pour récompenser ces pays d’avoir courageusement supporté leur ancienne dénomination et d’avoir résolument choisi le chemin du libéralisme imposé par le FMI, on décida de leur octroyer le terme « en voie de développement ». Leur situation n’avait en rien changé, pour la plupart, mais leur nouveau nom entretenait un certain espoir. Ils restaient toujours dans un tiers-monde déshérité et mal délimité, mais avec une petite lueur d’espoir au bout.
Vingt à trente ans plus tard, au début du 21ème siècle, la situation du monde était devenue beaucoup plus complexe.  La dislocation de l’URSS et l’émergence foudroyante de la Chine venaient semer le trouble et brouiller les cartes. Les expressions « sous-développé » et « en voie de développement » n’avaient de signification que dans la mesure où elles étaient opposées au mot « développé ». On pouvait ainsi, sans trop se casser la tête, diviser le monde en deux : les pays développés d’un côté, tous ceux qui ne le sont pas, de l’autre. Les pays développés, c’est l’occident.  Après la chute du Mur de Berlin, tous les anciens états de l’Europe de l’Est ont été phagocytés dans le bloc de l’Ouest. Mais où classer la Fédération de Russie et les anciens Etats de l’URSS ? Où pourrait-on placer la Chine que l’on ne peut plus ne pas voir, même avec la meilleure volonté du monde. Comme si cela ne suffisait pas, l’Amérique du Sud vient en rajouter une couche avec un Brésil en plein essor. D’autres encore s’y mettent : l’Inde, le Nigéria, l’Afrique du Sud, les pays arabes, etc. Il faut trouver une désignation plus appropriée pour tous ces pays.  On parlera désormais de pays émergeants pour tous ces pays dont les croissances feraient rêver n’importe quel ministre des finances occidental (ou lui donnerait des cauchemars, c’est selon).
Une nouvelle étape semble se profiler à l’horizon. Certains de ces pays émergeants ont eu la bonne idée de se regrouper, d’abord à quatre, puis à cinq, pour tisser des relations économiques au sein d’un ensemble : le BRICS : Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud. Progressivement les relations entre ces pays se sont renforcées et ont débordé le cadre strictement économique. La situation géopolitique du monde ne pouvait que les souder un peu plus, ne serait-ce que pour coordonner leurs décisions dans les cas où leurs intérêts se rejoignaient. Avec la crise, cette association de cinq pays représentant 40% de la population mondiale et dont le PIB total avoisine 30% du PIB mondial, s’est avérée être un moyen efficace pour limiter les dégâts.
Un nouveau pas vient d’être franchi lors de leur 5ème sommet qui s’est tenu à Durban les 26 et 27 Mars, par le renforcement de leurs partenariats dans différents secteurs de développement et le lancement d’une idée de banque mondiale complètement indépendante de l’UE et des USA. En attendant cette banque mondiale bis, des mécanismes de transfert (swap) de devises ont pu être mis en place entre les banques centrales de certains des partenaires. Une manière de s’affranchir des devises étrangères pour toutes les transactions entre les signataires. Dans l’ensemble, tout est fait pour créer des mécanismes internes au groupe qui leur permettront de booster leurs économies et leurs investissements. L’Afrique du Sud semble, pour la première fois, être vue concrètement comme une tête de pont pour une participation conjointe des cinq au développement de l’Afrique dans son ensemble, dans une approche plus globale. Il apparait également, à travers les discours des uns et des autres, une volonté d’entente commune au sein des organismes internationaux. Leur objectif affiché et clairement exprimé est de remettre la légalité internationale au sein des relations entre états, pour garantir la souveraineté des peuples.  Pour eux, la prospérité mondiale passe par des rapports d’égal à égal entre les nations.
A Durban, c’est un bloc qui s’affirme. Ses membres répètent à l’envie que leur bloc n’est dirigé contre personne et n’a aucune visée hostile. C’est évident dans la mesure où leurs économies respectives sont totalement imbriquées avec les autres économies du monde.  Mais à y regarder de plus près, les choses se présentent d’une tout autre manière. En effet, s’émanciper de l’ordre économique mondial, c’est s’émanciper de l’ordre occidental et donc l’affaiblir. Chercher à instaurer des rapports d’égal à égal entre les états, c’est saper toutes les bases hégémoniques de l’occident qui sont le fondement même de son économie. Dans un cas comme dans l’autre, les objectifs du nouveau bloc sont antagonistes des intérêts du bloc occidental.  A terme, on risque de voir s’installer une rivalité bloc contre bloc, comme au bon vieux temps de l’URSS. C’est la nature même du bloc occidental qui le veut. Jusqu’ici, l’Occident n’a pu fonctionner que sur la base de ses acquis historiques caractérisée par l’hégémonie pour laquelle le dialogue d’égal à égal n’a pas sa place. Nécessité fait loi, telle a toujours été la règle, et personne ne s’y est jamais opposé. A moins d’un bouleversement modifiant les rapports internationaux, cette vision du monde ne risque pas de changer.
Si les pays du BRICS arrivent à leurs fins, ce sera le début d’une nouvelle ère de bras de fer. D’un côté il y aura ceux pour lesquels nécessité fait loi, et de l’autre les défenseurs de la loi internationale et rien que la loi internationale.
Avic
 
 









 La Syrie face à la poussée occidentale. Thierry Meyssan témoigne

 

 


27.03.2013, 01:07, heure de Moscou
La Syrie face à la poussée occidentale. Thierry Meyssan témoigne

Photo: http://fr.wikipedia.org

Thierry Meyssan n’est pas à présenter au public français. On connaît très bien en France le créateur du Réseau Voltaire, première source d’information libre où ‘on peut s’exprimer sans ambages. Cette source haïe par les fidèles de la bannière étoilée, présente des documents qui sont souvent à la hauteur des sensations médiatiques dévoilées par WikiLeaks. Mais Meyssan ne recherche pas le tapage et les caméras. Il a une idée qu’il défend à travers toute sa vie : c’est celle de la libération des pays anciennement colonisées et le développement des formes démocratiques et autonomes au sein de ces pays. Il ne se réfugie pas derrière les barbelés et n’hésite pas à monter sur le créneau. On le retrouve tantôt en Libye, tantôt en Syrie où il réside depuis un an et demi. Ce Monsieur parle sans acception des personnes et tout en s’exprimant en un français haut de gamme, sait mettre les points sur les i en dénonçant le néo-colonialisme et les dangereuses menées de la politique américaine qui cherche à assujettir l’Europe et le Proche-Orient. Voici les extraits de ce qu’il nous a confié lors de son passage sur notre plateau moscovite.
« Il y a une théorie qui est en vogue au Pentagone depuis quelques années : on dit que le monde doit être organisé en cercles concentriques. Au centre il y a les pays de bien qui sont riches, développés, etc. Et puis en périphérie il doit y avoir un chaos absolument ingérable. Et on envoie des armées en avant-poste pour pouvoir voler ce que l’on peut voler à ces endroits-là. Et on laisse les gens dans le chaos. C’est ça l’objectif ! Maintenant il y a une limite à ce raisonnement : c’est tellement le chaos que cela peut provoquer le retour de flamme. Et là en référence, la Syrie est complètement frontalière à Israël mais avoir une Syrie complètement jihadiste armée que personne ne pourra faire rentrer dans le rang, c’est évidemment prendre un très grand risque pour son petit poulain israélien dans la région.
VDLR. On se pose la question sur le sort de Bachar Al-Assad. D’aucuns le disent mort, d’autres le veulent embarqué à bord d’un bâtiment de guerre… En même temps, vous pourriez peut être nous dire quelle est la stratégie de cet homme politique ?
Thierry Meyssan. D’abord les Occidentaux ont personnalisé ce conflit d’une manière incroyable. Monsieur Fabius ne dit plus ni « Président Assad, mais « Bachar ». Peut-être devrions-nous dire « Laurent » ou « François »… En tout cas aujourd’hui c’est un Etat qui est agressé et c’est l’Etat syrien qui se défend face à un afflux des juhadistes ! En deux ans le nombre de juhadistes qui sont entrés de l’extérieur en Syrie est entre 200 et 250 mille ! C’est-à-dire environ 1% de la population qui arrive comme ça de l’extérieur pour détruire la Syrie. Imaginez ça à l’échelle de la Russie ou à l’échelle de la France ! C’est-à-dire qu’il y a 650 mille combattants qui arrivent comme ça d’un coup pour détruire le pays dont il ne resterait pas grand-chose quoi que l’on imagine parce que personne ne peut faire face à une chose pareille. Cet Etat résiste et il résiste très bien parce que c’est un Etat fort. Et il y avait très peu d‘Etats forts dans la région ! C’est d’ailleurs pour ça qu’on veut le détruire parce qu’il était capable de résister en termes de politique générale dans cette région.
L’armée syrienne est très peu investie dans les combats parce que c’est à peu près un quart de l’armée syrienne qui assure actuellement la lutte contre ces jihadistes parce que le reste de l’armée reste en position pour protéger le pays face à une attaque conventionnelle qu’il s’agisse de l’OTAN ou d’Israël. Moi, je pense que cette guerre peut durer des décennies si on continue à amener de l’extérieur des combattants. Maintenant si on arrête d’amener des combattants, dans un mois c’est fini !
VDLR. Cela prendrait un peu les allures des croisades…
Thierry Meyssan. On a une image de l’extérieur qu’il y a eu une révolution dans ce pays, que les gens sont contre le gouvernement… Je ne veux pas vous dire que tous les gens aiment le gouvernement. Dans tout pays il y a les gens qui soutiennent ou qui sont opposés au gouvernement. Mais là on parle d’une attaque contre un Etat ! Et là il y a un reflet d’union nationale : que vous soyez pour et contre Bachar al-Assad, vous vous mettez en ordre de bataille pour défendre votre pays. Bien sûr il y a quelques collaborateurs avec les forces extérieures qui réagissent. Comme dans tous les pays il y a toujours pendant la guerre des collaborateurs… En Russie pendant la Seconde Guerre Mondiale, il y a eu des collaborateurs mais personne ne va raconter que la Seconde Guerre Mondiale était une guerre civile.
Ce sont les enfants de pays qui se battent contre les combattants étrangers. Au début on nous a dit : il y a eu des défections en armée, des désertions… Je vous dis que cela correspond à 5% que vous avez dans tous les pays du monde où il y a 5% de collaborateurs quel que soit l’attaquant. Vous avez 5% de jeunes gens qui ont déserté l’armée parce qu’ils étaient de l’autre côté. Maintenant on ne parle plus de déserteurs ! C’est fini ! Parce que cela fait très longtemps qu’il n’y en a plus ! Le peuple s’est mobilisé pour défendre le pays.
VDLR. Mais justement en parlant de ce phénomène syrien, est-ce qu’on saurait le comparer, sans faire des amalgames, au cas libyen ?
Thierry Meyssan. Avant d’être en Syrie, j’ai été en Libye et les 5 dernières semaines de la Jamahiriya, j’ai fait partie du gouvernement libyen, donc j’ai de bonnes connaissances de ça. En fait en Libye l’Etat était un Etat nominal. C’était la volonté de Moammar Kadhafi expliquée dans son « Livre vert » inspiré des socialistes utopiques français du XIX siècle et de divers mouvements de pensée. Avec un Etat nominal cela peut paraître idéal dans la vie de tous les jours, mais face à l’impérialisme c’est une absurdité et ce n’est pas adapté. Ensuite Moammar Kadhafi a souhaité mener des négociations tout au long de la guerre avec de différents agresseurs. Il a mené des politiques parallèles les unes aux autres. On savait qu’il discutait avec les Etats-Unis, la France et Israël. La Russie ne pouvait absolument pas lui venir en aide. La Russie pouvait poser des principes au Conseil de sécurité mais elle ne pouvait pas s’investir avec un allié qui n’avait pas un comportement fiable. Malheureusement, c’est ce qui explique la mort de la Libye.
Moammar Kadhafi tout en ayant été un très grand leader anticolonialiste a toujours eu des politiques extrêmement complexes qui lui ont fait perdre toute alliance sérieuse.
Là quand on parle de Bachar al-Assad c’est tout à fait un autre personnage ! C’est quelqu’un d’extrêmement rationnel, de très appliqué, avec un sang-froid tout à fait exceptionnel ! Peut-être un peu un manque d’intuition ! C’est quelqu’un qui a des qualités très adaptées à cette situation. C’est la bonne personne ! Vous savez que c’est un leader démocrate et révolutionnaire contrairement à ce que raconte la presse occidentale. A titre d’exemple, Hugo Chavez disait que son modèle en politique est Fidel Castro mais que le dirigeant avec lequel il a le plus d’affinités et qu’il peut considérer comme le véritable continuateur de son œuvre c’était Bachar al-Assad.
Cette personne a hérité d’une dictature et au cours de la décennie il l’a réformée point par point et donné aux gens la formation et les moyens pour passer à un système démocratique. Et chaque fois qu’il faisait un pas, on le menaçait. On voulait absolument empêcher l’évolution de ce pays. Et cette guerre bien évidemment paralyse cette évolution qui, pourtant, continue parce que Bachar al-Assad a été capable de mener des réformes constitutionnelles et procéder à de divers scrutins malgré l’attaque extérieure ».
Il y a une chose qui rapproche la Libye et la Syrie de la Russie. Depuis plusieurs décennies déjà, les autorités occidentales essaient de détruire les pays se trouvant aux marches de leur territoire. Si on considère l’hitlérisme comme une version de néo-colonialisme poussé à ses extrêmes, on sera moins étonné par cette tendance à justifier les nazis qui est en éclosion en Europe de nos jours. Nous faisons allusion aux films y compris le dernier né du cinéma polonais où l’on essaie de blanchir l’armée hitlérienne. Et pourtant cela n’a rien d’étonnant ! Les nazis ne faisaient que développer ce que les impérialistes occidentaux ont toujours essayé de faire : créer un nouveau monde conforme aux intérêts d’une petite communauté. De ce point de vue, les tortures de Guantanamo et les actes de guerre de François Hollande en Syrie ne sont que la conséquence logique d’une philosophie existentialiste au nom de ses propres intérêts et en vertu du droit du plus fort.
Moammar Kadhafi n’a pas su résister. Tout comme le pauvre Nicolas II, le tsar russe, qui s’est heurté au bolchévisme importé de l’Allemagne avec l’équipe de Lénine. Il fallait les figures de la taille de Staline ou, à l’échelle locale, Bachar al-Assad pour arrêter l’invasion occidentale. L’URSS stalinienne a su le faire au prix des victimes innombrables et les Russes avec d’autres peuples de la région ont reçu le droit à la vie et à leur propre civilisation. C’est justement ce qu’ils fêtent chaque année le jour de la Victoire dans la Seconde Guerre Mondiale. Ils ont su survivre et devenir véritablement indépendants.La Syrie a toutes les chances de l’emporter elle aussi en maintenant un leader charismatique à la tête d’un gouvernement militarisé. Mais si les Etats proche-orientaux et la Russie ne se laissèrent pas faire, on se demande quel sera le retour de balancier. Comme dit le proverbe : « Qui sème le vent, récolte la tempête ! »
 
mercredi 27 mars 2013
 

Offensive globale contre les peuples du monde arabe et du Sahel 

 

 

Hocine Belalloufi
Mercredi 27 Mars 2013

Les peuples du monde arabe et du Sahel font face à une offensive impérialiste de grande envergure. Des résistances locales s’organisent, qui s’avèrent indispensables. Mais l’élaboration d’une réponse à l’échelle régionale s’impose afin de renforcer chaque résistance particulière et de contrer victorieusement l’offensive impérialiste.



Offensive globale contre les peuples du monde arabe et du Sahel
L'intervention solitaire de la France au Mali et le double refus des Etats-Unis et de l’OTAN d’armer les rebelles syriens et de répondre favorablement à leur demande d’installation d’un parapluie de missiles dans la « zone libérée » du Nord du pays ne doivent pas masquer le fait que nous assistons à une offensive impérialiste majeure contre les peuples du Sahel et du monde arabe.
On note certes quelques différences d’approche entre puissances de l’OTAN, des tactiques parfois divergentes et des initiatives distinctes. L’intervention française au Mali n’a pas drainé derrière elle les armées d’autres pays de l’OTAN. Paris a néanmoins bénéficié d’une aide logistique et financière non-négligeable des Etats-Unis. Peut-on envisager que le renversement du président centrafricain se soit fait contre la volonté de Paris dont le contingent militaire basé traditionnellement à l’aéroport de Bangui a d’ailleurs été renforcé depuis par la venue de 200 soldats français ? Qui peut croire que Paris n’a pas donné son feu-vert aux insurgés ? Le fait que l’Elysée n’ait pas appelé ses ressortissants à quitter la Centrafrique en dit long quant à l’ampleur des informations dont la France disposait.

Plus va-t-en-guerre que jamais, le socialiste François Hollande et le conservateur David Cameron effectuent un forcing auprès de leurs 25 collègues de l’Union européenne (UE) pour les inciter à armer les rebelles syriens. Paris et Londres ont même prévenu qu’un éventuel désaccord ne les dissuaderait nullement d’assumer leurs responsabilités… Qui peut douter un seul instant que des armes et une assistance militaire sont déjà fournies aux rebelles depuis belle lurette ?

Du côté diplomatique, la stratégie d’étranglement progressif du régime de Damas se poursuit. N’hésitant pas à violer ses propres charte et résolutions, la Ligue arabe a fini par s’aligner sur la position du fondé de pouvoir arabe des grandes puissances, le Qatar. Elle a accordé le siège de la Syrie au sein de l’organisation fantoche à la Coalition nationale syrienne (CNS). Le forcing des Etats-Unis a également permis de mettre fin à ce qui n’aura finalement constitué qu’une brouille dans l’alliance stratégique de la Turquie et d’Israël. Les excuses verbales de Netanyahu ont suffi à calmer les velléités anti-israéliennes d’Erdogan et de son Parti pour la Justice et le développement (AKP). Et tant pis pour les victimes du bateau Marmara qui ont sombré dans l’oubli au même titre que la population palestinienne de Gaza…

Ayant apparemment choisi d’adopter un profil bas au cours des deux premières années du conflit syrien, Tel-Aviv change son fusil d’épaule et exhorte désormais les pays arabes à intervenir militairement en Syrie ! Cette mauvaise nouvelle pour Damas a cependant l’immense avantage de clarifier la donne politique. Même si elle n’a pas forcément été provoquée par les occidentaux, la démission du gouvernement Mikati au Liban constitue une autre mauvaise nouvelle pour Bachar El Assad. Enfin, un accord entre Ankara et la rébellion armée kurde du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) serait susceptible de permettre à la Turquie d’accroître sa pression sur la Syrie.

L’impérialisme à l’offensive

Il y a une quinzaine d’années à peine, on tentait encore de nous vendre, en dépit des agressions de l’Irak et du Liban, le discours sur la paix universelle, la fin de l’histoire, l’avenir radieux des lendemains qui chantent, version bloc de l’ouest. Avec la transformation de la Chine en son contraire et la disparition de l’URSS, l’humanité entrait triomphalement dans sa séquence post-historique. Finies les idéologies, les guerres, la lutte des classes… Le temps de la grande harmonie, chère à tous les réactionnaires du monde qu’ils soient islamistes, évangélistes, laïcs, athées…, prenait son envol.
Mais cette harmonie s’est crashée sur le World Trade Center, un matin du 11 septembre 2001. Depuis, l’impérialisme (ce terme que l’on n’osait plus prononcer tant il ressemblait à un gros mot) a jeté son masque de cire pour nous montrer son véritable visage, particulièrement hideux : agressions militaires de l’Afghanistan, de l’Irak, du Liban par le biais du principal sous-traitant local (Israël), de la Libye, de la Syrie (de façon encore indirecte), du Mali. La liste reste ouverte.

Le récent voyage en Israël d’Obama – l’homme à qui le Nobel de la paix fut attribué à crédit alors même qu’il s’alignait sur le colonisateur –, a confirmé que les puissants du Nord soutiennent la poursuite de la colonisation de la Palestine par l’Etat sioniste ainsi que le principe d’un Etat ethniquement pur donc raciste. Ces mêmes dirigeants participent comme un seul homme à l’étranglement financier, commercial et diplomatique de l’Iran, travaillent à déstabiliser le Liban qui a eu la mauvaise idée d’accorder une majorité au Hezbollah et au Courant patriotique libre (CPL) de Michel Aoun et ne cessent de comploter contre le régime soudanais, même si ce dernier porte l’entière responsabilité de la situation ayant mené à l’éclatement de l’ex plus grand pays d’Afrique.

Ces attaques militaires et politiques visent en vérité à achever la mise au pas des régimes qui ne sont pas encore totalement alignés sur les grandes puissances du G7. Les régimes irakien, libyen, soudanais, syrien… considéraient assez naïvement que la fin du « Front du refus », le retournement de la Chine, la chute du mur de Berlin, la disparition de l’URSS ainsi que leurs multiples reniements les mettraient à l’abri. Mais le camp impérialiste, lui, ne comptait pas en rester là. Il ne se satisfaisait pas d’une victoire globale, mais entendait pousser son avantage jusqu’au bout en faisant payer intégralement l’addition du passé à ceux qui avaient eu l’outrecuidance, à un moment ou à un autre, de lui résister quelque peu. Kadhafi, qui pensait sincèrement être devenu l’ami des Sarkozy, Cameron, Berlusconi et autres Obama et Merkel en aura été pour ses frais. L’impérialisme entend détruire définitivement le moindre vestige de régime non-aligné. Il exerce actuellement d’énormes pressions sur Bagdad en vue d’amener l’Irak à lâcher le régime syrien.

Récupérer et dévoyer les révoltes populaires arabes ou les briser

Contrairement à ce que soutient une certaine vision policière de l’histoire qui contribue fortement à dépolitiser les citoyens, les insurrections populaires qui ont touché les pays du monde arabe à compter de décembre 2010 n’ont pas été pensées, conçues et mises en œuvre à partir de Washington, Londres ou Paris. Elles sont d’abord et avant tout le fruit de la révolte de peuples qui ne supportaient plus l’oppression politique exercée par les valets locaux des grandes puissances occidentales (Ben Ali, Moubarek, Saleh, Cheikh Hamad bin Isa El Khalifa  …) et la misère sociale découlant de l’application par ces mêmes valets d’une politique néolibérale.
L’importance stratégique des intérêts impérialistes dans la région (contrôle des hydrocarbures, maintien de la suprématie absolue en faveur d’Israël donc de la paix entre ce pays et l’Egypte et la Jordanie, encerclement de la Russie et dissuasion de la Chine de devenir un acteur politique qui compte localement…) n’a pas laissé le temps aux dirigeants américains et européens de faire dans le sentiment. Ayant assez vite saisi l’ampleur du mécontentement et de la détermination des peuples des pays du monde arabe, ils ont changé leur fusil d’épaule en sacrifiant leurs anciens alliés, au nom du « printemps arabe » dont ils se mirent à chanter les louanges et dont ils devinrent les farouches défenseurs. N’hésitèrent-ils pas à faire la guerre à Kadhafi pour sauver le peuple libyen de son terrible tyran ? François Hollande ne vient-il pas de réitérer cette opération de sauvetage des peuples en envoyant son armée libérer le Mali ?  Chacun sait qu’il n’existe aucune richesse au Mali et que la France n’y dispose d’aucun intérêt économique. Son action est exclusivement motivée par son attachement indéfectible à la liberté dont Paris est le légataire universel depuis 1789. Rappelons-nous avec quelle constance la France s’est acharnée, en Algérie de 1830 à 1962, à nous inculquer les principes des droits de l’Homme et, surtout, à nous les appliquer…

Le soutien exprimé par Obama, Cameron, Hollande et autre Merkel à l’intention du « printemps arabe » ne vise qu’à gagner du temps. Dans les coulisses, les grandes puissances poursuivent inlassablement leur entreprise de colmatage des brèches en vue de rassembler toutes les forces susceptibles de préserver les immenses intérêts économiques et sociaux en présence ainsi que le statuquo politique local et régional. Elles aident les armées à se maintenir et se renforcer, militent en faveur d’un compromis politique entre ces dernières, les Frères musulmans et les secteurs des anciens régimes qui tentent de se recycler. Elles « aident » financièrement les gouvernements par le biais du FMI (accords avec la Tunisie et l’Egypte) pour mieux les ligoter et les étrangler demain. Pour mieux continuer également à exploiter les peuples de ces pays à qui l’on demande, dans la grande tradition néolibérale, de nouveaux sacrifices.
L’objectif est de faire obstacle à leur véritable adversaire : les peuples de la région et leurs organisations syndicales, sociales et politiques. Soutenir le « printemps arabe » pour mieux récupérer la révolte populaire et dévoyer la révolution constitue l’axe central de cette tactique impérialiste.

Ailleurs, là où cette révolte menace un fidèle allié (Bahreïn, Qatar, Oman…), les grandes puissances soutiennent sans état d’âme aucun la répression du pouvoir local et des monarchies amies du Conseil de coopération du Golfe (CCG).

Résister ensemble

Est-il possible de faire échec à cette offensive d’envergure en luttant chacun dans son coin ? Cela est peu probable. Il s’avère certes primordial que les peuples résistent partout. Mais il devient indispensable qu’ils pensent globalement – à tout le moins à l’échelle de la région – et qu’ils se dotent d’une stratégie de résistance commune. Confrontés au même ennemi qui applique, lui, une stratégie globale, les peuples ne s’en sortiront que s’ils situent leur réponse au même niveau.

La concertation entre forces politiques et sociales de la région, à l’occasion de l’actuel Forum social mondial (FSM) de Tunis ou des réunions régulières de la gauche arabe à Beyrouth, constitue l’occasion d’impulser et d’élaborer des réponses et des démarches communes. La multiplication des forums et la construction d’outils unitaires de coordination devrait progressivement contribuer à doter toute cette mouvance démocratique, anti-impérialiste et sociale d’une vision globale unifiée à même de donner une perspective commune aux peuples de la région. De la fondation de l’Etoile Nord-africaine (ENA), à la Conférence de Tanger regroupant l'Istiqlal, le FLN et le Néo-Destour en 1958, en passant par la mise sur pied de l’Association des étudiants musulmans Nord-Africains (AEMNA), il existe de nombreuses tentatives de rassembler les forces politiques et sociales luttant pour l’émancipation des peuples de la région. Il suffit de s’inscrire dans cette tradition et d’en élargir la pour s’atteler à répondre aux défis du temps présent.

Les forces sociales et politiques algériennes peuvent jouer un rôle charnière dans ce processus car elles agissent dans un pays qui constitue un point de jonction entre deux zones géostratégiques de toute première importance : le Monde arabe ou, plus globalement, le Grand Moyen-Orient (GMO), d’une part, et le Sahel, d’autre part. C’est peut-être pour cette raison que les délégations de militants qui se rendaient à Tunis ont été bloquées à la frontière.

 
"Si vous n’y prenez pas garde, les journaux finiront par vous faire haïr les opprimés et adorer les oppresseurs." Malcom X

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