La
France, par le biais de son ministre de l’intérieur, suivant les
directives de son président, veut classer les spectacles comme des
‘’réunions publiques’’. Mêmes les pires fascistes que la Terre ait
jamais portés n’y avaient pas pensé ou n’avaient pas osé. En France on
ose. Il suffit de pervertir les mots, ignorer leur sens, et jouer sur la
perception primaire que pourrait avoir le plus abruti des demeurés de
France, et il n’y a plus qu’à valider pour l’ensemble des français. Le
pire c’est que ces derniers ne réagiront même pas, tellement c’est gros. Il est évident que tout spectacle est une réunion publique. Un match
de foot, de rugby, un concert de Johnny Halliday, une pièce de théâtre,
une projection de film dans une salle de cinéma, ne sont autres que des
réunions publiques au sens littéral du terme. Même les émissions de télé
avec un public invité sont des réunions publiques. Les spectacles de
Dieudonné n’échappent donc pas à la règle. On pourrait aller encore plus
loin. Les conférences, les amphis bourrés à craquer d’étudiants, les
colloques, sont autant de réunions publiques. Au-delà de la notion de réunion publique, le spectacle a une
finalité : divertir ceux qui veulent bien y assister. Ceux qui veulent y
aller, et qui plus est, payent pour le faire, le font librement, sans
contrainte. Si nous n’avons pas envie d’y assister, personne ne peut
nous y obliger. Faut-il l’interdire parce que tel ou tel artiste nous
donne des crises d’urticaire ? Faut-il éplucher le code civil ou
inventer d’autres lois pour empêcher le spectacle parfaitement légal,
juste parce qu’il nous aurait dérangé si nous y avions assisté ? Rassurez-vous, personne n’interdira les spectacles. Il n’y a aucun
risque que cela se produise, on sait pourquoi. Le perdant ne serait
certainement pas Dieudonné. Et parce qu’il ne peut tout interdire, M.
Valls cherche à trouver un moyen de pouvoir classer les performances de
Dieudonné comme des réunions publiques, leur déniant tout statut de
spectacle, et pouvoir ainsi l’attaquer juridiquement, puisqu’il existe
toute une flopée de lois concernant les réunions, qui peuvent aller
jusqu’aux lois antiterroristes. Et vue l’ampleur du phénomène Dieudonné,
il faudra certainement envisager cette possibilité. Comment le ministre de l’intérieur va-t-il s’y prendre pour faire
admettre que les activités de Dieudonné dans son théâtre sont des
réunions publiques et non pas du spectacle. Sur quels critères se
basera-t-il ? - Un spectacle n’est-il spectacle que si un nombre minimum
de gens y assistent ? Si oui, Dieudonné n’a pas trop de soucis à se
faire, contrairement à beaucoup de ses collègues qui auraient alors du
souci à se faire. - M. Valls dit que Dieudonné ne fait plus rire personne.
Ceux qui vont le voir ou qui le suivent sur internet sont donc
‘’personne’’ ; ils n’existent simplement pas. Ce n’est plus du
négationnisme, c’est un déni de réalité qui, s’il y croyait vraiment,
serait pathologique. Que Dieudonné ne le fasse pas rire, lui et beaucoup
de gens comme lui, on veut bien le croire, sinon il faudra dire à
Dieudo qu’il a tout faux. Cela suffit-il à M. Valls pour croire que ses
goûts sont ceux de l’ensemble de ses concitoyens ? En supposant même que
M. Valls ait raison sur toute la ligne, depuis quand un homme du
spectacle a-t-il une obligation légale de résultats ? Et pourtant les
résultats sont là, chiffrés. C’est justement là qu’est le problème. Si
Dieudonné se manifestait dans des salles vides, il est probable que
personne ne parlerait de lui. A travers lui, ce sont ceux, de plus en
plus nombreux, qui viennent le voir que l’on veut attaquer pour les
ramener au bercail et à toutes les douceurs télévisuelles que l’on a
amoureusement concoctées pour eux. - Un autre critère serait Dieudonné lui-même. On a déjà
censuré tout ce qui pouvait l’être. Tout ce qui pouvait être attaquable a
déjà été porté devant les tribunaux. Dès qu’il ouvre la bouche, on sort
les stylos pour noter le moindre mot susceptible d’être l’objet d’une
plainte. Que reste-t-il ? Dieudonné lui-même et surtout, ce qu’il a dans
la tête. En tant qu’être physique, il n’y a pas encore de loi
permettant de l’éliminer. Qu’à cela ne tienne. Puisque, malgré tous les
efforts, on n’est pas encore arrivé à lui interdire de penser, on va
tout faire pour que sa pensée ne sorte pas de sa tête, qu’il ne puisse
la partager avec personne ni la diffuser nulle part. Le moindre mot, le
moindre geste doit être condamné pour des motifs tirés par les cheveux
qui ne convainquent personne, mais l’essentiel étant le harcèlement
personnel de l’humoriste. Jusqu’où ira-t-on ? Après le salut nazi inversé, on passe à l’échelon
supérieur. Cette fois on se sert opportunément du Front National. Le
vice-président du FN a osé prendre la défense de Dieudonné en déclarant
«Là on tombe dans une dérive extrêmement préoccupante pour la liberté
d’expression en France». Une aubaine pour ceux qui cherchent à faire feu
de tout bois. Dieudo aggrave son cas de facho. Evoluant dans leur cercle fermé, les membres du gouvernement ne se
rendent même pas compte à quel point la France est la risée du monde
entier. A trop vouloir satisfaire les désirs d’un groupuscule
d’ambitieux plus ou moins politisés, qui ne reflètent en rien la
communauté qu’ils prétendent représenter, ils en oublient leur mission.
Au lieu d’essayer de comprendre pourquoi tant de gens se rallient à
Dieudonné et éventuellement accompagner le phénomène quitte à le
récupérer sournoisement par la suite, ils foncent tête baissée, mettant
en avant leur allégeance que dénoncent justement tous ces révoltés. Que
feront-ils quand le phénomène aura enflé au point d’être incontrôlable ?
Des chefs d’état rigides et bornés, il y en a eu par le passé. Ils
pouvaient plus ou moins compter sur les troupes pour mettre fin à des
mouvements insurrectionnels. Mais aujourd’hui, en France, il n’est pas
question de compter sur l’armée pour tirer sur les foules comme dans les
siècles passés. En cas d’insurrection, on ne retiendra qu’une chose
dans les livres d’Histoire : un gouvernement socialiste est tombé pour
une quenelle. Avic
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