ELWATAN-ALHABIB
dimanche 30 septembre 2012
 

Le Sahara algérien ; ce vaste territoire paisible prochainement vulnérable

 

 

 

Moussa Kacem
Si on nous dit que notre Sahara sera un champ d’implantation de longues séries d’éoliennes pour produire de l’électricité, on leur rétorquera alors qu’il s’agit d’une très bonne chose.
Si également, on nous dit que ce territoire verra la mise en place de très nombreux panneaux solaires, on leur répliquera aussi qu’il s’agit d’une autre belle initiative, mais de là à dire que notre pays optera pour le gaz de schistes, afin de répondre simplement au vœu des pays capitalistes comme les USA, est vraiment très grave.
La longue liste comportant les énergies renouvelables est encore assez ouverte, on en cite la géothermie, la bioénergie etc, la question pourquoi ne recourt pas à de telles exploitations, pourtant elles sont si saines et protectrice de l’environnement.
La gravité du problème ne concerne pas uniquement les atteintes à un environnement sain qu’est le Sahara, mais aussi sur le plan politique, c’est toute la dignité et la souveraineté du pays qui seront entachées.
Le but de ces pays spoliateurs est de faire courber l’échine à notre pays de plus en plus et d’une manière définitive.
Profitant des effets ravageurs du printemps arabe, les Etats Unis et leurs sbires sont entrain de profiter au maximum de notre pays, parce que nos dirigeants sont très faibles en ce moment, et ne demandent qu’à être mis à l’abri.
Sachant que les grands effets des énergies non conventionnelles sont dévastateurs, même les instances et organismes neutres comme ceux dépendants de l’Organisation des Nations Unies (ONU) sont entrain de déconseiller le recours au gaz de schistes.
Pour avoir une certaine idée sur l’ampleur des effets de ce type de gaz, il suffit de comprendre comment des populations entières aux USA et au Canada où des sites d’exploitation ont été implantés, sont entrain de fuir leurs maisons pour aller s’abriter dans des coins plus stables et moins pollués.
Les eaux de robinet ont été tellement affectées qu’elles dégagent des odeurs nauséabondes et brulent au contact d’une source de feu.
Les continuels bruits dus aux mouvements de sol constituent le lot quotidien de ces habitants, et pour s’en convaincre, il suffit de faire une petite recherche sur internet, et on découvrira le pot aux roses.
Cette grande fuite de population constitue le deuxième type de migration écologique, et ce après celui dû au réchauffement climatique vécu en Afrique centrale.
Loin de légitimer toute tentative d’exploitation de ce type de gaz, nous disons que les pays qui ont opté pour ce choix, étaient en quelque sorte dans l’obligation de le faire, au vu de l’inexistence de gisements de gaz naturel dans leurs territoires concernés.
Mais ceci, ne veut pas dire qu’il faut s’en passer des énergies renouvelables qui restent vraiment la solution idéale de développement durable des pays en matière d’énergie.
Faut-il le rappeler que notre pays ayant opté à ce choix, suite à des influences étrangères et nationales qui ont convergé leurs efforts vers ce but, et ce dans ce cadre qu’on a remarqué ces dernières années le déploiement de certains journalistes, experts, associations acquis à l’idée d’exploitation de gaz de schistes.
Alors faut-il rappeler à ces gens-là que notre pays n’ayant guère exploité et valoriser toutes leurs capacités en matière de gisements de gaz naturel dit conventionnel.
Selon certaines statistiques non publiables, la SONATRACH n’aurait exploré même pas les 20% du territoire saharien, alors que pour l’exploitation, il faut encore beaucoup moins.
N’a-t-on pas remarqué qu’au moment où on se tait pour le fameux projet du DESERTEC, on s’emploie à inciter l’Algérie à se diriger vers le gaz de schistes ? Alors la question qui se pose, pourquoi veut-on inciter d’autres pays à opter pour les énergies saines et rentables ?
L’exploitation du gaz de schistes est non seulement polluante, mais exige la consommation de très fortes quantités d’eau que seule la nappe phréatique albienne puisse satisfaire mais avec beaucoup de dégradations de sols et sous-sols.
L’extraction des gaz exige que l’on fasse de grandes détonations (explosions) qu’on appelle fracturation hydraulique, dont le but est de permettre le dégagement des gaz. De tels ébranlements de sols et de sous-sols impliquent obligatoirement des déséquilibres au niveau des terrains encaissants.
D’autres projets collatéraux seront tombés en désuétude, à en citer la valorisation des terres agricoles du Sahara qui exigent de grande quantités d’eau à mobiliser en vue de tenir les sols de climat aride en humidité.
Même si certaines quantités d’eau qui restent après épuisement dû à l’exploitation du gaz, ces eaux qui deviennent polluées, ne peuvent plus servir, ni l’agriculture, ni les populations, ni autres secteurs utilisateurs.
L’Algérie, ce vaste pays regorge de grandes potentialités énergétiques dont la plupart restent encore non explorées, celles-ci sont bien réparties au niveau des espaces terrestres et marines du territoire.
Récemment, des recherches en off-shore (en mer) ont permis de confirmer l’existence de grandes réserves de pétrole et de gaz au niveau de tout le littoral, voire même en eau profonde.
Toutes ces indications doivent amener nos autorités supérieures à observer une attitude responsable, logique et scientifique, et ce en vue d’épargner les populations et  l’environnement saharien de véritables catastrophes.
Le recours abusif et continu au copier-coller pars nos décideurs doit s’estomper, et ce au profit d’un réalisme scientifique et bénéfique au pays, à sa population et à son environnement.
L’encouragement et appui des chercheurs algériens sincères doivent constituer une politique primordiale pour les différents organismes institutionnels de formation et de recherche scientifique.
Ne valait-il pas mieux d’avoir un citoyen éveillé et juste que d’avoir un faux intellectuel ou chercheur qui trahit son pays ?
A la fin et au vu de la grande importance de ce dossier de choix stratégique comme celui relatif à l’exploitation de gaz de schistes, je me vois dans l’obligation d’inviter nos concitoyens, chercheurs et intellectuels dévoués à la cause nationale, non seulement de se positionner par rapport à cette question, mais de militer fermement au développement d’une politique d’exploitation de nos énergies conventionnelles et protectrices de l’environnement saharien et autre.
Kacem Moussa
20 septembre 2012
 
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