Si
on nous dit que notre Sahara sera un champ d’implantation de longues
séries d’éoliennes pour produire de l’électricité, on leur rétorquera
alors qu’il s’agit d’une très bonne chose. Si également, on nous dit que ce territoire verra la mise en place de
très nombreux panneaux solaires, on leur répliquera aussi qu’il s’agit
d’une autre belle initiative, mais de là à dire que notre pays optera
pour le gaz de schistes, afin de répondre simplement au vœu des pays
capitalistes comme les USA, est vraiment très grave. La longue liste comportant les énergies renouvelables est encore
assez ouverte, on en cite la géothermie, la bioénergie etc, la question
pourquoi ne recourt pas à de telles exploitations, pourtant elles sont
si saines et protectrice de l’environnement. La gravité du problème ne concerne pas uniquement les atteintes à un
environnement sain qu’est le Sahara, mais aussi sur le plan politique,
c’est toute la dignité et la souveraineté du pays qui seront entachées. Le but de ces pays spoliateurs est de faire courber l’échine à notre pays de plus en plus et d’une manière définitive. Profitant des effets ravageurs du printemps arabe, les Etats Unis et
leurs sbires sont entrain de profiter au maximum de notre pays, parce
que nos dirigeants sont très faibles en ce moment, et ne demandent qu’à
être mis à l’abri. Sachant que les grands effets des énergies non conventionnelles sont
dévastateurs, même les instances et organismes neutres comme ceux
dépendants de l’Organisation des Nations Unies (ONU) sont entrain de
déconseiller le recours au gaz de schistes. Pour avoir une certaine idée sur l’ampleur des effets de ce type de
gaz, il suffit de comprendre comment des populations entières aux USA et
au Canada où des sites d’exploitation ont été implantés, sont entrain
de fuir leurs maisons pour aller s’abriter dans des coins plus stables
et moins pollués. Les eaux de robinet ont été tellement affectées qu’elles dégagent des
odeurs nauséabondes et brulent au contact d’une source de feu. Les continuels bruits dus aux mouvements de sol constituent le lot
quotidien de ces habitants, et pour s’en convaincre, il suffit de faire
une petite recherche sur internet, et on découvrira le pot aux roses. Cette grande fuite de population constitue le deuxième type de
migration écologique, et ce après celui dû au réchauffement climatique
vécu en Afrique centrale. Loin de légitimer toute tentative d’exploitation de ce type de gaz,
nous disons que les pays qui ont opté pour ce choix, étaient en quelque
sorte dans l’obligation de le faire, au vu de l’inexistence de gisements
de gaz naturel dans leurs territoires concernés. Mais ceci, ne veut pas dire qu’il faut s’en passer des énergies
renouvelables qui restent vraiment la solution idéale de développement
durable des pays en matière d’énergie. Faut-il le rappeler que notre pays ayant opté à ce choix, suite à des
influences étrangères et nationales qui ont convergé leurs efforts vers
ce but, et ce dans ce cadre qu’on a remarqué ces dernières années le
déploiement de certains journalistes, experts, associations acquis à
l’idée d’exploitation de gaz de schistes. Alors faut-il rappeler à ces gens-là que notre pays n’ayant guère
exploité et valoriser toutes leurs capacités en matière de gisements de
gaz naturel dit conventionnel. Selon certaines statistiques non publiables, la SONATRACH n’aurait
exploré même pas les 20% du territoire saharien, alors que pour
l’exploitation, il faut encore beaucoup moins. N’a-t-on pas remarqué qu’au moment où on se tait pour le fameux
projet du DESERTEC, on s’emploie à inciter l’Algérie à se diriger vers
le gaz de schistes ? Alors la question qui se pose, pourquoi veut-on
inciter d’autres pays à opter pour les énergies saines et rentables ? L’exploitation du gaz de schistes est non seulement polluante, mais
exige la consommation de très fortes quantités d’eau que seule la nappe
phréatique albienne puisse satisfaire mais avec beaucoup de dégradations
de sols et sous-sols. L’extraction des gaz exige que l’on fasse de grandes détonations
(explosions) qu’on appelle fracturation hydraulique, dont le but est de
permettre le dégagement des gaz. De tels ébranlements de sols et de
sous-sols impliquent obligatoirement des déséquilibres au niveau des
terrains encaissants. D’autres projets collatéraux seront tombés en désuétude, à en citer
la valorisation des terres agricoles du Sahara qui exigent de grande
quantités d’eau à mobiliser en vue de tenir les sols de climat aride en
humidité. Même si certaines quantités d’eau qui restent après épuisement dû à
l’exploitation du gaz, ces eaux qui deviennent polluées, ne peuvent plus
servir, ni l’agriculture, ni les populations, ni autres secteurs
utilisateurs. L’Algérie, ce vaste pays regorge de grandes potentialités
énergétiques dont la plupart restent encore non explorées, celles-ci
sont bien réparties au niveau des espaces terrestres et marines du
territoire. Récemment, des recherches en off-shore (en mer) ont permis de
confirmer l’existence de grandes réserves de pétrole et de gaz au niveau
de tout le littoral, voire même en eau profonde. Toutes ces indications doivent amener nos autorités supérieures à
observer une attitude responsable, logique et scientifique, et ce en vue
d’épargner les populations et l’environnement saharien de véritables
catastrophes. Le recours abusif et continu au copier-coller pars nos décideurs doit
s’estomper, et ce au profit d’un réalisme scientifique et bénéfique au
pays, à sa population et à son environnement. L’encouragement et appui des chercheurs algériens sincères doivent
constituer une politique primordiale pour les différents organismes
institutionnels de formation et de recherche scientifique. Ne valait-il pas mieux d’avoir un citoyen éveillé et juste que d’avoir un faux intellectuel ou chercheur qui trahit son pays ? A la fin et au vu de la grande importance de ce dossier de choix
stratégique comme celui relatif à l’exploitation de gaz de schistes, je
me vois dans l’obligation d’inviter nos concitoyens, chercheurs et
intellectuels dévoués à la cause nationale, non seulement de se
positionner par rapport à cette question, mais de militer fermement au
développement d’une politique d’exploitation de nos énergies
conventionnelles et protectrices de l’environnement saharien et autre. Kacem Moussa 20 septembre 2012
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