Condamné pour avoir dénoncé les milices criminelles de Relizane.
Mes chers amis (es)
A l’ère de la réconciliation, je m’attendais à la réparation d’une
injustice, mais voila que se conforme une ligne qui consacre l’impunité
au profit des assassins et des sanguinaires de tout bord et réprime sans
honte ni remord les victimes et les défenseurs des droits de l’homme.
La confirmation de ma condamnation par la cour suprême est une victoire
pour Fergane, ses acolytes et les services de sécurité qui cherchent
vengeance depuis bien longtemps
Le Procureur Général de la Cour de Relizane, a ordonné aux services de
police l’exécution de l’Arrêt de la Cour suprême (mon incarcération).
Par deux fois ces derniers sont venus me chercher chez moi.
Toute porte à croire que ce harcèlement judiciaire a pour objet de
museler le citoyen militant pour ses nobles positions courageuses. Le
procès intenté contre moi illustre un usage pervers de la justice. Il
est placé sous le signe de l’arbitraire et de l’injustice. Dénoncer les
agissements d’une milice accusée, par de nombreux témoins, d’avoir
institué un système de terreur à Relizane entre 1995 et 1998 et d’avoir
procédé à des centaines d’enlèvements et d’assassinats de citoyens c’est
s’exposer un jour ou l’autre à la haine de ses responsables corrompus.
Ce jour est venu.
Evidement mon tord c’est mon application en faveur des familles des
disparus durant les années de braise, mes contactes et ma collaboration
avec les ONG nationales et internationales, mes dénonciations publiques
de l’existence des charniers à travers la wilaya de Relizane dont
certains ont été exhumés.
Le 15 décembre j’ai lancé un appel urgent pour mon cas après la première
notification de l’arrêt de la Cour suprême qui confirme ma condamnation
à deux mois de prison ferme + l’amende + plus le dédommagement. Il m’a
été donné de constater que certaines organisations humanitaires
nationales et internationales n’ont pas réagi à mon appel. Cela vraiment
me déçoit.
Aussi je demande à l’ensemble de la communauté des défenseurs et
militant des droits de l’homme de se mobiliser. Ecrire au Président de
la République, au Ministre de la Justice et au Procureur général de la
Cour de la Wilaya de Relizane pour dénoncer une politique délibérée qui
va à l’encontre des droits de l’homme à la vie et à la dignité.
Quant à moi le combat pour les droits humains se poursuivra sur tous les fronts et en tout lieu. Salutations Mohamed Hadj SMAÏN Militant des Droits de l’Homme.
Relizane
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