ELWATAN-ALHABIB
dimanche 8 novembre 2009
 

Le coup du cargo,ou le coup fumant d'Israel


Source Agoravox
Auteur:Morice

Moi qui m’apprêtai à vous parler à nouveau cargo, et bien vous allez être servis. Vous vous attendiez à ce que je vous reparle de l’Artic Sea ? Hé bien non, ce ne sera pas encore pour cette fois (les enquêtes sont longues, vous savez, parfois, mais rassurez-vous, ça avance, on en découvre tous les jours à son propos !). Non cette fois-ci c’est d’un autre scoop dont je vais vous faire part : celui de l’arrestation en pleine mer d’un cargo contenant plusieurs tonnes d’armement iranien, paraît-il, par la marine israélienne. Vous en avez peut-être déjà vu les images, assez impressionnantes, de l’amas de munitions débarqué à Ashdod et fièrement montré à la face du monde par les israéliens, ravis de l’aubaine. Fort impressionnante cargaison, bien plus importante que celle du Karina, et qui donne droit bien entendu à tous les superlatifs côté israélien : "plusieurs centaines de tonnes de munitions", "l’équivalent de ce qu’à dépensé le hezbollah pendant la guerre du liban en 2006", "dix fois plus que le Karina", etc . Il est vrai que la prise est véritablement de taille et remplit une bonne partie des quais. Evidemment, obligatoirement, les armes à son bord sont iraniennes, nous assène immédiatement Galei Tsahal, la radio militaire israélienne. Avec ça, se dit-on, les iraniens sont faits comme des rats ! Pris en flagrant délit de trafic ! Mouais. A part que tous les journalistes ont oublié une chose primordiale dans cette affaire : le bateau d’où a été débarqué cette imposante cargaison d’armes n’est pas celui qui à l’origine était soi-disant parti d’un port iranien, son affrètement est allemand et chypriote, avec l’active participation d’une société.. israélienne. A partir de là, l’histoire de la prise miraculeuse des israéliens s’effondre quelque peu en effet, et ce n’est pas la seule chose comme nous allons le voir. Et autant le dire, c’est donc bien un scoop que je vous révèle aujourd’hui : derrière ce qu’on vous a raconté, il y a bien une autre histoire de cachée. Celle d’une belle opération de "cover-up" israélienne de grande dimension, mais ratée. Ici-même, saluons Leila, qui l’avait pressentie la première. Pour ma part, j’ai relevé dans les louanges israéliennes ce bien étrange propos : "A noter l’étrange silence des médias français, en particulier les journaux télévisés, qui ont choisi de faire l’impasse sur cette saisie israélienne." Les télévisions françaises se sont-elles méfiées par réflexe ? L’histoire était-elle trop belle pour être vraie ? Ou l’armée israélienne, en voulant contrôler toutes les images, a-t-elle voulu trop en faire ?

En tout cas, tout de suite, des détails laissent pantois. Visiblement, le nom du bateau,"Francop" a été surapposé récemment, sur une retouche de peinture hyper-visible. Le bateau avant de débarquer à Ashdod, a clairement reçu des retouches de peinture, dont certaines autour de son nom : voilà qui intrigue d’emblée. Ce "nouveau" nom n’est autre pourtant que celui du quartier de la ville hanséatique de Hambourg, dans le canton de Harburg. Or, le bateau évolue sous ce nom depuis 2006 au moins, où on l’avait déjà moult fois photographié.. qu’a-t-on voulu faire ? Rendre le nom plus visible pour les télévisions ? Ou a-t-on repeint un autre navire similaire ? En réalité, il a eté lancé en 2003... et sa robe a en effet quelque peu varié selon le temps : il a été successivement gris, puis bleu et rouge (jusqu’en 2008), puis à nouveau gris. Il aurait changé de couleur en février 2009 comme le montrent deux clichés successifs. Ok pour la livrée, mais ce navire n’a pas toujours porté le même nom. Sorti du chantier Sietas Schiffswerft, J J, il portait le N°1166, avant de devenir le Tavastland , reconnaissable à sa cheminée déportée sur la gauche à l’arrière... En 2003, le voilà donc déjà gris... (avant de redevenir bleu ? puis à nouveau gris ?) et on le retrouve ainsi aux mains de la société Reederei Gerd Bartels, basée à Neu Wulmstorf (la très proche banlieue de Hambourg). Le navire a connu peu d’incidents, à part celui du 13 juin 2004, ou, en remontant le canal de Kiel, son moteur ayant eu des ratés, le navire toucha le fond et dû être remorqué. Le navire n’est pas qu’un simple porte container, il possède une cale interne : il peut aussi transporter autre chose, comme du bois... sur son pont particulier, car c’est aussi un bateau à cales, aux portes servant de ponton. En 2006, il fit ainsi le trajet de St Pétersbourg, au nom de la Russian Wood Alliance, le 3 mars 2006, de PETROZAVODSK, pour porter 13 lots de bois aux Etats-Unis, à la MIDLANTIC PULP PAPER ... affrété alors par la compagnie CHINA SHPG CONTAINER LINE. Un lot de bois au dessus d’une cale creuse, voilà qui n’est pas sans rappeler les aventures d’un bateau fort ressemblant : l’Artic Sea, un vraquier resté célèbre depuis (et qui est resté des semaines avec ces bâches dans le port de Malte) ! . L’un des frères jumeaux du Tavasland, l’OOCL NEVA, lui aussi au sein de la flotte de Bartels (composée de 4 navires seulement à l’époque !) s’occupant plutôt de la Baltique à partir d’Hambourg, toujours, remontant jusqu’à Kaliningrad où il a été vu parfois (comme l’Article Sea !). Associés, Reederei Gerd & Mirko Bartels détiennent aussi le Charlotta, de la CMA/CGM.

Le troisième navire de la société Bartels est encore plus intéressant : c’est le Jessica B, construit en 2000 et ressemblant assez au Francop, à 4 m de longueur près et a sa cheminée dans l’axe et un mât avant plus grand. Or Lui s’est aussi appelé en 2001, le Lucy Borchard. Sur plusieurs registres, étrangement, ce bateau porte aussi la mention "current name : Francop". Voilà qui est bien intriguant. Les navires sont répertoriés par des numéros ou un code, ici les V2DJ5 et VQEC9 respectivement, et ils peuvent effectivement changer de nom... en gardant le même identifiant (ce qui permet de suivre leur carrière). Or le Lucy Borchard porte le V2BH2 comme autre indicatif. Sur un autre cliché datant de 2007 cette fois, le Lucy Borchard a perdu son mât plus grand et présente sa cheminée exactement comme celle du... Francop, et son bateau de sauvetage est passé à droite et non plus à gauche... qu’est-ce donc que ce navire dont l’aspect change ? A-t-il reçu après son accident de 2005 des modifications ? Impossible à retrouver les dates de ces possibles remaniements. Toujours est-il qu’un des bateaux nommés Borchard appartenait bien à la société Bartels, et que les deux navires sont devenus identiques par on ne sait quel mystère... Bartels-Borchard, les liens semblent bien établis, et certains de leurs bateaux.... interchangeables.

Les deux navires se ressemblent énormément, il est vrai. Mais il n’y a pas que cela d’intrigant : leurs propriétaires respectifs semblent bien se connaître, et celui du Lucy Borchard présente une histoire assez passionnante. Mais avant, remarquons que le 1er novembre 2009, ce fameux Lucy Borchard, justement, est arrivé à.... Ashdod, en provenance de Limassol (Chypre), les bateaux de la société Borchard faisant un trajet bien particulier en Méditerranée. En allant sur le site de Borchard Lines, on est en effet édifié tout de suite : en cliquant sur le bouton "West Mediterraneen", on comprend tout de suite.. le trajet d"un bateau de cette ligne passe par... Barcelone, Marseille et Gênes, fonce vers Limassol, descend vers Ashdod, remonte vers Haifa, redescend vers Alexandrie... et repart à Barcelone. Dans l’autre sens, on a bien un Haifa-Ashdod à un moment, ou de toute façon un Limassol-Ashdod bien pratique semble-t-il, auquel ne manque qu’une adresse : Marriette. Le Jessica B, ancien nom du Lucy Borchard est bien connu des autorités françaises, qui ont dû s’en occuper le 6 juin 2005 lorsqu’il a tamponné au large du Cross de Jobourg, un cargo russe, le Yamal. Il était en route pour Dublin, où il a fini par arriver, l’étrave abîmée . Le Yamal, navire poubelle russe étant plus atteint a dû être escorté par l’ABEILLE LANGUEDOC.

L’histoire des Borchard est liée à la ville d’Hambourg, et remonte à l’Allemagne nazie en effet : au départ c’est l’histoire d’une compagnie de remorqueurs , Pauls & Blohm, fondée en 1877 à Hambourg, qui se marie en 1905 avec une autre, présidée par Carl Tiedemann. La firme devient alors Schleppdampfschiffsrhederei Carl Tiedemann und Pauls & Blohm. Richard Borchard, qui travaillait depuis 1897 chez Tiedemann, se lie à l’entreprise en 1924 et la rachète même en 1926, sous le nom de Fairplay Schleppdampfschiffsreederei Richard Borchard. Hélas, il meurt le 12 janvier 1930, et c’est sa femme Lucy qui reprend les rênes de l’entreprise. Jusqu’en 1938, où les lois prohibant la direction d’entreprise par des juifs l’exclut de la sienne. Elle émigre alors à Londres, où elle crée Fairplay Towage Co. Ltd. L’entreprise est dirigée par le fils de Lucy, prénommé Kurt, et en 1949, elle reprend son nom initial. Lucy meurt en 1969, laissant l’entreprise à son fils Kurt. Kurt et sa femme Ruth, une femme cultivée passionnée de tableaux de peintres anglais, décédée en 2000 à Jerusalem. Ce parcours explique deux choses : le fait que la famille est bien une famille juive, et qu’elle est native de Hambourg, ce qui expliquerait les liens actuels entre Borchard Shipping et la firme allemande de Reederei Gerd Bartels. Cela explique surtout le nom de Francop, qui n’est autre qu’une petite localité de la Ville hanséatique de Hambourg, dans le Canton de Harburg...Fairplay Towage existe toujours. Avec 31 remorqueurs construits à son effectif aujourd’hui.

Voici ce que dit un site spécialisé à propos de la famille. "Fondé en 1905, par Mr Richard Borchard. A sa mort, en 1930, sa femme Lucy reprit la direction de la compagnie. Ce qui fit d’elle, pendant de longues années la seule femme armateur d’Europe, connue dans de nombreux ports comme "Mother Borchard". Suite à la réunification de l’Allemagne en 1989, FAIRPLAY s’est implanté à Rostock en 1990. En 2004, à l’entrée de la Pologne dans l’Europe, FAIRPLAY s’installe dans ce pays et s’ouvre vers la Baltique en rachetant une défunte compagnie d’état polonaise, créant ainsi PROJECT ZEGLUGA. En 2004, également, FAIRPLAY prend le contrôle à 50% de la compagnie de remorquage belge URS. FAIRPLAY exploite des pontons et est impliqué dans l’offshore".

La firme, bien avant d’être expulsée d’Allemagne, avait déjà des comptoirs ailleurs et s’était lancée dans le transport et non plus dans le simple remorquage. Dans un de ses sites actuels, elle précise qu’elle a même été crée en israel en 1933... créée, on le sait en 1948. Kurt a peut-être un peu anticipé les effets de la déclaration Balfour, qui sait . Toujours est-il que Borchard Shipping est présent à trois endroits en Israel : à Tel-Aviv, la capitale, et dans deux ports, celui de Haifa et celui d’Ashdod, que connaît donc particulièrement bien le Lucy Borchard, puisque selon les autorités, il y était attendu au 2 novembre dernier... date de l’arrestation du "Francop". Ce qui est une bien étrange coïncidence dirons-nous : en fait il y est arrivé la veille.

Autre chose étrange : lorsque Israël juste né aura besoin d’armes, il faudra bien lui en envoyer. Par bateau, bien entendu. Israël recevra ainsi sur la base de Hatzor des avions PR. XVI Mosquitos, rachetés aux français et aux anglais, en même temps que des ambulances. Or un très étonnant document filmé d’origine américaine datant de 1955 nous montre des pièces de Mosquito et ces ambulances montées à bord d’un navire s’appelant... le Richard Borchard. La firme proposait déjà ses services à l’acheminement d’armes il y a plus de cinquante ans ! Le bateau était le Fairwood, l’ancien Empire Galland, un de ces "empire" cargos anglais, en fait un cargo allemand prise de guerre, démobilisé après 1945 et acheté en 1960 par... Farplay ! .

Selon les informations dont on dispose, le bateau, et c’est même visible sur la vidéo de son arrivée à Ashdod complaisamment offerte par les israéliens, qui ont clairement mis en scène cette arrivée (la veille, ils n’ont pas révélé le nom du navire et encore moins annoncé l’étalage de son contenu !) : à l’arrière, le navire porte trois lettres blanches qu’il n’avait jamais portées jusqu’ici : UFS, pour "United Feeder Services", une entreprise chypriote d’affrètement. Une compagnie dont on vous parlera plus en détail bientôt si vous le voulez bien. Une inscription fort récente, d’après les photos antérieures du navire : en juin dernier, il ne porte toujours pas ces lettrages. Une compagnie qui effectue le trajet DAMIETTA-BEIRUT-LATTAKIA-MERSIN-DAMIETTA, autrement qui relie Damiette, où les containers auraient été chargés, à Lattakia... en Syrie donc. Un autre navire fait la même chose pour UFS : le Sea Pioneer, ex-Olympic Racer et ex-Sinotrans Tokyo. "United Feeder Services" est la résultante de 3 sociétés ayant fusionné : la grecque Camou Marine, Mediterranean Feeders Ltd, de l’île de Man, et Med Express Italia à Gênes. La société qui représente UFS à Ashdod, Conmart, est une société qui fournit aussi des containers... blancs sous le nom de YANG MING MARINE TRANSPORT CORP. Des containers bien visibles, comme ceux habilement disposés sur le pont du Francop... pour les caméras !

On pensait jusqu’ici que les containers d’Ashdod venaient donc directement de Bandar Abbas. L’examen des derniers trajets du Francop nous en détournait tout de suite : au moins depuis octobre 2008, le navire n’est jamais passé par Suez. Mais aujourd’hui, on apprend que les munitions, selon Israel Valley et Harretz, n’ont pas été chargées sur ce navire, mais ont été transvasées à Damiette, en Egypte. Un sérieux doute s’installe : en deux temps trois mouvements, il est possible de charger n’importe où, y compris à Haifa ou ailleurs, une trentaine de containers et d’affirmer qu’ils l’ont été en Egypte. Aujourd’hui encore, on a en effet un chiffre : ce sont 36 containers qui contenaient ces armes, sur les 400 à bord. Le navire, étrangement, est déjà signalé ce matin (jeudi 5 novembre) comme étant déjà reparti... les affaires de la famille Borchard n’attendent pas, visiblement... D’autant plus que tout le monde aura remarqué que les containers étaient blancs, on l’a dit, et surtout marqués d’un large sigle rouge. IRISL. Le nom de la société iranienne d’affrètement : un peu comme si, pour trafiquer, les gens de la mafia et fourguer les voitures volées en Italie à la Pologne mettaient des autos-collants "camorra" sur leurs containers. Car c’est bien cela qui cloche dans l’histoire : comment un pays qui se sait surveillé pourrait-il utiliser pareil "camouflage" ? C’est littéralement... aberrant. Sur les vidéos, les caméras insistent sur l’arrivée du navire avec ces containers blancs savamment disposés à bord, pour être vus (un malin les aurait mis à fond de cale, ce dont dispose le navire !) et promptement emportés par les grues pour se retrouver sagement alignés côte à côte et ouverts... aux caméras. Bref, l’insistance est telle que l’on hésite entre le grotesque et la désolation la plus complète. Et nous ne sommes pas au bout de nos peines, car au déballage des armes, ce n’est guère mieux. On expose là des armes dont certaines sont.... israéliennes.

Car il y a mieux, maintenant que l’on a pu entrevoir la cargaison. Et là aussi, l’idée d’un montage complet réapparait, il n’y a pas que le navire "transvaseur" et les containers blancs. Il y a des caisses espagnoles, ou écrites en espagnol, des obus de 107 neufs, marqués comme datant de 2007, avec manuel d’utilisation en anglais, et des énormes roquettes Katyusha de 122 sans affûts. Au total il y en a pour 32 camions qui ont servi pour transporter les armes dans les entrepôts ; paraît-il, "où elles doivent être triées" indique le représentant de Tsahal dépêché sur place. Encore une étrange méthode : on a vu, à la télévision que les Hysters ont rapidement emmené les palettes de caisses. Histoire qu’on ne s’y attarde pas trop, peut-être. Car l’excuse de relâcher le navire dès le lendemain même est elle aussi... étrange.

Les obus de 106 noirs marqués en espagnol rangés par boîte de deux sont brésiliens, et ne peuvent être utilisés que via un canon assez spécial sans recul de plus de 3 m de long. C’est facile à savoir : tout est marqué sur l’étiquette de la boîte. : CSR M40A1, utilisé aujourd’hui par la Bolivie par exemple. On se demande ce que va pouvoir faire le hezbolla avec pareils obus anti-tanks : pour le tirer, il faut un obusier construit en 1953, et dont la licence avait été accordée à l’Espagne, au Brésil, au Japon... et à Israel ! Résultat, ils peuvent aussi l’être, israéliens ces fameux obus. Les fusées des longues roquettes de 122 mm, nous les avons retrouvées dans un catalogue précis de toutes les têtes existantes, que l’on a épluché pour vous . Verdict : c’est bien encore du chinois !

De même que les américains ont tenté à plusieurs reprises de mouiller les iraniens en repeignant des anciens obus chinois pour en faire des neufs, les israéliens semblent avoir fait de même avec leurs obus de 107 mm, bien proprement emballés. Or là, l’armée israélienne elle-même n’exclut pas que ces fameux obus, qui sont bien chinois d’origine, puissent aussi être les siens : elle en a revendu à L’Iran d’avant Khomeini ! Mieux encore : les obus de mortier de 81 mm montrés sont difficilement implicables : comme beaucoup d’autres, ce sont des copies de Soltam israéliens vendus eux aussi à l’Iran avant la révolution, eux mêmes semblables aux M252 américains et aux L16 anglais. Ce qui les distingue, c’est l’empennage en fait. Les caractères retrouvés dessus, en italiques et sérifs, ne prêchent pas pour autre chose que.. du Chinois, encore une fois. Bref, rien n’est encore prouvé : seule une commission de l’ONU pourrait certifier l’origine iranienne de ces munitions. Car n"oublions pas une chose : du stock, les israéliens en regorgent, et nous vous en avons même donné le tonnage : 5200 tonnes. Débarquées, rappelons-le... à Ashdod même ! Comme je vous le disais " Le 31 décembre, sa décision d’attaquer massivement les populations civiles de Gaza devait déjà être prise. Le même jour, l’US Navy prévoit de requérir deux cargos européens pour une commande fort spéciale, qui requiert l’envoi de 2 cargos de 168 TEU, pour le transport au total de 325 containers de munitions de 20 pieds standards... en Israël. Le volume et le poids représenté est sidérant : les deux navires requis emportent au total jusqu’à 3 250 tonnes de munitions environ, à 10 tonnes le container en moyenne". A Ashdod, ou ailleurs : " Les américains disposent donc de dépôts d’armes en plein israël ?? Sur "leurs" bases ? Première nouvelle !! Et pourtant, oui, c’est le cas, et l’une d’entre elles a été complétée en 2005, à dix minutes à peine de l’aéroport Ben Gourion. C’est surtout un gigantesque dépôt, où flottait le drapeau américain en effet en 2005. A côté de la base passe la nouvelle autoroute.. menant directement à Haïfa... ou à Ashdod, le port pressenti pour recevoir le chargement !".

Les israéliens citent également Damiette comme port de transvasement, on l’a vu. En oubliant de préciser qu’Alexandrie est tout proche... où le Lucy Borchard était encore le 15 juillet dernier, par exemple, comme il était à Limassol le 1er novembre... le même jour que le .... Francop. Le temps d’un petit transfert vite fait ? A Limassol, ou les chypriotes ont débarqué des containers en provenance bel et bien de Bandar Abbas, remplis de poudre d’obus mais sans les obus... Des containers au nom de la société iranienne de transport... qui ont donc été vidés depuis de leur contenu. Que sont-ils devenus ces containers transportés sur la base de Mari ? Ah ça, avec l’arrivée à Ashdod on a bien une petite idée... Car cette histoire nous en rappelle une autre, celle du Monchegorsk. Venu lui, bel et bien de Bandar Abbas : lorsque les américains ont intercepté le navire, ils l’ont d’abord conduit en Egypte, à Port-Saïd, avant de le rendre à Chypre... Qu’ont-ils fait à Port-Saïd, nul ne le sait. Comme on ne sait pas ce qu’on fait les autorités chypriotes des containers iraniens vidés... il faut rappeler que ce jour-là, les iraniens avaient rempli le cargo de container contenant la poudre pour des tas d’obus... mais sans les obus. Ce qui avait mis en rage la CIA, qui pensait tomber sur le pot aux roses : juridiquement, la poudre seule n’entre pas dans la résolution de l’ONU interdisant à l’Iran de vendre des armes... Mais de cela, nous parlerons une prochaine fois si vous le voulez bien car cela fait aussi partie de l’histoire de l’Artic Sea .

Enfin, il reste un autre élément tout aussi troublant et tout aussi ridicule : les sacs de plastique ayant servi à dissimuler les caisses d’armes. Or là encore, on tombe sur du n’importe quoi : si l’on veut dissimuler une charge, dans un container, on ne s’amuse pas à mettre comme masque des objets de poids ridicule : à la simple pesée, un container de sac plastiques et un container rempli à moitié d’obus de 81 ne pèse pas la même chose ! Rien qu’avec un balance, ou plutot une grue de port, capable d’évaluer le poids qu’elle soulève, on peut déjà faire le tri dans le trafic ! Non, là, ça devient grotesque. D’autant plus que ça marquerait encore plus une signature.. israélienne, ce procédé. Israël fait pour son agriculture une énorme consommation de films de polyéthylène, en israël aussi on sait donc en produire en quantités. Nous en avons trouvé une à Yavne, Mor Plastics, et une autre à Rishon le Tsiyon, D.SPlus TA Ltd. A 20 minutes d’Ashdod, une autre encore à Einat A.A. POLYTIV , une autre à. Haifa GERBER R. & R. GOLDBERG LTD. Bref, ce n’est pas ce qui manque au alentours d’Ashdod...

Bref, vous pouvez bien entendu toujours croire ce qu’on vous raconte. Mais la prochaine fois, soyez plus attentifs aux détails. Les choses ne se passent pas obligatoirement comme on vous les raconte...

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