Une pistache pour une bombe | | | |
16-06-2008 | |
L’ambassadeur des US(a) auprès de l’artefact sioniste vient d’envoyer des lettres de remontrance à différents ministres du gouvernement israélien, dont le Premier et celui des finances. Il est furieux d’avoir surpris des importations massives en Israël de produits iraniens en flagrante contradiction avec l’interdiction de commercer avec un pays « ennemi » et les appels d’Israël pour faire appliquer toutes sortes de sanctions contre l’Iran d’abord économiques, sinon sous forme de frappes militaires et la menace de bombardement nucléaire est toujours sinon évoquée tout au moins suggérée. Israël n’importe pas de tapis de prière ni de Coran, pas non plus de bombinettes depuis l’Iran. Il achète des graines de pistache iraniennes en abondance car il semble que ce pays soit le plus gros consommateur de pistache per capita du monde, un marché de 20 millions de dollars par an. Israël se défend mal, piteusement, en prétendant faire ses emplettes en Turquie, mais le ministère de l’agriculture étasunien a enquêté et est formel, la production de la Turquie suffit à peine à son marché intérieur. Les US(a) qui en sont le plus grand producteur avec l’Iran satisfont moins de 5% de la consommation israélienne. L’ambassadeur semble mettre en garde son « allié », si l’Iran parvient un jour à enrichir suffisamment l’uranium, cela aura été dû à l’addiction des Israéliens aux pistaches perses. Israël ne croit donc pas au danger du nucléaire iranien pour acheter du pétrole et des pistaches à l’Iran ? Comme une réprimande ne vient jamais seule, n’omettons pas de signaler celle, somme toute gentille, de Mme Rice qui lors de sa tournée dans l’Orient Arabe réexplique à qui (ne) veut (pas) l’entendre que la poursuite de la colonisation est un moyen mal choisi de favoriser les « négociations » avec les Palestiniens. Nous supposons des négociations de paix ! Mais dans tout ceci, rien de bien sérieux et l’on voit mal ce qui peut miner les relations fusionnelles entre le pouvoir aux US(a) et l’artefact. La question qui demeure entière et qu’aucun État parrain de l’artefact n’osera poser à ceux qui font négoce de la culpabilité occidentale pour les crimes nazis, c’est le lien LOGIQUE entre la colonisation et la Sacro-Sainte Sécurité d’Israël. Exproprier, voler la terre et annexer majorent au contraire l’instabilité. Mais depuis que les Israéliens ont fait de la Shoah leur vraie religion, au point que le judaïsme classique est effacé comme système identificatoire au profit du génocide devenu la véritable définition du Juif, sans instabilité et donc sans menace, comment vivre ? Comment alimenter les besoins d’une société vouée au militarisme et à l’ethnicisme ? Convergence des Causes 16 juin 2008 |
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