ELWATAN-ALHABIB
jeudi 30 août 2007
 
Le général Smain Lamari échappe à la justice des Hommes
Justitia Universalis, La Haye, le 28 août 2007

Le général algérien Smain Lamari est mort hier à l'hôpital militaire de Ain-Naadja à Alger à l'age de 66 ans. La cause de son décès n'a pas été officiellement révélée dans le communiqué laconique de l'Agence de presse officielle (APS). Il restera l'un des symboles de la répression sanglante qui s'est abattue sur la population, au lendemain du coup d'état du 11 janvier 1992.
Le général major Smaïn Lamari a fait l'essentiel de sa carrière, entamée à la veille de l'indépendance en 1961, dans les services opérationnels de la tristement célèbre sécurité militaire, de la Direction générale de prévention et de sécurité (DGPS) et du Département recherche et sécurité (DRS).
Nommé par Larbi Belkheir inspecteur général de la direction de la sécurité de l'Armée, il devait avoir, dès le renversement du président Chadli Bendjedid en janvier 1992, et sous les ordres du général Mohamed Médiene, dit Tewfik, la haute main, sur tous les services de sécurité algériens dont il assurera la coordination durant la décennie noire.
Il est tenu pour responsable d' exécutions extrajudiciaires opérées à grande échelle, sur la base d'un programme de liquidation physique d'opposants et de simples citoyens algériens, programme conçu entre autres avec le général Khaled Nezzar ; ces exécutions commises par les services de sécurité militaire ainsi que par la police judicaire dirigée par Mohamed Issouli, et passée sous son contrôle, en mars 1995. C'est ainsi que de nombreux citoyens algériens seront assassinés, torturés ou disparaîtront à ce jour.
De nombreux témoignages, parmi lesquels ceux d'anciens officiers de l'armée algérienne, y compris d'anciens officiers du DRS, attestent du rôle et de l'implication directe du général Smain Lamari dans l'exécution cette politique de répression à vaste échelle ;
L'ex-adjudant chef Abdelkader Tigha rapporte l'ordre personnel du général Lamari au CTRI de Blida dirigé alors par Mehenna Djebbar, l'un de ses hommes de confiance, de limiter au maximum les traductions des prévenus devant les tribunaux, ce qui était interprété comme un permis de tuer ou de faire disparaître les personnes interpellées.
Le général Lamari aura ainsi échappé à la justice des hommes et laissé aux familles de ses victimes un sentiment de frustration qui ne les fera cependant pas renoncer à la poursuite de leur combat pour la justice et la vérité sur les crimes contre l'humanité commis par les civils et militaires responsables la tragédie algérienne.
Fin du communiqué
Le Président: Me Rachid MesliLe Secrétaire général: Dr M. A. Koutchoukali
-- Justitia UniversalisInternational HeadquartersP.O. Box 171102502 CC The HagueThe NetherlandsPhone : +31 30 234 24 84 Fax : +31 30 234 24 81E-mail : juniversalis@gmail.comwww.justitia-universalis.netBank nr. : ABNANL 2R 41.34.75.441 - Amro Bank - P.O. Box 165 - 2501 AP The HagueThe Netherlands
 
mardi 28 août 2007
 

AFP le 28 août 2007

11:06



Algérie : le général Smain Lamari est mort


Le directeur de la sécurité intérieure, le général-major Smain Lamari, est décédé lundi à l'aube à Alger à la suite d'une crise cardiaque, a-t-on appris de source médicale. Le général major Lamari est mort à l'hôpital militaire de Ain-Naadja, où il avait été admis dimanche après-midi, a-t-on précisé de même source.

Smaïn Lamari était un proche collaborateur du général de corps d'armée Mohammed Mediène, dit Toufik, directeur des services de renseignements et de sécurité (DRS), qui coiffe le renseignement intérieur et extérieur, ainsi que la sécurité des armées.

Le général-major Smain avait été associé au début des années 2000 aux négociations avec les islamistes armés, dans le cadre de la politique de concorde civile, puis de réconciliation nationale, préconisée par le président Abdelaziz Bouteflika
Note:
"La télévision nationale a diffusé aujourd’hui dans son journal de 13heures en langue arabe des images montrant le président de la République présentant ses condoléances à famille du général-major Smaïn Lamari, décédé lundi à Alger d’une crise cardiaque. Le président Bouteflika, qui s’est rendu au domicile du défunt, est apparu dans sa forme habituelle. Il s’agit de la première apparition à la télévision du président de la République depuis le 6 août dernier. Elle met ainsi fin aux rumeurs sur la dégradation de son état de santé qui ont circulé ces derniers jours.
En revanche, aucune image n’a été diffusée concernant le déplacement du chef de l’Etat à l’hôpital d’Aîn Naadja où il a rendu visite à l'imam et théologien Youssef Al-Qaradaoui, hospitalisé depuis vendredi soir." ( Tout Sur l'Algérie. Par samia amine le 28/08/2007 à 13:05)
Commentaire: Il n'est pas dans nos valeurs de nous réjouir de la mort de qui ce soit. Smail Lamari emporte avec lui de lourds secrets sur l'effroyable tragédie qui a endeuillé notre peuple. Ceux qui ont été broyés par l'infernale guerre du DRS contre le peuple algérien devront faire leur deuil de la vérité et de la justice des hommes. C'est à eux qu'il appartient de pardonner et d'invoquer la miséricorde du Tout Puissant. DB
 
lundi 27 août 2007
 



L’économiste Abderrahmane Mebtoul à El Khabar
45 milliards de dollars auraient pu être investis d’une autre manière



L’aisance financière contribue à la propagation de la corruption /Le remboursement de la dette extérieure a contribué à la hausse de la dette publiqueDans un entretien accordé à El Khabar, l’économiste Abderrahmane Mebtoul a mis l’accent sur la situation économique du pays et a affirmé que l’Algérie était mal gérée en pleine aisance financière ce qui entraîne une propagation de la corruption.El Khabar : l’Algérie connaît une relative aisance financière : où en est le montant des réserves de change ?Abderrahmane Mebtoul : Le constat est le suivant : grâce au cours du Brent, les prix du gaz étant indexé sur celui du pétrole) qui est passé de 17,91 en 1999, 28,50 en 2000, 24,85 en 2001, 29,03 en 2003, 38,66 en 2004, 54,64 en 2005 et plus de 60 moyenne 2006, et une moyenne semblable en 2007 à celle de 2006, l’Algérie connaît une aisance financière qu’elle n’a jamais connue auparavant depuis l’indépendance politique et même durant la période 1983 au moment du programme anti-pénurie. Cette aisance financière explique plusieurs indicateurs économiques positifs, dus à des données essentiellement exogènes et non facteurs de bonne gouvernance interne. Premièrement l’importance de l’excédent commercial depuis plus de deux années, dont 14,30, pour les 7 premiers mois de l’année 2007 contre 17,70 de la même période en 2006. Reflétant à la fois une hausse des importations en valeur et une baisse des exportations, (augmentation de plus de 20% pour la même période, ne signifiant pas hausse physique du fait que nos 2/3 de nos importations se font en euros, et plus de 98% de nos exportations en dollars, l’euros s’étant apprécié par rapport au dollars de plus de 36% des 5 dernières années ( coté fin août 2007 à plus de 1,36 dollar). Dans ce cadre, il est utile de signaler que les différentes lois de finances ont tablé sur un baril de 19 dollars, expliquant le déficit budgétaire qui a atteint 37,5% du PIB en 2006 contre 33,5% en 2005. Mais ce ratio sur le PIB est à corriger si l’on tient compte du cours réel, puisque une fraction du montant du fonds de régulation (3000 milliards de dinars moyenne 2006) a servi de financer le déficit du trésor mais avec obligation de maintenir le solde de ce fonds à hauteur de 740 milliards de dinars. Mais avec ce paradoxe que le taux d’épargne est de 56,3% et le taux d’investissement 31%, 25% des revenus du pays n’étant ni consommés ni investis. Deuxièmement, l’importance des réserves de change qui ont progressé fortement, passant de 4,40 milliards de dollars US en 1999 à 56,18 en 2005 puis de 70 en 2006 et plus de 90 milliards en fin Juillet 2007 allant vers 100 milliards de dollars US fin 2007. dès lors sous réserve d’une bonne gouvernance, de la prise en compte des capacités d’absorption pour éviter le gaspillage, et d’une lutte efficace contre la corruption, cela veut dire que pour une très longue période encore, l’Etat algérien disposera d’une très grande marge de manœuvre en terme de dépenses publiques et qu’il pourra les maintenir à un niveau élevé sans risque de déséquilibre sur les finances publiques, lui permettant d’engager des programmes d’équipement nécessaires dans certains secteurs( infrastructures, éducation, santé et habitat social, administration). El Khabar : L’impact de cette aisance dur le produit intérieur brut ?Abderrahmane Mebtoul : Si l’on prend les données officielles fin 2006, le PIB est de 114.2 milliards de dollars US en 2006, dont plus de 60% provenant des hydrocarbures, les segments hors hydrocarbures accusant une régression en valeur relative, alors que des pays pétroliers plus importants que le notre ont une part en hydrocarbures variant entre 30 et 40%, et ce contre 105 milliards de dollars US en 2005, 84 en 2004, 68 en 2003. Le PIB par tête d’habitant passe de 2136 en 2003 à 3403 dollars en 2006 mais avec plus ou moins de 1600 dollars par tête hors hydrocarbures. Ainsi l’on prend deux références internationales récentes, concernant la liste classée selon la valeur de leur produit intérieur brut (PIB) annuel, en parité de pouvoir d’achat et par tête, le rapport du FMI d’avril 2007, et pour une moyenne des années 2004/2005, la seconde pour la même période, celle de la CIA World Factbook (services de renseignements américain), le classement s’établit comme suit : version FMI, l’Algérie est classée 83ème contre 71ème pour la Tunisie sur un total d de 179 pays, les derniers étant respectivement le Burundi et le Malawi. En termes de PNB global l’Algérie en prix courants est classée 49ème contre 68ème la Tunisie sur un total de 224 pays par les deux organismes. Si l’on prend le PIB hors hydrocarbures le classement change notablement puisque l’Algérie serait classée selon le FMI PIB/PPA à la 119ème position sur 179 pays et selon la CIA 125ème sur 194, les données étant sensiblement différentes pour la masse du PIB/PPA. Et pour le PNB elle passerait de la 49ème place à la 61ème position.El Khabar : L’Algérie a également procédé à des remboursements par anticipation de sa dette extérieure ?Abderrahmane Mebtoul : En 20 ans, l’Algérie a payé 117.9 milliards de dollars dont près de 84 milliards de dollars de remboursement du principal et 34 milliards de dollars pour les intérêts. Dans la conclusion d’un accord multilatéral en mai 2006 avec le club de Paris suivi de celui de septembre 2006 avec le club de Londres l’Algérie a remboursé une dette rééchelonnée de 805 milliards de dollars US. Ces dettes selon les accords signés en 1994/1995 devraient être remboursés le 30 novembre 2011. Ces remboursements étaient précédés dès l’année 2004 par le règlement à l’avance de tous les crédits contractés auprès des institutions financières internationales (banque mondiale, banque africaine de développement) pour 3.107 milliards de dollars soit un total de 11.607 milliards de dollars. En ajoutant les 4.737 milliards de dollars de la dette russe entre 2004/2006 l’Algérie a réglé 16 milliards de dollars US. De 30 milliards de dollars US en 1999 (tout en rappelant la cessation de paiement et le rééchelonnement de 1994), de 15.5 milliards de dollars en 2004, le stock de la dette extérieure tombe à 5 milliards de dollars fin 2006 soit environ 4% du PIB et 12% des recettes d’exportation de 2006. Mais pour les remboursements par anticipation de la dette de rééchelonnement, il importe de souligner que le Trésor a recouru aux avances exceptionnelles de la Banque d’Algérie dont, selon les données officielles, le montant s’est élevé à 627.8 milliards de dinars à la fin décembre 2006 et qu’une partie de la dette extérieure de rééchelonnement a été transformée en dette inférieure du Trésor à l’égard de la Banque d’Algérie, sans ponction sur le Fonds de régulation. Ce qui augmente la dette publique intérieure composée essentiellement de valeurs du trésor détenues par le secteur bancaire, évaluée à 1200 milliards de dinars fin 2006, qui a tendance à croître paradoxalement proportionnellement avec l’inefficacité des services publics (gaspillage au niveau des administrations et services collectifs alors que l’on se focalise surtout sur les entreprises publiques posant la problématique de l’efficacité des dépenses publiques).« El Khabar » : toujours dans ce cadre, l’Algérie aurait placé 45 milliards de dollars de ses réserves de changes en bons de trésor américain ?Abderrahmane Mebtoul : Egalement, dans les banques internationales, très bien cotées, appelées 3AAA. La constatation, si le montant est vérifié est que cela représenterait la moitié de nos réserves de change. Selon les déclarations officielles, elles produiraient entre 1et 2 milliards de dollars US du fait que ces intérêts sont de 5% pour la partie dollars US, 3% pour la partie euros. Cela pose également l’urgence d’une plus grande transparence de son utilisation. Par ailleurs, en cas de très grave crise économique, cela ne constitue-t-il pas un risque tout en se posant cette question : l’Algérie ne contribue-t-elle pas indirectement comme les pays du Golf à la croissance des pays développés et pourquoi vouloir attirer les capitaux arabes alors que nous sommes dans l’incapacité d’utiliser nos ressources financières du fait de la faiblesse de la capacité d’absorption (divorce entre les objectifs et les moyens). En fin, pour ces placements l’Algérie ne peut retirer cet argent à court terme même en cas de crise grave de l’économie américaine. L’avantage est que ce placement est garanti par l’Etat américain même si le taux d’intérêt est fixe et faible.« El Khabar »: cependant, concernant le placement d’environ 45 millions de dollars de ses réserves de change en bons de trésor américain, le problème qui se pose est le suivant ; est-ce que l’argent de l’Algérie peut être utilisé autrement ?Abderrahmane Mebtoul : Cela pose la question de l’urgence de la réorientation de toute la politique économique et sociale afin de débloquer la réforme globale en panne renvoyant tant à des aspects sociopolitiques qu’économiques solidaires. Dans la pratique des affaires il n’y a pas de sentiments. Je place mon argent là où le taux de profit (l’Algérie n’est pas seule dans le monde où la concurrence internationale est vivace) est maximum, en fonction bien entendu de bon nombre de facteurs à la fois politiques et socio-économiques afin de limiter les incertitudes. Il est démontré que le taux de profit est supérieur au taux d’intérêt dans certains segments qui sont d’ailleurs inducteurs de croissance et de création d’emplois pour le pays. Tout dépend de la visibilité et la cohérence dans la démarche gouvernementale, non plus comme par le passé en tant qu’Etat gestionnaire, mais comme Etat régulateur, ce qui suppose de l’intelligence et de la compétence. En Algérie, comme je l’ai démontré dans une contribution « l’Armée algérienne face à la problématique de la défense et de la sécurité en Méditerranée » disponible sur site international de l’organisation mondiale américaine, Watch- www. Alegria-Watch. Org/fr/aout 2007 et sur le site de l’OTAN, c’est toute la problématique de la sécurité nationale qui est posée. Car faute de visibilité, de cohérence, liées à la mauvaise gouvernance et à la l’inefficacité gouvernementale, la société reposant sur la rente des hydrocarbures (brut et semi brut) qui a engendré malheureusement une corruption socialisée, les hommes d’affaires préfèrent les actions de court terme, sans risque sachant qu’ils seront payés avec l’importance des réserves de change. D’où les activités de ces hommes d’affaires dans l’importation et les segments d’infrastructures (qui ne sont qu’un moyen de développement), sachant par ailleurs que le maitre d’œuvre, c'est-à-dire l’Etat contrôle mal les réalisations, d’où des réévaluations à répétition et des ouvrages mal faits, délaissant les investissements porteurs à moyen et long terme qui font la force de toute l’économie. Oui l’argent de l’Algérie peut être utilisé autrement mais pour cela il faut une vision stratégique à moyen et à long terme afin de garantir l’avenir des générations future, cela étant la responsabilité de tout gouvernement, une autre politique reposant sur l’entreprise et son fondement, le savoir être du XXI siècle. Car tous ces indicateurs globaux sont des indicateurs tout peu fiables pour une politique devant concilier les principes d’efficacité et d’équité, car voilant les disparités importantes par couches sociales. C’est pourquoi la plupart des organismes internationaux y compris la banque mondiale et le FMI lui préfèrent depuis les années 1990 celui de l’indice de développement humain (IRH). En effet la première critique au PIB par tête d’habitant est que l’intégralité n’était pas perceptible tant intersectorielle que sur la répartition des revenus entre catégories socioprofessionnelles, où cette concentration profite beaucoup plus aux spéculateurs qu’aux entrepreneurs mus par création de richesses. La seconde critique est qu’il ne tient pas compte de certaines sphères non comptabilisables, en particulier le travail domestique. La troisième critique est que l’on comptabilise positivement des activités négatives : un exemple, plus on met des activités de lutte contre la pollution pour la protection de l’environnement, plus ces activités sont comptabilisées comme valeur ajoutée gonflant le PIB sans tenir compte des coûts négatifs de l’environnement et également certaines dépenses publiques contre les maladies engendrées par cet environnement qui gonflent artificiellement le PIB. Ainsi existe une différence entre le classement du PIB par tête d’habitant où l’Algérie est mieux classée, et l’indice du développement humain plus fiable introduisant l’éducation et la santé qui sont inefficients, ce qui explique que l’Algérie est classée dans le rapport 2006 du PNUD à la 102eme position sur un totale de 177 pays, améliorant timidement sa position par rapport à 2005(103ème, la Tunisie 87eme et le Maroc 123ème). Si l’on prend que le ratio PIB comptabilisé pour 1/3 dans le calcul de cet indice, les deux autres tiers étant des indicateurs sociaux, le classement de l’Algérie reculerait d’environ de 20points la ramenant à la 153ème position sur 177 soit parmi les pays les pauvres de la planète.
 
 


Villes où il fait bon vivre :
Alger, dernière du classement


par M.K La perception de la situation sécuritaire en Algérie, en particulier dans la capitale, continue de sanctionner la destination Algérie. La faiblesse de la communication gouvernementale et le manque de professionnalisme dont font preuve certains journalistes sont, en partie, derrière la mauvaise image dont souffre notre pays depuis 17 ans.Dans son dernier rapport sur les villes du monde où «la vie est agréable», The Economist Intelligence Unit, édité par la revue britannique de référence The Economist classe Alger en dernière position. Dans ce classement, la capitale algérienne est bizarrement devancée par des villes comme Téhéran, Dakar, Abidjan ou encore Karachi, fief pakistanais des islamistes radicaux ! Bien entendu, Alger arrive loin derrière toutes les capitales arabes et occidentales qui occupent les premières places du classement.L’enquête de The Economist Intelligence évalue les conditions de vie dans 132 villes dans le monde entier selon 40 indicateurs regroupés dans cinq catégories : stabilité, services de santé, culture et environnement, éducation et disponibilité des infrastructures de base.Le sondage donne des évaluations comprises entre 0 et 100 %. Les villes qui obtiennent les scores les plus faibles sont classées en tête. Alger obtient 64,7 % contre 1,3 % pour la ville canadienne de Vancouver, première de ce classement.La ville autrichienne de Vienne (3e) est la première ville européenne de ce classement. «Les grandes métropoles New York, Tokyo, Londres, Hong-Kong et Paris se trouvent moins bien classées à cause de leur taille», explique The Economist.
 
samedi 25 août 2007
 
La Liberté observée depuis Abu Ghraib et Guantanamo



Parmi les moyens qui nous permettent de mesurer la désaffection de la
classe politique étasunienne pour la guerre en Irak, il en est un
assez infaillible.
Il s'agit du déploiement des moyens utilisés par les pro-war pour
convaincre les anti-war.

Le groupe Freedom Watch(1) a déclaré qu'il engage 15 millions de
dollars pour cibler un petit nombre de députés républicains qui ont
demandé le retrait des troupes. Il prétend disposer de deux arguments
majeurs. Le premier est figuré par un de leur délégué commercial qui
est un vétéran de cette guerre d'Irak pourvu de deux jambes
prothétiques. Le second consiste à affirmer que de grands progrès ont
été accomplis en Irak et de grands sacrifices déjà consentis.
Imaginer que l'exhibition d'un amputé grave est une publicité
positive pour la guerre procède d'une psychologie pathologique.
Considérer que contrôler le quart de Baghdad au terme de plus de
quatre années d'une occupation extrêmement coûteuse est un progrès,
relève d'une ambition très modeste.
Requérir l'assentiment des quelques membres du Congrès qui ont compris
que cette guerre est ingagnable sur l'argument qu'elle a déjà coûter
très cher donc il faut la poursuivre, boucle à rétro-action positive
incontrôlable, est un panaché de la politique de l'autruche et de
la fuite en avant vers le précipice.

Nous disposons par ailleurs d'une autre manière d'apprécier l'échec
militaire étasunien.
Les attitudes récentes irrévérencieuses du premier ministre irakien
désigné par l'administration Bush sont une indication très précise de
l'absence totale de contrôle étasunien de ce pays en théorie sous
protectorat. Maliki rend visite aux capitales des deux pays déclarés
ennemis des US(a), passe des accords avec eux en particulier
pétroliers avec l'Iran et d'assistance technique avec la Syrie. Quand
il a été dénoncé comme inefficace à rétablir l'ordre dans le désordre
installé par la présence de l'armée d'occupation, il a rétorqué sur
le mode outragé d'un chef d'État "souverain" qui n'admet pas
l'ingérence étrangère et qui peut se trouver d'autres alliés.
Quand le personnage qui a été nommé pour gérer "démocratiquement" le
pays, vient à contester l'autorité de l'Empire de manière aussi
assurée, c'est que l'issue n'est pas très lointaine. À ce point
d'inflexion de la courbe de domination étasunienne, les retournements
de position des collaborateurs ne peuvent qu'avoir des effets de plus
en plus synergiques avec la Résistance.

Les experts militaires en personnel de l'armée recommandent à Bush
une réduction des troupes à 100 000 en 2008 versus les actuels 160
000, prenant acte de la totale inefficacité voire de l'effet contre-
productif du renforcement décidé en janvier 2007.
Rappelons que sur le sol du pays d'entre les Deux Fleuves, outre les
brigades de l'US Army, les compagnies de mercenaires et les enrôlés
entraînés Irakiens portent à environ 500 000 le nombre de soldats qui
combattent une population à l'origine de 17 millions aujourd'hui
réduite à moins de 12 avec 4 millions de réfugiés et plus d'un
million de tués. Les moins de vingt ans représentant près de 60%,
cela revient à dire que les USA opposent un soldat à 12 adultes des
deux sexes avec le résultat que l'on sait.
Très subrepticement, les Merdias n'osent plus parler en Irak des
forces de la Coalition, celle-ci s'est réellement dissipée. Des
cinquante mille britanniques du début, il n'en reste plus que cinq
milliers qui se désengagent progressivement des centres qu'il leur
incombait de contrôler dans la région de Bassorah, restituant aux
Irakiens l'autorité de la police. Le mouvement largement amorcé sous
Blair, les déclarations du Général Sir Richard Dannat en faveur du
retrait pur et simple datent d'octobre 2006, s'achèvera rapidement
sous Gordon Brown, mandaté en partie pour ce retrait.

Les néoconsionistes ont ramené l'Irak et l'Afghanistan à l'âge de
pierre, ils ont généré les plus amples mouvements de réfugiés depuis
la seconde guerre mondialisée par les occidentaux, mais ils signeront
ainsi la fin de l'hégémonie américano-sioniste.

(1)http://www.freedomswatch.org
 
mercredi 22 août 2007
 
Avoir les moyens de sa politique



En remplacement des deux porte-avions USS Stennis et US Nimitz qui ont
quitté la région du golfe arabo-persique en juillet 2007, l'US Navy a
fait parvenir l'USS Enterprise cette semaine au large de l'archipel de
Bahrein.

Le nettoyage des dirigeants du Pentagone pour être en harmonie avec les
néoconservateurs n'y a rien fait, le renouvellement de l'équipe des
gradés dans le staff des militaires dévolus à l'Afghanistan et à l'Irak
non plus, un certain nombre de généraux surtout de la Marine continuent
d'exprimer leur opposition à une attaque militaire de l'Iran. La
réduction de l'armada, navires servants et sous-marins d'attaque, dans
les eaux qui contrôlent l'accès des cargos pétroliers à l'Or Noir en
est une preuve.

Les diplomates français, allemands et britanniques font du lobbying
auprès des membres du Congrès. Ils cherchent à lutter contre les
sanctions économiques qui frapperaient les groupes pétroliers européens
dans le cadre des sanctions contre l'Iran.
À terme, expliquent-ils, ces mesures prises unilatéralement peuvent
fracturer l'unité transatlantique réalisée contre le programme
nucléaire iranien et conduire à des requêtes devant le tribunal de
l'Organisation Mondiale du Commerce.

Convergence des Causes
4 août 2007
 
mardi 21 août 2007
 
Lobbying et conséquences
Courtiser et contrer les sionistes chrétiens


Nonobstant leur programme apocalyptique, les Chrétiens Unis pour Israël, le tout dernier groupe pro-israélien sur la scène washingtonienne, sont courtisés par des candidats aux élections présidentielles aussi sérieux que le Sénateur John Mac Cain. Les Chrétiens évangéliques pour la paix et les Juifs s'opposent à leur programme fondamentaliste. Sont-ils proches d'Israël et de l'AIPAC ? Et quelles sont les conséquences pour le Moyen Orient ? Par Nadia Hijab Nadia Hijam est membre de l'Institut pour les Etudes Palestiniennes (http://palestine-studies.org/) et co-directeur de son bureau de Wahington. Brian Wood, assistant-chercheur de l'Institut, a suggéré le thème de cette Note politique et a participé à la réflexion et à la recherche de données.

Réunion de Christians United for Israel (CUFI). Le révérend John Hagee au meeting de préfiguration du CUFI (7 février 2006) (photo Réseau Voltaire)
Les Chrétiens Unis Pour Israël (Christians United For Israël – CUFI) du Pasteur John Hagee ont attiré plus de 4.000 participants à leur deuxième convention annuelle, qui s'est tenue à Washington DC du 16 au 19 juillet 2007, près de 1.000 de plus qu'en 2006. L'organisme, qui se décrit lui-même "à but unique", est la progéniture récente de relations entre les sionistes chrétiens des USA, qui sont évalués à quelques 20% des évangélistes états-uniens, et de la droite israélienne, relations qui remontent aux années 1970. Elles ont débuté en réponse aux critiques grandissantes de la politique israélienne sur les Droits de l'Homme par les principales églises protestantes, ainsi qu'à la déclaration de l'ancien président Jimmy Carter, lorsqu'il a dit en 1977 que les Palestiniens avaient besoin d'une patrie (1). Feu le Premier Ministre israélien Menachem Begin fut l'un des premiers israéliens à tendre la main aux Sionistes chrétiens US, et l'ancien Premier Ministre et actuel chef du Likud Benjamin Netanyahu a cultivé ces liens avec assiduité.Le programme CUFI est-il proche de l'AIPAC et de la droite israélienne ?Les CUFI disent qu'ils ne sont pas un comité d'action politique mais une "association à but non lucratif" dont les fonds servent à éduquer "la communauté chrétienne... sur les raisons bibliques pour lesquelles les Chrétiens doivent soutenir Israël." Les observateurs des CUFI pensent que leur apparition sur une scène pro-israélienne déjà encombrée doit plus au Comité des Affaires Publiques Américano-Israéliennes (American Israel Public Affairs Committee - AIPAC), dont le soutien a été jusqu'à imprimer le matériel de la conférence des CUFI en 2006 (2).Le programme de lobbying des CUFI reflète celui de l'AIPAC et de la droite israélienne. Les brochures imprimées données aux participants de la Conférence 2007 listaient les questions à discuter lors des visites à leurs membres du Congrès :* Arrêter le programme nucléaire iranien en appliquant des pressions diplomatiques et économiques et en leur indiquant que l'action militaire est une option. * Faire pression sur les Nations Unies pour renforcer les Casques Bleus au Liban selon la Résolution 1701 des Nations Unies pour "combattre plus activement la contre bande d'armes du Hezbollah".* Fournir de l'aide militaire à Israël.Ces mêmes thèmes sont en exergue sur le site web de l'AIPAC. De plus, selon son directeur administratif David Brog, Netanyahu a personnellement appelé Hagee en juin dernier l'enjoignant d'initier des campagnes partout aux Etats-Unis pour désinvestir d'Iran les fonds de pension nationaux.Qui gagne quoi ?Le lobby pro-Israël et la droite israélienne ont tout à gagner d'une organisation comme CUFI :* Un nouveau bloc important de votes pour parlementer avec le Congrès à un moment où de plus en plus d'Américains et de Juifs américains remettent en cause – avec une efficacité grandissante – le soutien inconditionnel à Israël qui permet de coloniser la terre palestinienne et nie les droits palestiniens (3).* Des liens étroits avec des avocats qui représentent des circonscriptions électorales à petites communautés juifs sur lesquelles l'AIPAC a moins d'influence (4).* Une autre source de revenus ; selon le journaliste d'investigation Max Blumenthal, la droite chrétienne a été la principale source des revenus du tourisme d'Israël.CUFI s'est introduit dans les réseaux et le pouvoir du lobby pro-israélien dans sa quête pour hâter le Second Avènement du Messie. Les sionistes chrétiens croient que cela arrivera lorsque les Juifs se seront rassemblés sur les terres bibliques s'étendant du Nil à l'Euphrate. Comme le résume de façon acerbe M.J. Rosenberg, du Forum politique Israël, dans "Aimer Israël jusqu'à la mort", cela se produira lorsque la Bataille d'Armageddon conduira à la mort de la majorité des Juifs et au sauvetage de quelques 144.000 d'entre eux après leur conversion au Christianisme (5). On peut penser que les événements au Moyen Orient conduiront à une telle conflagration. Par exemple, les sionistes chrétiens pensaient que le jour du jugement dernier était proche lors des attaques israéliennes au Liban en 2006, et c'est la raison pour laquelle CUFI a insisté pour retarder le cessez-le-feu (6).Les ennemis communs incluent : "les islamo-fascistes" (mot ressassé à la Conférence CUFI) ; la
Middle East Studies association (MESA) ; Sabeel, le mouvement œcuménique chrétien palestinien de théologie de libération ; John Mearsheimer et Stephen Walt pour "The Israel Lobby" et Jimmy Carter. Les deux bords ont dû faire des compromis pour cimenter leur alliance. Le lobby pro-Israël et la droite israélienne minimisent les croyances eschatologiques bien qu'elles représentent des anathèmes pour la plupart des Juifs. CUFI lui-même met la pédale douce sur son discours sur 'la fin des temps" et promeut ses Nuits pour Honorer Israël comme " événement de non-conversion". Hagee a également relativisé son inquiétude sur le fait que le processus de paix au Moyen Orient obligerait Israël à rendre de la terre aux Palestiniens et ralentirait le Second Avènement. Toutefois, le discours du Président US George Bush du 16 juillet 2007 appelant à une conférence internationale sur la question palestino-israélienne a coïncidé avec la conférence des CUFI, qui ont pensé qu'ils devaient y répondre en ajoutant un quatrième point de lobbying, à qui ils ont donné la priorité, aux trois cités plus haut : "L'Amérique ne doit pas faire pression sur Israël pour rendre des terres dans le climat actuel".Les CUFI sont-ils puissants – et quelle est la force de l'opposition aux CUFI ?On estime à 75 millions le nombre des évangéliques aux Etats-Unis, environ un quart de la population. Alors qu'Hagee représente près d'un cinquième de ce chiffre, c'est une minorité en pleine expansion. On dit qu'un quart des membres du Congrès sont des évangéliques, et beaucoup de députés US représentent des régions à forte population évangélique. Remarquant avec quelle facilité Hagee avait accès à la fois au Congrès et à l'Administration, Blumenthal pense que les CUFI représentent la base républicaine dans un Washington dominé par les Républicains. Les CUFI ont des sections dans les 50 Etats.L'influence de la droite chrétienne pro-israélienne a entraîné un contre-mouvement parmi les évangéliques. Le 27 juillet 2007, 34 dirigeants évangéliques de premier ordre ont envoyé à Bush une lettre disant que les Israéliens et les Palestiniens ont "des droits légitimes", et qu'ils soutiennent la création d'un Etat palestinien (7). Des organisations protestantes se sont élevées contre les CUFI. En juillet 2007, le Conseil National des Eglises a déclaré que "la plupart des Chrétiens ne partagent pas les objectifs des CUFI" et ont attaqué leur "calomnie permanente de l'Islam" (8). Les Chrétiens palestiniens se sont aussi élevés contre eux, par exemple le 22 août 2006, lors d'une déclaration du patriarche et des chefs locaux des églises de Jérusalem : "Nous rejetons catégoriquement les doctrines des Chrétiens sionistes comme enseignement faux qui corrompt le message biblique d'amour, de justice et de réconciliation."Pour l'instant, toutefois, les CUDI tiennent le haut du pavé et leur capacité à gagner de l'argent et des votes ne fait aucun doute, ce qui a poussé McCain à faire une visite impromptue à la Conférence de juillet 2007, où il fut entouré sur l'estrade par le conseil d'administration CUFI au complet. La visite de McCain a semblé contradictoire avec sa position déclarée de faire de la paix palestino-israélienne la deuxième priorité de sa présidence, s'il était élu, étant donné la position des CUFI contre toute restitution de terre palestinienne par Israël. Et pourtant, McCain a dit aux militants CUFI : "Dieu vous bénisse pour votre engagement". Malheureusement, McCain n'est pas le seul personnage important au Congrès, dans l'Administration et au-delà, à avoir tendu la main aux CUFI, même si ce geste condamne toutes les partis au Moyen Orient à un prochain bain de sang.Notes de lecture : [1] Interview avec Don Wagner, professeur et expert en sionisme chrétien. On pense également que le Rabbin Yechiel Eckstein, l'Ambassadeur de Bonne Volonté du gouvernement israélien auprès des évangéliques, a joué un rôle dans la création des CUFI.[2] Interview avec le Rabbin Haim Belaik qui, avec Jane Hunter, a créé le site Jews on First ! pour défendre "le premier amendement contre le droit chrétien… parce que si les Juifs ne le dénoncent pas, ils penseront que nous nous en fichons." Voir la couverture totale de la Conférence de lobbying des CUFI en 2007 par Jane Hunter sur le site Jews on First ![3] Par exemple, Stephen Walt et John Mearsheimer, qui ont apporté de nouveaux éléments sur le rôle du lobby pro-Israël dans la politique des USA dans leur essai "Le lobby israélien" annoncent un nouveau livre, à sortir le 4 septembre 2007 : "The Israel Lobby and U.S. Foreign Policy", Farrar, Straus, et Giroux. ("Le lobby israélien et la politique étrangère des Etats-Unis). Et le groupe "Voix juive pour la paix" a tenu sa première conférence nationale en Avril 2007 et a créé le site Muzzlewatch qui veut traquer "les tentatives pour étouffer un débat public sur la politique étrangère US-Israël."[4] Jewish Journal, 30 mars 2007.[5] Article du 27 juillet 2007.[6] Max Blumenthal, interview avec Amy Goodman sur "Democracy Now", 15 August 2006.[7] The New York Times, 29 July 2007. Parmi les signataires, on trouve : Gary M. Benedict, président de "The Christian and Missionary Alliance", dénomination de 2.000 églises ; Richard E. Stearns, président de "World Vision" ; David Neff, rédacteur en chef de "Christianity Today" et Berten A. Waggoner, directeur national et président de "The Vineyard USA", association regroupant 630 églises aux Etats-Unis.[8] The Jewish Week, 20 juillet 2007.Lire sur le même thème l'article de Thierry Meyssan, "Le CUFI : 50 millions d’évangéliques pour soutenir Israël", sur Réseau Voltaire, 14 août 2007.
Source :
Zmag Traduction : MR pour ISM
Mardi 21 Août 2007
Nadia Hijab
 
lundi 20 août 2007
 
Une monnaie de singe



La future guerre nucléaire, celle qui risque de voir s'effondrer les
soubassements de l'ordre de notre monde actuel, se joue à Pékin.
Au moment où le marché boursier est tétanisé et artificiellement
maintenu, en particulier par des interventions étatiques étasuniennes
et allemandes sous forme d'injections financières dans les organismes
de crédit défaillants et irresponsables, le Congrès étasunien sous
l'impulsion de la démocrate Hillary Clinton envisage des mesures de
rétorsion douanières vis à vis de la Chine.

La Commission financière du Sénat considère qu'il faut taxer plus
lourdement les importations chinoises afin d'obliger la Banque Centrale
chinoise à réévaluer le yuan face au dollar étasunien.
Lors des deux années passées, la monnaie chinoise a été appréciée de
9% sans que l'accroissement de l'excédent commercial de la Chine Pop
n'en ait été affecté, atteignant 26,9 milliards de $US pour le
seule mois de juin.

Pour la première fois, deux hauts responsables du Parti Communiste
chinois ont évoqué publiquement qu'ils pourraient être fait usage de
l'avoir en bons de Trésor étasuniens, quelques neuf cent milliards de
dollars, pour les mettre massivement sur le marché et amener le dollar
à sa véritable valeur, un zéro pointé.
Le message a bien été perçu par les analystes financiers de Wall Street
qui redoutent plus que tout la pulvérisation du mirage de l'illusoire
valeur du billet vert et de sa devise.
Plus de 44% de la dette US est hors contrôle étasunien, et l'économie
étasunienne est bien vulnérable aux décisions prises dans des capitales
asiatiques.

Le pitre Bush s'est vu attribué pour six mois le droit d'espionner
tout citoyen sur écoutes téléphoniques sans mandat rapprochant un peu
plus les US(a) d'un État totalitaire où ne peut plus exister aucun
espace privé ni liberté individuelle. Comme pour les autres
totalitarismes, il faut un nom au prétexte du changement de régime,
ici, c'est pour la Sécurité contre le T'errorisme où l'ennemi est
halluciné quand il n'est pas fabriqué par le système lui-même.

Les deux espions Steve Rosen et Keith Weissman qui avaient transmis des
informations très sensibles, grâce à leur collaborateur Harry Franklin
-déjà lourdement condamné- à une puissance étrangère, puisque celle-ci
est Israël, ne risquent pas d'être sanctionnés. Le procès a été encore
retardé pour 2008. Leurs avocats vont plaider leur droit à la "liberté
de s'informer" et surtout menacent de faire comparaître pas moins que
Rice comme l'une de leur source de renseignements. Les deux membres du
puissant Lobby pro-sioniste AIPAC maintenant ont été mis en congé par
leur employeur voilà plus de deux années.

Qui fait encore cas de ce bouffon qui fera date pour avoir entrepris
des guerres ingagnables contre des nations sans armées et déjà
dévastées par des guerres antérieures, l'Afghanistan et l'Irak ?
Pas même Sa Marionnette Karzaï, ancien négociateur pour Unical Corp et
donc installé à Kaboul comme chef de gouvernement afghan. Il a osé
confier à des journalistes venu l'interroger à la veille de sa
rencontre avec le chef de l'exécutif étasunien que son pays est en
détérioration constante, aussi bien bien pour la sécurité que pour
l'économie. L'Iran a selon lui un effet stabilisateur dans la région.

Pour parfaire la comédie tragique à la Ionesco, les communicateurs
étasuniens ont conseillé à leur président de répliquer que Hamid Karzaï
n'est pas au fait de la situation. Dans une envolée qui laissera
pantois plus d'un, Mr Bush exige du gouvernement iranien qu'il
démontre que ce qu'il pense de leur intention est faux. Les relations
internationales sont ramenées comme au temps du règne de Caîus César
Caligula narré par Suétone, à de pures litanies de paranoïaque.

Fermement, l'Iran tente de se concilier des alliances dans le monde
arabe. Sans peine, il a eu l'assurance de l'Algérie qu'elle appuie le
droit de toute nation signataire du traité de Non Prolifération à
acquérir la technologie du nucléaire civil.
Mieux, Bouteflika est sur la position de tous les pays de la région, à
savoir une dénucléarisation de l'Orient arabe et de l'Afrique.
En harmonie avec ces souffles qui nous ramènent à la fraîcheur des
Indépendances et du non-alignement, le Niger refuse d'avoir comme seul
partenaire pour la prospection et l'exploitation de ses mines d'uranium
le français Areva.

Parmi les faits saillants produits par l'agitation de Sarkozy, il est à
noter que la France en ces temps de soldes d'invendus, se propose de
livrer deux réacteurs EPR à la Chine pour le prix d'un. Les infirmières
bulgares ne sont que le couvercle humanitaire qui dissimule le contenu
d'une nouvelle braderie de la technologie nucléaire française au
Libyen Khadafi maître es Pantalonnades et variations mégalomaniaques
assorties de crimes contre son peuple et ceux de la région.

Le noyau autour duquel ont été organisés tout échange et toute vie ce
dernier siècle passé, le mythique dollar, est fissible et en voie de se
désintégrer.


Convergence des Causes
8 août 2007
 
jeudi 16 août 2007
 
Halte à la culture de la facilité !

Dans son essai « poésie et culture apolitique » publié dans From Pages of Day and Night (Northwestern University Press, 2000), le poète syrien Adonis écrit : « La culture arabe a supprimé tout questionnement. Basée sur la Réponse, elle a institué une poésie qui ne peut dire que ce qui est connu, une poésie de l’explicite. Ainsi, la première difficulté à laquelle se trouve confrontée la poésie arabe réside, paradoxalement, dans la culture de la facilité. »
Je trouve que cette constatation ne s’applique pas uniquement à la poésie arabe, ou à la poésie tout court, mais touche divers aspects de la vie moderne : politique, économie, médias, art, etc. au point que l’on peut parler à juste titre d’une « culture de la facilité ». Une culture dans laquelle l’effort, la discipline, la rigueur, semblent être relégués au rang de l’archaïsme. Depuis la plus tendre enfance, on inculque aux jeunes que le succès ne passe plus forcément par le dépassement. On les encourage à prendre un autre chemin qui y mène sans peine : celui du moindre effort. Pour certains pédagogues, l’éducation doit être avant tout divertissement ; demander à l’enfant d’apprendre par cœur les tables de multiplication ou de mémoriser un poème, relève, à leurs yeux, de la pédo-torture. Dehors tout incite l’enfant à la facilité dans une société de l’abondance. Il n’a qu’à claquer des doigts et il a le dernier modèle de la poupée Barbie ou la version la plus récente de son jeu électronique préféré. En grandissant, il se trouve naturellement attiré par l’argent facile, la célébrité facile, le discours facile, le sexe facile. Ceci produit la génération de la « star-académisation » artistique, de la « sms-isation » linguistique, de la spéculation boursière, du « dopage » sportif et de la « people-isation » politique. Mais il y a en particulier deux domaines touchés par cette culture de la paresse que j’aimerais évoquer ici : la science et l’information. Près de 2000 publications scientifiques sont produites par jour à travers le monde. Dans la montagne de papiers publiés chaque année, quelle est la fraction originale ? Combien valent plus que la quantité de bois sacrifiée pour les imprimer ? Très peu. C’est d’ailleurs le cas également de la production littéraire. La recherche ne rime plus avec innovation. Elle a été « castrée » depuis qu’elle a été formatée et « protocolée ». Dans la majeure partie des cas, les chercheurs d’aujourd’hui savent au préalable ce qu’ils trouveront à l’issue de leur recherche. Les chefs de labos savent à l’avance le nombre de thèses qui seront défendues à la fin de l’année académique, puisqu’ils doivent en rendre compte, ou des comptes, à leurs sponsors. Dans les labos modernes, le souci de la rentabilité fait peu de place à l’imprévu et au suspense. Tout comme dans les autres domaines de l’activité économique, on doit produire le plus de résultats, le plus vite, au moindre coût. On évite donc les chemins incertains et les pistes risquées. A part les rares découvertes fortuites, le résultat d’un travail de recherche est minuté, comme un bébé, de sa conception à sa naissance. Désormais la recherche se pratique « à la chaîne » ; chacun s’occupe dans son coin d’un petit détail. Dans ce « taylorisme scientifique » effréné, qui fait perdre la vue d’ensemble, l’intelligence humaine cède souvent la place à des logiciels détecteurs de corrélations. Certains chercheurs, notamment en sciences de la vie, se fient à des artifices mathématiques pour faire la recherche à leur place, comme l’outil statistique souvent mal compris et donc mal utilisé. Et l’on se retrouve dans des situations absurdes ou l’on apprend qu’une équipe scientifique a « prouvé », au moyen d’un « t » ou d’un « Chi-2 », que le paramètre X a un effet bénéfique sur le phénomène Y, et quelques semaines plus tard on découvre qu’une autre équipe scientifique a « démontré », par le même « t » ou « Chi-2 », tout le contraire. Le monde de l’information souffre aussi de la culture du moindre effort. De plus en plus de journalistes ne réalisent pas des enquêtes pour apprendre, connaître, découvrir, vérifier, confronter, comparer, en vue de rédiger, mais semblent le faire pour rassembler des éléments factuels et remplir un canevas préalablement élaboré et pour étayer une thèse et des conclusions déjà établies. Ils recourent souvent aux solutions faciles qui consistent à « forcer la main » à un propos pour lui faire dire ce qui qu’il n’était pas censé exprimer, ou à instrumentaliser des faits afin de fabriquer une pseudo-réalité qui arrange ses propres convictions et certitudes. Combien de journalistes ont une conscience aigue de la nécessité de se libérer idéologiquement et intellectuellement si l’on se fixe comme quête la recherche de la vérité et sa transmission au plus grand nombre ? Combien se rendent compte que l’on ne croise pas la vérité sur les sentiers battus de la pensée dominante, mais qu’on la cherche ailleurs, et qu’on la rencontre souvent sur les pistes accidentées par la détresse humaine ? Combien savent que les meilleures plumes dans l’histoire du journalisme sont celles qui ont appris à « nager » à contre-courant, et que toute autre approche du journalisme ne produit qu’un élément de plus dans la masse de propagateurs de la pollution médiatique qui encombrent les rédactions à travers le monde et qui ne laissent à la fin aucune trace de leur passage ? Je ne suis pas un adepte du « bonheur par la douleur », mais je constate que les œuvres qui ont marqué l’humanité, ont souvent été produites dans la souffrance créative. Et je crois, comme le pasteur canadien Eric Lanthier, qu’à défaut d’enfanter des êtres créatifs, « la culture du moindre effort produit des décrocheurs », qui jugent une œuvre non pas par sa valeur intrinsèque, mais par sa valeur marchande et surtout par l’accueil que lui réserve le public, mesuré par un audimat, par un facteur d’impact, ou par le résultat d’un sondage. Le lecteur trouvera peut-être ce billet excessif et le jugera éventuellement comme caricatural, manquant une certaine profondeur d’analyse. Ne serait-ce pas là une preuve qu’aujourd’hui nul n’est à l’abri de la culture de la facilité ? Abbas Aroua11 juillet 2007
 
mercredi 15 août 2007
 
Trahisons pénales et trahisons morales.
par Abdelkader Dehbi

Trahison pénale et trahisons morales.Dans tous les pays du monde, les crimes de trahison sont généralement clairement codifiés, tant au plan de leur définition juridique dans le corpus du Droit pénal spécial qu'au plan des procédures judiciaires spécifiques ainsi que des peines auxquelles de tels crimes peuvent donner lieu..Ce bref rappel du Droit, en guise d'introduction, a pour but de souligner ici, que l'objet de cet article ne concerne nullement l'aspect juridique – c'est-à-dire pénal - de la trahison en tant que telle. Cet aspect pénal, il est laissé à l'appréciation des juridictions et des magistrats concernés qui sont seuls habilités à établir les faits et à prononcer les peines. Je ne parle donc pas ici de "trahison" au sens pénal du terme.Ces précautions légales étant prises, je voudrais faire partager ici, aux patriotes algériens, une information qui, si elle s'avérait, jetterait sur le pouvoir algérien en place, un grave discrédit, - beaucoup plus grave encore que les précédents.En effet, quelle ne fut mon indignation en découvrant en ce mardi 14 Août 2007, sur le site: - http://rachad.org - un clip vidéo d'environ 5 minutes, enregistré par "abc-News" et montrant des séquences d'entraînements militaires Algéro – Américains qui se déroulent quelque part dans la Sahara, dans le cadre dit de "la lutte anti terroriste"Bien entendu il ne s'agit pas de juger ici, du fond de l'affaire, c'est-à-dire de la justification politique ou morale d'une telle présence "technique" militaire étrangère sur le territoire national. Encore que le simple statut de citoyen donne pleinement le droit – qui est en même temps un devoir -, à ce citoyen de s'interroger sur la présence de forces étrangères sur le sol de sa patrie. Surtout quand il s'agit de forces étrangères appartenant à un pays éminemment impérialiste comme les Etats-Unis, parti en guerre contre le Monde Musulman, sous couvert de "lutte anti terroriste".Non il s'agit surtout de dénoncer ici et sans ambages, les mensonges d'Etat, à travers les fausses déclarations de deux membres du gouvernement, en l'occurrence, M. Bedjaoui, l'ancien Ministre des Affaires Etrangères et M. Zerhouni le Ministre de l'Intérieur qui ont chacun de son coté, formellement démenti toute présence de troupes étrangères sur le territoire national. Cela a un nom: nous sommes en présence d'une double forfaiture: politique et morale. Il fallait que ce fût dit. Voilà qui est fait. Et qu'ils dressent leurs potences !"Ils", c'est-à-dire toute cette faune de politiciens mafieux et malhonnêtes, engendrés par un pouvoir foncièrement totalitaire et corrompu, qui s'obstine à disposer de tout un peuple, usant ici, de l'arrogance du mensonge et là, du silence et du mépris.
 
 
VISITE A ALGER DU PRESIDENT IRANIEN

Au moment même où le Président iranien Mahmoud Ahmadi-Nejjad entamait sa visite d'Etat à Alger, M. George W Bush a cru devoir rappeler l’hostilité de son pays à l’Iran en réitérant des propos éculés et inutiles du genre: “ce pays n’est pas une force du bien dans le monde…." Histoire de dire que les aventuriers et autres “va-t-en guerre” du complexe militaro industriel des Etats-Unis dont il s’est entouré lui, seraient de parfaites colombes, agissant pour la paix et la stabilité du monde….Comme par exemple en Irak, ou en Afghanistan, au Liban ou en Palestine occupée. Et dire que c’est tellement plus sage de se taire, quand on n’a rien à dire, même si on est le chef présumé de la première puissance mondiale…. Pour un peu, on se serait cru revenus aux temps de la théorie "Brejnevienne" de la "Souveraineté limitée", qui frappait alors, les pays satellites de l'ancienne URSS et que M. George W Bush - en bon leader du "Monde Libre" - semble vouloir réinventer aujourd'hui, en insinuant que l'Algérie n'aurait pas le droit à ses yeux, de recevoir qui elle veut sur son territoire national et en l'occurrence, le leader de la République islamique d'Iran, pays avec lequel – en dépit d'épisodes critiques comme à propos du soutien iranien au FIS, au début des années 90 -, l'Algérie partage un certain nombre de solides positions communes, tant au plan politique qu'économique:1) - le soutien total au Peuple palestinien dans sa longue lutte pour la libération de ses territoires occupés par Israël;2) – l'exigence de libération de Jérusalem, en tant que Troisième lieu Saint de l'Islam et future capitale de l'Etat palestinien;3) - la proclamation du droit imprescriptible des pays émergents à l'accès à la technologie nucléaire civile;4) - la défense et la préservation légitimes de leurs intérêts économiques respectifs en tant que pays producteurs et exportateurs de pétrole et de gaz. En particulier la constitution d'un cartel de pays gaziers, similaire à celui de l'OPEP.Bien que je ne partage en aucune façon, les déclarations irresponsables du Président iranien en 2005, affirmant: que "Israël doit être rayé de la carte….." l'honnêteté intellectuelle oblige à souligner la clarté et la constance des positions en faveur du Peuple Palestinien, adoptées par tous les gouvernements iraniens successifs – depuis la chute du régime impérial et pro occidental du Shah. Si l'Iran venait à "normaliser" – comme on dit – ses relations avec Israël, ce pays peut être certain que tous les verrous qui l'enserrent sauteront comme pas enchantement, y compris le contentieux du nucléaire. Bien mieux, l'Iran recevrait carte blanche pour asseoir une quasi tutelle sur ces pauvres monarchies du golfe repues d'or et gangrenées par la corruption morale. Et ils l'auront bien mérité…Bien entendu, certains articles de la presse nationale francophone n'ont pas manqué de se faire bénévolement l'écho ici et là, des traditionnelles positions anti iraniennes adoptées par les Etats-Unis et l'Union Européenne et depuis quelques temps, par ces tristes monarchies arabes du golfe qui emboîtent désormais le pas à l'Occident. Un Occident qui a réussi apparemment à leur faire gober le prétendu "danger d'hégémonisme iranien" dans la région…. Ce qui a eu l'effet immédiat attendu, à savoir l'afflux de commandes colossales d'armements en tous genre, se chiffrant par dizaines de milliards de dollars……Armements qui pourraient en plus, servir aux américains eux-mêmes, si le scénario irakien d'une guerre d'agression contre la République Islamique d'Iran, venait à se produire, ainsi que le laissent présager les différents discours tenus ces derniers temps en Occident et en Israël et dont le prétexte affiché est celui d'empêcher l'Iran de produire des armes nucléaires -on a déjà vu çà quelque part... Les plus de 200 ogives nucléaires détenues par Israël grâce à la coopération de la France et des Etats-Unis et prêtes à tout moment à s'élancer contre n'importe quelle capitale arabe y compris Alger semblent constituer un sujet tabou, comme tout ce qui touche les intérêts d'Israël.------------Abdelkader Dehbi----------
 
samedi 11 août 2007
 
Vendre à tout prix, vendre la mort
L'armée criminelle étasunienne



L'armée d'occupation Us incapable de remporter une quelconque bataille au sol a multiplié par cinq ses bombardements aériens dans les six premiers mois de 2007, comparés au premier semestre 2006.Les raids aériens concernent aussi bien les zones classiquement à majorité sunnite autour de Falloujah et au Sud de Baghdad que shiite comme autour de Najaf.À tout instant, plus d'une centaine d'appareils sont en vol et parcourent le ciel irakien. La base aérienne de Balad au nord de Baghdad vient d'être réaménagée pour permettre dix mille opérations aériennes par semaine, et l'une des deux pistes d'atterrissage a été renforcée pour supporter un usage intense pour les sept années à venir.Le général Petraeus prévoit une forte présence de militaires étasuniens en Irak jusqu'en 2009 pour assurer "de meilleures conditions de sécurité" au moins dans la zone autour de Baghdad, témoignant là d'une toute modeste ambition de pacification.Les agents recruteurs aux USA peinent à trouver des volontaires si bien qu'est actuellement proposée une prime de 20 000 dollars au terme d'un très court entraînement avant le départ en Irak.La première visite de Gordon Brown à celui qui devra quitter la présidence des US(a) en 2009 confirme le changement de tonalité dans les relations entre l'ancienne métropole et son ancienne colonie qui évoluent dans le sens d'une indépendance annoncée vis à vis de l'ex-colonie. Le retrait des troupes britanniques d'Irak se fera même s'il est actuellement légèrement différé.L'échec étasunien en Irak malgré son engagement humain et financier gigantesque, le carnage de la population civile et le nombre phénoménal des réfugiés le plus important depuis la seconde guerre mondiale près de cinq millions qui fuient les bombardements et les exactions, est maintenant imputé aux alliés des USA dans l'Orient Arabe. L'ambassadeur Zalmay Khalilzad à l'ONU accuse directement l'Arabie Séoudite de contribuer à déstabiliser l'Irak reprenant à son compte les affirmations des shiites collaborateurs sécessionnistes qui voient la main des princes du Pétrole derrière de nombreuses milices sunnites. La décision récente de certains stratèges étasuniens de financer de nouveaux escadrons de la mort de confession sunnite et son exécution n'est donc pas parvenue depuis les bureaux de Robert Gates jusqu'à ceux de Khalilzad, preuve que le chaos irakien n'est qu'un reflet de celui qui règne dans l'équipe Bush.Le Lobby ne s'est pas déclaré contre la livraison d'armes au Royaume des Séoud, il compte bien continuer à fomenter et développer ses inimitiés avec l'Iran. Le désordre s'accroîtra au détriment d'actions diplomatiques, les ventes d'armement devenant l' unique et ultime expression politique d'une civilisation de mort et de guerre perpétuelle.

Convergence des Causes2 août 2007
 
 
L'affaire étouffé d'Hiroshima

Par Amy Goodman et David Goodman, le 7 août 2007
​​​Une histoire que le gouvernement US espérait ne jamais voir à la lumière du jour a finalement a été publiée, après 60 ans de mise à l'index par les censeurs militaires. La découverte d'un reportage de première main du journaliste George Weller sur les conditions dans le Nagasaki post-nucléaire jette la lumière sur l'une des grandes révélations journalistiques du siècle dernier : la dissimulation des effets du bombardement atomique sur le Japon.
​​​​Le 6 août 1945, les USA laissèrent tomber une bombe atomique sur Hiroshima ; trois jours plus tard, Nagasaki fut frappé. Le général Douglas MacArthur déclara rapidement le sud du Japon interdit, proscrivant les médias. Plus de 200.000 personnes sont mortes dans le bombardement atomique des villes, mais aucun journaliste occidental n'a été témoin des répercussions et n'a raconté l'histoire. À la place, les médias mondiaux se sont entassés avec obéissance sur le cuirassé Missouri au large du Japon pour couvrir la reddition japonaise.
​​​​Un mois après les bombardements, deux journalistes défiant le général MacArthur se prirent eux-mêmes en charge. M. Weller, du Chicago Daily, pris une série de bateaux et de trains pour atteindre Nagasaki dévastée. Le journaliste indépendant Wilfred Burchett voyagea en train pendant 30 heures et marcha dans les restes carbonisés d'Hiroshima.
​​​​Les deux hommes ont trouvé un monde de cauchemar. M. Burchett s'est assis sur un morceau de ruine avec sa machine à écrire Baby Hermes. Sa dépêche commençait : « À Hiroshima, 30 jours après que la première bombe atomique ait détruit la ville et secoué le monde, les gens meurent toujours, mystérieusement et de façon abominable -- de manière inconnu, des gens que le cataclysme avait laissés indemnes, quelque chose que je ne puis décrire que comme une peste atomique. »
​​​​Il a continué, tapant des mots qui hantent encore à ce jour : « Hiroshima ne ressemble pas à une ville bombardée. Il semble qu'un monstrueux rouleau compresseur soit passé dessus et l'ait broyé hors de l'existence. J'écris ces faits aussi impartialement que je le puis dans l'espoir qu'ils agiront comme un avertissement pour le monde. »
​​​​L'article de M. Burchett's, intitulé « La peste atomique, » a été publié le 5 septembre 1945, dans le London Daily Express. L'histoire causa un sentiment mondial et fut un fiasco de relations publiques pour les militaires US. Le récit des responsables des bombardements atomiques minimisait la valeur des victimes civiles et écartait catégoriquement comme de la « propagande japonaise » les rapports sur les effets mortels prolongés du rayonnement.
​​​​Ainsi quand l'histoire de 25.000 mots, du journaliste George Weller gagnant du Pulitzer, sur l'horreur qu'il avait trouvée à Nagasaki a été soumise aux censeurs militaires, le général MacArthur a ordonné d'étouffer l'histoire, et le manuscrit n'a jamais été rendu. M. Weller a plus tard résumé sommairement son expérience avec les censeurs du général MacArthur : « Ils ont gagné. »
​​​​Récemment, Anthony, le fils de M. Weller, a découvert une copie carbone des dépêches interdites parmi des papiers de son père (George Weller est mort en 2002). Incapable de trouver un éditeur US intéressé, Anthony Weller a vendu le reportage à Mainichi Shimbun, un grand journal japonais. Maintenant, au soixantième anniversaire des bombardements atomiques, le reportage de M. Weller peut enfin être lu.
​​​​« Les squelettes ratatinés ou aplatis dans les usines d'armes Mitsubishi révèlent ce que la bombe atomique peut faire à l'acier et à la pierre, mais ce que la fission de l'atome peut faire contre la chair et les os humains se trouve caché dans deux hôpitaux du centre de Nagasaki, » écrivait M. Weller. Un mois après que les bombes soient tombées, il observait, « Une singulière '' maladie '' de la bombe atomique, non soignée parce que non traitée et non traitée parce que non diagnostiquée, emporte toujours des vies ici. »
​​​​Après les récits de destruction de M. Weller's, les autorités US tentèrent de contrecarrer les articles de M. Burchett's en attaquant le messager. Le général MacArthur ordonna d'expulser du Japon M. Burchett (l'ordre fut annulé plus tard), son appareil photo disparut mystérieusement pendant qu'il était dans un hôpital de Tokyo et des officiels US l'accusèrent d'être influencé par la propagande japonaise.
​​​​Alors les militaires lâchèrent une arme secrète de propagande : Ils déployèrent leur propre homme du Times. Il s'avéra que William L. Laurence, journaliste scientifique du New York Times, était aussi sur la liste d 'émargement du Ministère de la Guerre.
​​​​Pendant quatre mois, tout en travaillant toujours pour le Times, M. Laurence écrivait des communiqués de presse diffusés par les militaires, qui expliquaient le programme d'armement atomique ; il a aussi écrit des déclarations pour le président Harry Truman et le Secrétaire de Guerre Henry L. Stimson. Il fut récompensé en obtenant un siège dans l'avion qui avait lâché la bombe sur Nagasaki, une expérience qu'il décrivit dans le Times avec un effroi religieux.
​​​​Trois jours après la publication de la dépêche choquante de M. Burchett's, M. Laurence avait en première page dans le Times une histoire qui contestait la notion selon laquelle les affections des radiations tuaient les gens. Son reportage incluait ce remarquable commentaire : « Les Japonais continuent toujours leur propagande visant à créer l'impression que nous avons gagné la guerre déloyalement, et tentent donc de créer la sympathie pour eux-mêmes et pour adoucir les clauses [des accords de reddition]. ... Ainsi, au début, les '' symptômes '' décrits par les japonais ne sonnaient pas vrai. »
​​​​M. Laurence gagna le Pulitzer pour son reportage sur la bombe atomique, et sa répétition fidèle comme un perroquet de l'histoire gouvernementale fut décisive dans l'inauguration d'un demi-siècle de silence sur les effets mortels prolongés de la bombe. Il est temps pour le conseil du Pulitzer de dépouiller l'apologiste d'Hiroshima et son journal de ce prix immérité.
​​​​Soixante ans plus tard, le reportage censuré de M. Weller's se lève comme un réquisitoire brûlant, non seulement contre l'inhumanité de la bombe atomique mais aussi contre le danger des journalistes intégrés au gouvernement pour tromper le monde.
Original :
http://www.commondreams.org/views05/0805-20.htm
 
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