| | | |
13-11-2007 | |
Que devrons-nous retenir de l’année 2007 qui s’achève dans des bruits de bottes qui claquent et crissent d’impatience et de charges atomiques prêtes à la déflagration, à l’abri, sous les ailes de Faucons combattants F16 ? Ces rumeurs et ces clameurs autour de la prochaine victime annoncée, synchronisées à l’échelle planétaire, étouffent les éclats des massacres à grande échelle en Irak, en Afghanistan et en Palestine. La propulsion à la magistrature suprême en France d’un Naboléon au verbe court, dégainant l’insulte vulgaire et toujours enthousiaste pour une rixe comme seule réponse au malaise social ? Le mini-Tsar Cözy encombre certes toute les premières pages d’actualités, mais les effets de sa politique économique tant vantée par les déclinistes qui se sont évertués à en faire la promotion, ne feront pas la croissance escomptée. La France fera moins de deux pourcents de croissance et l’ensemble de la zone euro ne prétend pas dépasser les un plus un. Le commissaire aux affaires économiques européennes croit voir des nuages pointer à l’horizon, c’est qu‘il n’avait jamais levé les yeux ni vraiment observé le ciel depuis longtemps obscurci par l’attitude belligérante et ténue de l’Occident ( Europe, US(a) et Japon ) dans la croissance mondiale - 18,3% alors que l’Inde et la Chine y contribuent à 40% en 2007-. L’identité nationale tarde à être définie par le ministère auquel elle a été solennellement confiée. Mais si l’on en croit le dernier discours proféré la main sur le cœur par SAR Cözy devant le Congrès Étasunien, il nous faut imaginer que celle-ci, l’identité, voulue par le rejeton d’un nobliau hongrois coïncide avec les images d’un fantasmatique Visage Pâle vainqueur des sauvages Peaux Rouges fournies en Technicolor par les westerns conquérants des années cinquante. Le bel ouvrage de Hollywood, pure propagande antisoviétique, continue de hanter l’imaginaire rétréci et circonscrit à une mythologie révolue de notre apprenti-président. La faiblesse du dollar, et donc la cherté de l’euro, sont le moyen le plus artificiel imposé par Ben Shimon Bernanke et subi béatement par la BCE pour masquer la récession réelle du futur ex-empire. Notre ancien Sinistre de l’Intérieur ne s’est guère empressé de le faire remarquer outre-Atlantique. Le pays France semble être gouverné selon l’unique principe de la chasse à l’étranger sans-papiers et tout autre pouvoir régalien est remisé tant le canon théologique de la libre Concurrence et Pas d’État prévaut aussi bien dans la gestion des Universités que dans la pénalisation des délits financiers. La seule fonction que le pouvoir résiduel national exerce encore, sans devoir requérir préalablement les secours des Commissions Européennes, est celui de la police répressive. Il s’agit bien du champ d’activité affectionné et connu de notre ancien candidat à la Présidence où de minuscules succès seraient à comptabiliser. Les quelques immigrations « familiales » qui ont eu lieu se sont produites à l’occasion des régularisations des parents d’enfants scolarisés à l’été 2006. Dans ces cas, le test « a des haines » auraient dû se faire à rebours, et concerner les parents plutôt que les enfants. Nous apprendrons certainement un jour que les cas prévisibles justiciables de cette mesure infâmante n’excèdent pas quelques centaines, mais la loi a été faite pour flatter le racisme ambiant et détourner de la dure réalité que la France ne représente plus qu’une moyenne, de plus en plus médiocre puissance dans un monde en mutation. L’événement inaugural notable du millésime a eu lieu le 11 janvier 2007. La Chine a réussi à envoyer un missile, un dérivé de vecteur intercontinental, qui a détruit un ancien satellite météorologique en orbite à 800 Km au-dessus de la Terre. Désormais, les satellites espions et de téléguidage ne sont plus à l’abri d’une destruction. La Chine a acquis sûrement la technologie, en particulier le laser à très haute énergie, capable d’endommager les capteurs optiques de reconnaissance des satellites et de brouiller les systèmes GPS. Elle a la capacité aux moyens de radars laser de dépister des satellites avec orbitales basses. La maîtrise de l’espace par le Système GPS est bien contestée aux US(a). Ils ont tout fait par ailleurs pour faire échouer le développement par les Européens de leur propre système Galileo. Aujourd’hui retardé et englué dans un problème de financement par des entreprises privées alors que l’option d’un téléguidage autonome est le garant d’une entité politique européenne indépendante, sa venue au jour est compromise. Or toute la technologie d’armement US est fondée sur sa suprématie dans les airs. Les avions et les bateaux étasuniens aveuglés par les lasers chinois deviennent inopérants. Le second événement majeur nous vient du début de l’effondrement du système bancaire britannico-étasunien mis en activité par le facteur déclenchant de la crise des prêts hypothécaires cet été. Le fond du problème est quand même la situation de débiteur mondial et surtout vis-à-vis de la Chine et du Japon d’une économie étasunienne qui ne survit uniquement qu’en créant des dettes, et en les revendant à autrui, en les « titrisant » et en encourageant la production de bulles spéculatives, brouillant ainsi la réalité de son état de délabrement avancé. Les banques, depuis que la religion de la dérégulation n’admet aucun hérétique, se dotent de valeurs « actifs » dont elles calculent elles-mêmes la valeur théorique et qui leur servent de réserve virtuelle capitalistique . L’État britannique comme le fédéral étasunien quand les banques ne se sont plus faites confiance entre elles (elles sont structurées selon un modèle identique appelé engineering financier pour dire la fiction de leurs avoirs) sont intervenues en injectant des liquidités. Cette périphrase cache mal que les taxes et impôts de la glèbe ont servi et servent à combler le vide sidéral des réserves bancaires. La perte de confiance est contagieuse. Or le fonctionnement de ces nouveaux produits financiers sophistiqués suppose la croyance en la fiction de leur valeur escomptée, car les nouvelles normes de comptabilité permettent d’inclure dans les avoirs les résultats de ventes non réalisées. L’Islam et son interdit explicite de la spéculation et de la pratique d’enrichissement par le prêt de ce qui ne devrait servir que de moyen d’échange ne peut être vu par le système que comme l’ennemi théorique absolu. Perte d’influence et d’hégémonie par la guerre même faite au Reste du Monde, perte de la suprématie dans la guerre aérospatiale, la seule qui vaille depuis la première guerre mondialisée par l’Europe, perte accélérée de la domination du dollar et du système financier anglo-saxon, ce n’est qu’un début, Mr G W Bush. Convergence des Causes 13 novembre 2007 |
Abonnement
Articles [Atom]
Enregistrer un commentaire