| l'issue d'une visite de deux jours du président iranien Mahmoud Ahmadinejad en Algérie, Abdelaziz Bouteflika a déclaré mardi 7 août que son pays soutenait le droit de la République islamique à se doter d'une industrie nucléaire civile, selon l'agence de presse officielle APS. "Il est inacceptable que des pays membres du traité de non-prolifération nucléaire se voient contraints, en raison d'interprétations unilatérales et sélectives, de renoncer à leur droit normal et légitime d'acquérir ces technologies [nucléaires] à des fins purement pacifiques", a dit le président algérien à son invité, marquant ainsi son soutien à l'Iran dans sa confrontation avec les grandes puissances sur son programme nucléaire. Avant sa visite, le président iranien avait déclaré lors d'une conférence de presse, que "l'Iran ne peut discuter avec les pays qui ne lui reconnaissent pas le droit à la production de l'énergie nucléaire à des fins pacifiques". "DÉSARMEMENT GÉNÉRALISÉ" L'Algérie dispose de deux réacteurs nucléaires expérimentaux en activité depuis 1995 qui sont sous garantie de l'AIEA. Si elle a passé en juin un accord sur le nucléaire civil avec les Etats-Unis et examine une proposition similaire de Paris, elle a aussi "sollicité officiellement" l'aide de l'Iran dans ce domaine, selon Téhéran. M. Bouteflika s'est prononcé en faveur d'une solution diplomatique de la crise entre l'Iran et les Occidentaux et a appelé à un "désarmement généralisé en matière d'armes de destructions massives, l'interdiction totale des essais nucléaires et la non-prolifération des armes nucléaires". Il a aussi souhaité "l'instauration au Moyen-Orient d'une zone exempte d'armes nucléaires, à l'instar de l'Afrique et de l'Amérique latine". Le soutien de l'Algérie à l'Iran intervenait au lendemain d'une déclaration du président américain George W. Bush, qui avait réitéré ses accusations contre l'Iran et indiqué qu'il continuerait à isoler ce pays qu'il soupçonne de chercher ouvertement à acquérir des armes nucléaires. Des allégations récusées par Téhéran qui assure depuis des mois à la communauté internationale que son programme nucléaire n'a aucune ambition militaire. Sous la menace de nouvelles sanctions à l'ONU, l'Iran a décidé début juillet de permettre à des inspecteurs de l'AIEA de visiter à nouveau certaines installations du pays. |
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