| | |
Celui qui sera considéré comme l' ultime César fossoyeur de la puissance étasunienne vient de prononcer un discours-programme, compilation de voeux pieux venus de toutes les façons trop tard à la fin de son deuxième mandat, du règlement du problème de la Palestine. L'arrogance et le contre-sens volontaire de Bush le deuxième se lisent de prime abord dans l'intitulé inacceptable pour qui sait la nature du conflit imposé aux Palestiniens, de ce qu'il voudrait promouvoir, une conférence internationale qui renouerait des "négociations de paix". Pour qu'il y ait paix, il faut des belligérants et une guerre un minimum symétrique. Or nous avons là une Occupation militaire financée par les USA et l'Europe d'un pays qui est la quatrième puissance militaire du monde. Bush se promet de payer officiellement celui qui avait concocté les accords d'Oslo, Mahmoud Abbas pour valider la Paix qui veut dire Sécurité pour les voleurs de terre, les violeurs de l'Histoire, les Terroristes d'État et leur armée en même temps que Déni de son droit inaliélable d'un Peuple au trois quart chassé et réfugié à disposer de sa patrie. Entre autres résultats bénéfiques pour le régime sioniste, l'OLP est devenue l'Autorité Palestinienne chargée de livrer les militants demandés par l'occupant, les accords commerciaux et de coopération privilégiés avec l'UE sont pérennes malgré le non respect par Tel Aviv de leurs conditions initiales et surtout, les négociations d'un mouvement de libération nationale sont devenus dans les merdias et de façon irréversible une recherche de la Paix entre deux parties présentées et vécues comme entités symétriques. Mahmoud Abbas a signé toute honte bue au-devant de son peuple martyr sa collaboration avec l'occupant quand il a accepté l'entraînement de 4000 soldats de sa garde présidentielle en Égypte sous le commandement du Lieutenant Général Keith W. Dayton et sur ordre d'Eliott Abrams, le conseiller ultra-sioniste de Rice. L'AIPAC vient de lui donner son onction on ne peut moins ambiguë sous forme de déclaration dans laquelle le Lobby sioniste étasunien par excellence lui a décerné son soutien dans sa lutte contre le Hamas. Le contrôle présenté comme total par le Hamas de la bande côtière de 500 kilomètres carrés, une surface qui fait un peu plus de trois fois Paris, est plus que relatif. On voudrait faire oublier par là que le régime sioniste et son armée ont la main sur toutes les frontières, maritime, terrestre, et aérienne, maîtrisent les flux commerciaux, financiers et y compris ajustent les livraisons de fuel juste au point d'empêcher l'effondrement total de toute vie. Bien avant la victoire du Hamas, Gaza est depuis de nombreuses années au bord de l'asphyxie. L'annonce de Bush ce lundi a convaincu tous les observateurs de sa parfaite inanité, y compris chez les Israéliens. Ni Mahmoud Abbas, ni Olmert n'ont une quelconque légitimité aux yeux de leurs opinions. L'enlisement sans fin de l'armée étasunienne en Irak et celle des forces otanesques en Afghanistan a redonné de la vigueur cette semaine au rapport Baker-Hamilton publié en décembre 2006 puisqu'il a été repris comme base de discussion parmi les membres du Congrès. Il préconisait le règlement du problème créé par l'interventionnisme étasunien créateur de Chaos dans l'Orient Arabe en trouvant une solution équitable d'abord à la vieille écharde plantée dans le coeur de l'orient arabe, la Palestine occupée. Le document de l'Irak Study Group demandait d'inclure toutes les forces en présence dans les négociations, donc ne pas tourner le dos au Hamas. L'ultime César reconnaît que l'Amérique est fatiguée de sa Longue Guerre, de sa croisade contre des moulins derrière lesquels seraient tapis des barbus égorgeurs déguisés en pilotes d'avions sans licence d'atterrissage mais il estime de son "devoir" d'y rester. Le recrutement dans l'armée de métier étasunienne, alors qu'elle promet des possibilités d'études gratuites à condition d'en revenir sain et sauf, ne soulève guère d'enthousiasme, plus de 15% des nouveaux enrôlés ont eu à purger de lourdes peines de prison pour crimes graves. Dans l'armée sioniste, de moins en moins de soldats optent pour les unités de combat de choc considérées jusque là comme les plus prestigieuses dans l'idéal militaro-théologique de l'État sans frontières, telle l'unité Golani ou la Brigade Nahal. Dans les deux cas, la fonction manque d'attrait. Golani a subi des revers foudroyants au Liban en 2006. L'armée étasunienne, même en restant en arrière plan derrière les supplétifs irakiens, perd des soldats en nombre à chaque déplacement de convoi terrestre. Les raids aériens ne cessent de se multiplier ces dernières semaines, décimant la population civile. L'usage des douze drones Predator est envisagé sur les théâtres d'opération afghan, irakien, et la production de vingt quatre nouvelles unités va être intensifiée pour une livraison prévue au plus tard en 2009. La "coalition" en Irak va de toutes les façons manquer d'effectifs car le Royaume-Uni est en train de retirer des troupes, cinq cent soldats britanniques vont quitter la région de Bassorah sous peu. Gordon Brown doit faire un minimum de concessions aux opposants du Labour qui l'ont soutenu et qui veulent une inculpation de Blair pour tromperie, mensonges, et pour avoir entraîné son pays dans une guerre illégale. Il devra le faire d'autant que le Département de la Justice étasunien veut disposer de toutes les pièces confirmant les trafics d'influence et la corruption sans limite dans l'affaire Yamamah de livraison d'avions Tornado par BAE en 1985 à l'Arabie Séoudite. Convergence des Causes 19 juillet 2007 |
Abonnement
Articles [Atom]
Enregistrer un commentaire